Hypersomnie centrale et parasomnies rares chez 35 patients atteints d’encéphalite auto-immune à anticorps-positif

Jérémy Proust, Lina Jeantin, Pauline Dodet, Maxime Patout, Cécile Londner, Mahaut Chauvin, Isabelle Arnulf, Ana Gales
{"title":"Hypersomnie centrale et parasomnies rares chez 35 patients atteints d’encéphalite auto-immune à anticorps-positif","authors":"Jérémy Proust,&nbsp;Lina Jeantin,&nbsp;Pauline Dodet,&nbsp;Maxime Patout,&nbsp;Cécile Londner,&nbsp;Mahaut Chauvin,&nbsp;Isabelle Arnulf,&nbsp;Ana Gales","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.031","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Le diagnostic et le traitement de l’encéphalite auto-immune est une course contre la montre. Certaines parasomnies et hypersomnies sont des marqueurs typiques qui peuvent orienter le diagnostic. Cependant, les informations sur le sommeil sont limitées, en raison de la rareté des encéphalites auto-immunes et de l’absence fréquente d’investigations approfondies sur le sommeil. Nous avons recherché systématiquement des parasomnies et des hypersomnies chez des patients atteints de diverses encéphalites auto-immunes à anticorps-positifs.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Les sujets inclus sont des adultes atteints d’encéphalite auto-immune à anticorps-positifs, adressés entre 2014 et 2024, après un entretien semi-systématisé sur le sommeil et une vidéo-polysomnographie de 48<!--> <!-->heures (nuit d’habituation, TILE et de 18<!--> <!-->heures ad libitum). Des marqueurs cliniques et polysomnographiques de parasomnie et d’hypersomnie centrale ont été recherchés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi les 35 patients inclus, le score de somnolence d’Epworth était<!--> <!-->&gt;<!--> <!-->10 chez 8 patients, 17 % avaient un besoin irrépressible de sommeil et 21 % dormaient régulièrement plus de 10<!--> <!-->heures par jour. Une latence anormale (&lt; 8<!--> <!-->min) du TILE a été constatée chez 39 % des patients, dont 7/10 des anti-GAD, 2/3 des anti-Ma2 (ayant un début de sommeil concomitant dans les périodes REM), 1/2 des anti-NMDAR, 1/6 des anti-CASPR2, 1/5 des anti-LGI1 et 0/4 des anti-IgLON-5. Un besoin excessif de sommeil (&gt; 11<!--> <!-->h) a été constaté chez 6 % des participants, dont 1/10 d’anti-GAD et 1/3 d’anti-Ma2. Un tiers des patients avaient un index d’apnée-hypopnée<!--> <!-->&gt;<!--> <!-->15/h, 17 % avaient une hypoventilation nocturne (1/10 anti-GAD, 1/7 anti-CASPR2, 4/5 anti-IgLON5) et 2 patients avaient un stridor (tous avec IgLON5). Des parasomnies non violentes ont été observées chez 12/34 patients, en sommeil N2 peu différencié (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3, 1 anti-NMDAR et 2 anti-IgLON5), en sommeil paradoxal (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3, 2 anti-NMDAR et 1 anti-Ma2), en sommeil dissocié (status <em>dissociatus</em>, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6, incluant le syndrome de Morvan chez 4 anti-CASPR-2 et 1 anti-LGI1) mais jamais en sommeil N3.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’hypersomnie centrale et/ou certaines parasomnies rares affectent 49 % des patients atteints de diverses encéphalites auto-immunes. Ces informations pourraient faciliter le diagnostic et la décision d’initier un traitement étiologique lorsque les critères habituels de diagnostic ne sont pas entièrement remplis.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 37-38"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449325000317","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract

Objectif

Le diagnostic et le traitement de l’encéphalite auto-immune est une course contre la montre. Certaines parasomnies et hypersomnies sont des marqueurs typiques qui peuvent orienter le diagnostic. Cependant, les informations sur le sommeil sont limitées, en raison de la rareté des encéphalites auto-immunes et de l’absence fréquente d’investigations approfondies sur le sommeil. Nous avons recherché systématiquement des parasomnies et des hypersomnies chez des patients atteints de diverses encéphalites auto-immunes à anticorps-positifs.

Méthodes

Les sujets inclus sont des adultes atteints d’encéphalite auto-immune à anticorps-positifs, adressés entre 2014 et 2024, après un entretien semi-systématisé sur le sommeil et une vidéo-polysomnographie de 48 heures (nuit d’habituation, TILE et de 18 heures ad libitum). Des marqueurs cliniques et polysomnographiques de parasomnie et d’hypersomnie centrale ont été recherchés.

Résultats

Parmi les 35 patients inclus, le score de somnolence d’Epworth était > 10 chez 8 patients, 17 % avaient un besoin irrépressible de sommeil et 21 % dormaient régulièrement plus de 10 heures par jour. Une latence anormale (< 8 min) du TILE a été constatée chez 39 % des patients, dont 7/10 des anti-GAD, 2/3 des anti-Ma2 (ayant un début de sommeil concomitant dans les périodes REM), 1/2 des anti-NMDAR, 1/6 des anti-CASPR2, 1/5 des anti-LGI1 et 0/4 des anti-IgLON-5. Un besoin excessif de sommeil (> 11 h) a été constaté chez 6 % des participants, dont 1/10 d’anti-GAD et 1/3 d’anti-Ma2. Un tiers des patients avaient un index d’apnée-hypopnée > 15/h, 17 % avaient une hypoventilation nocturne (1/10 anti-GAD, 1/7 anti-CASPR2, 4/5 anti-IgLON5) et 2 patients avaient un stridor (tous avec IgLON5). Des parasomnies non violentes ont été observées chez 12/34 patients, en sommeil N2 peu différencié (n = 3, 1 anti-NMDAR et 2 anti-IgLON5), en sommeil paradoxal (n = 3, 2 anti-NMDAR et 1 anti-Ma2), en sommeil dissocié (status dissociatus, n = 6, incluant le syndrome de Morvan chez 4 anti-CASPR-2 et 1 anti-LGI1) mais jamais en sommeil N3.

Conclusion

L’hypersomnie centrale et/ou certaines parasomnies rares affectent 49 % des patients atteints de diverses encéphalites auto-immunes. Ces informations pourraient faciliter le diagnostic et la décision d’initier un traitement étiologique lorsque les critères habituels de diagnostic ne sont pas entièrement remplis.
35例自身免疫性抗体阳性脑炎患者出现中枢睡眠过多和罕见副睡症
自身免疫性脑炎的诊断和治疗是一场与时间的赛跑。一些杂音和杂音过多是典型的标记,可以指导诊断。然而,关于睡眠的信息是有限的,因为自身免疫性脑炎是罕见的,而且经常缺乏对睡眠的深入研究。我们系统地研究了患有各种抗体阳性自身免疫脑炎的患者的副相和多相障碍。方法包括2014年至2024年治疗的抗体阳性自身免疫性脑炎成人,在半系统睡眠访谈和48小时(习惯夜、TILE和18小时自由活动)的视频多睡眠图之后。对副嗜睡症和中心嗜睡症的临床和多睡眠图标记物进行了研究。结果在35名患者中,Epworth的嗜睡评分为“gt。8例患者中有10例,17%的患者有无法抑制的睡眠需求,21%的患者每天睡眠时间超过10小时。异常延迟8分钟)在39%的患者中检测到TILE,其中7/10的抗gad, 2/3的抗ma2 (REM期同时出现睡眠开始),1/2的抗nmdar, 1/6的抗caspr2, 1/5的抗lgi和0/4的抗iglon -5。过度的睡眠需求(>;在6%的参与者中发现了11小时),其中1/10是抗gad的,1/3是抗ma2的。三分之一的患者有呼吸暂停-低血压指数。15/h, 17%患者夜间通气不足(1/10抗GAD, 1/7抗CASPR2, 4/5抗IgLON5), 2例患者有纹状体(均为IgLON5)。非暴力睡症的患者出现了34家、休眠N2 anti-NMDAR差别不大(n = 3, 1和2 anti-IgLON5在快速眼动睡眠(n = 3), anti-NMDAR anti-Ma2和1、2),在睡眠中分离(status dissociatus综合征,n = 6),包括Morvan anti-LGI1 anti-CASPR-2 4和1家),但从不睡眠N3。在患有各种自身免疫性脑炎的患者中,有49%的人患有中枢高睡症和/或某些罕见的副睡症。这些信息可以帮助诊断和决定在不完全符合通常诊断标准的情况下开始病因治疗。
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