{"title":"Aménagement des horaires de travail avec préservation du sommeil nocturne. Étude rétrospective sur une période de 41 mois","authors":"Mohamed Hamadouche","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.061","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Estimer la prévalence des décisions d’aménagement des horaires de travail ayant pour but la préservation du sommeil nocturne chez les travailleurs se présentant à la consultation de médecine du travail du CHU de Sétif.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une étude rétrospective a été conduite sur la période allant du 1<sup>er</sup> janvier 2021 au 31 juillet 2024 concernant les cas de demandes d’aménagement ou de changement de postes de travail. Une attention particulière a été accordée aux cas d’aménagement des horaires de travail.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Durant la période étudiée, 304 cas de demandes d’aménagement ou de changement de poste de travail ont été examinés. L’âge moyen des travailleurs est de 41,8<!--> <!-->±<!--> <!-->8,7 ans avec une prédominance féminine (54,3 %). Plus de la moitié des travailleurs proviennent du secteur de la santé (52,3 %), le quart (25,7 %) du secteur tertiaire, 13,8 % de l’industrie, 4,9 % du BTP et 2,9 % du secteur agricole. La décision d’aptitude avec éviction du travail de nuit concernent 90 travailleurs (29,6 %), issus en majorité du secteur de la santé (97,8 %). L’âge moyen est de 42,4<!--> <!-->±<!--> <!-->9,1 et les trois quarts (75,6 %) sont des femmes. Le corps médical arrive au premier rang (60 %), suivi par le personnel paramédical (33,3 %). Les travailleurs concernés présentent souvent plusieurs pathologies à la fois (63,3 %). Selon la pathologie principale ayant entraîné la restriction de l’aptitude médicale au travail, les maladies endocriniennes occupent la première position avec près du quart (24,4 %), suivies de près par les affections neuropsychiatriques (23,3 %), puis par les maladies cardiovasculaires (14,4 %) et les cancers (13,3 %).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Nous relevons une nette prédominance du secteur de la santé dans la demande d’aménagement ou de changement de poste de travail, particulièrement les médecins de sexe féminin. Les affectionnes endocriniennes et neuropsychiatriques concernent près d’un cas sur deux (47,8 %). La préservation du sommeil nocturne par l’éviction du travail de nuit garantit le maintien dans le poste de travail initial, améliore l’évolution de la(des) maladie(s) en cause et diminue le recours à la médication et aux arrêts de travail.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 52"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449325000615","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
Estimer la prévalence des décisions d’aménagement des horaires de travail ayant pour but la préservation du sommeil nocturne chez les travailleurs se présentant à la consultation de médecine du travail du CHU de Sétif.
Méthodes
Une étude rétrospective a été conduite sur la période allant du 1er janvier 2021 au 31 juillet 2024 concernant les cas de demandes d’aménagement ou de changement de postes de travail. Une attention particulière a été accordée aux cas d’aménagement des horaires de travail.
Résultats
Durant la période étudiée, 304 cas de demandes d’aménagement ou de changement de poste de travail ont été examinés. L’âge moyen des travailleurs est de 41,8 ± 8,7 ans avec une prédominance féminine (54,3 %). Plus de la moitié des travailleurs proviennent du secteur de la santé (52,3 %), le quart (25,7 %) du secteur tertiaire, 13,8 % de l’industrie, 4,9 % du BTP et 2,9 % du secteur agricole. La décision d’aptitude avec éviction du travail de nuit concernent 90 travailleurs (29,6 %), issus en majorité du secteur de la santé (97,8 %). L’âge moyen est de 42,4 ± 9,1 et les trois quarts (75,6 %) sont des femmes. Le corps médical arrive au premier rang (60 %), suivi par le personnel paramédical (33,3 %). Les travailleurs concernés présentent souvent plusieurs pathologies à la fois (63,3 %). Selon la pathologie principale ayant entraîné la restriction de l’aptitude médicale au travail, les maladies endocriniennes occupent la première position avec près du quart (24,4 %), suivies de près par les affections neuropsychiatriques (23,3 %), puis par les maladies cardiovasculaires (14,4 %) et les cancers (13,3 %).
Conclusion
Nous relevons une nette prédominance du secteur de la santé dans la demande d’aménagement ou de changement de poste de travail, particulièrement les médecins de sexe féminin. Les affectionnes endocriniennes et neuropsychiatriques concernent près d’un cas sur deux (47,8 %). La préservation du sommeil nocturne par l’éviction du travail de nuit garantit le maintien dans le poste de travail initial, améliore l’évolution de la(des) maladie(s) en cause et diminue le recours à la médication et aux arrêts de travail.