{"title":"Relation dose-réponse entre niveau de protrusion mandibulaire et effort respiratoire résiduel dans le traitement par orthèse de l’apnée du sommeil","authors":"Jean-Benoit Martinot , Jean-Louis Pépin , Nhat-Nam Le-Dong , Didier Clause , Gilles Lavigne , Peter Cistulli","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.028","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Déterminer la relation dose-réponse entre le niveau de protrusion mandibulaire et l’effort respiratoire résiduel chez les patients atteints du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) et traités par orthèse.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Étude prospective sur 93 patients avec SAOS traités par orthèse (NOA, OrthoApnea, Espagne). La titration est réalisée progressivement selon la persistance ou l’aggravation des symptômes. Des tests de sommeil à domicile, basés sur l’analyse des mouvements mandibulaires (MJM) (Sunrise, Belgique), sont effectués à 3 niveaux de protrusion : minimal, intermédiaire et optimal. L’efficacité du traitement a été évaluée par l’indice d’apnée-hypopnée (IAH) et REMOV, représentant le pourcentage du temps total de sommeil (TTS) en effort respiratoire élevé, soit la durée cumulée des évènements obstructifs. Les réponses optimales pour l’IAH et REMOV sont définies comme une réduction de l’IAH<!--> <!-->><!--> <!-->50 % et REMOV<!--> <!--><<!--> <!-->14 % du TTS.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>IAH et REMOV ont montré une réduction progressive avec l’augmentation de la protrusion (<span><span>Fig. 1</span></span>). Aux points de titration initial, intermédiaire et optimal, l’IAH a diminué de –10,3, –12,7 et –13,0/h, respectivement, par rapport au niveau de base, tandis que REMOV a diminué de 14,5, 16,8 et 18,6 % du TTS. Cependant, ces indices suivent des trajectoires de réponse différentes : 15,1 % des patients montrent une réponse optimale en REMOV mais pas en IAH en fin de titration, et 5,4 % l’inverse. Le groupe avec une réponse optimale des deux indices présente un IAH médian de 2,2/h, contre un IAH médian de 11,3/h chez celui avec une réponse optimale uniquement en IAH.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Il existe une relation dose-réponse entre la protrusion mandibulaire et l’effort respiratoire résiduel. Une réponse optimale en IAH et REMOV montre une meilleure efficacité dans la réduction des événements obstructifs, tandis qu’un IAH ou REMOV élevé suggère respectivement des apnées centrales ou de l’effort respiratoire marqué de micro-éveils (MELER). Ces résultats montrent l’intérêt de l’analyse des MJM à domicile pour suivre ces deux indicateurs dans la gestion du traitement par orthèse.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 36"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449325000287","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
Déterminer la relation dose-réponse entre le niveau de protrusion mandibulaire et l’effort respiratoire résiduel chez les patients atteints du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) et traités par orthèse.
Méthodes
Étude prospective sur 93 patients avec SAOS traités par orthèse (NOA, OrthoApnea, Espagne). La titration est réalisée progressivement selon la persistance ou l’aggravation des symptômes. Des tests de sommeil à domicile, basés sur l’analyse des mouvements mandibulaires (MJM) (Sunrise, Belgique), sont effectués à 3 niveaux de protrusion : minimal, intermédiaire et optimal. L’efficacité du traitement a été évaluée par l’indice d’apnée-hypopnée (IAH) et REMOV, représentant le pourcentage du temps total de sommeil (TTS) en effort respiratoire élevé, soit la durée cumulée des évènements obstructifs. Les réponses optimales pour l’IAH et REMOV sont définies comme une réduction de l’IAH > 50 % et REMOV < 14 % du TTS.
Résultats
IAH et REMOV ont montré une réduction progressive avec l’augmentation de la protrusion (Fig. 1). Aux points de titration initial, intermédiaire et optimal, l’IAH a diminué de –10,3, –12,7 et –13,0/h, respectivement, par rapport au niveau de base, tandis que REMOV a diminué de 14,5, 16,8 et 18,6 % du TTS. Cependant, ces indices suivent des trajectoires de réponse différentes : 15,1 % des patients montrent une réponse optimale en REMOV mais pas en IAH en fin de titration, et 5,4 % l’inverse. Le groupe avec une réponse optimale des deux indices présente un IAH médian de 2,2/h, contre un IAH médian de 11,3/h chez celui avec une réponse optimale uniquement en IAH.
Conclusion
Il existe une relation dose-réponse entre la protrusion mandibulaire et l’effort respiratoire résiduel. Une réponse optimale en IAH et REMOV montre une meilleure efficacité dans la réduction des événements obstructifs, tandis qu’un IAH ou REMOV élevé suggère respectivement des apnées centrales ou de l’effort respiratoire marqué de micro-éveils (MELER). Ces résultats montrent l’intérêt de l’analyse des MJM à domicile pour suivre ces deux indicateurs dans la gestion du traitement par orthèse.