L. Belle Hansen, M. Raharinjanahary Barsona, M.C. Bocanegra, M. Ali
{"title":"Spécificités de la lutte antituberculeuse à Mayotte : l'infection tuberculeuse latente (2020-2023)","authors":"L. Belle Hansen, M. Raharinjanahary Barsona, M.C. Bocanegra, M. Ali","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.01.024","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>L'infection tuberculeuse latente (ITL) est une infection très présente sur l’île de Mayotte.</div><div>Au Centre de Lutte Antituberculeuse (CLAT) de Mamoudzou, la majorité des patients diagnostiqués et traités viennent de l'Afrique de l'Est (57 %), des îles voisines : Anjouan (15,50 %), Grande Comores (5,50 %), Madagascar (11,20 %) et peu de français et d'autochtones (10,80 %). De ces patients, 14.8 % sont des cas contacts familiaux BK, 30,6 % sont des cas pré-vaccinaux, 45,2 % sont des primo-arrivants et 9,5 % sont des cas divers [1], c'est-à-dire des patients orientés par leur médecin traitant ou une association après une intradermoréaction à la tuberculine (IDR) positive.</div><div>Le nombre de ces ITL a augmenté durant ces trois dernières années : 108 patients sont diagnostiqués et traités en 2020, 106 patients en 2021, 143 patients en 2022 et 201 patients en 2023 [1], ceci en relation avec les efforts du dépistage pour les groupes à risque.</div><div>Donné qu'il s'agit de groupes spécialement à risque de développer la tuberculose maladie, il est nécessaire de les mettre sous traitement préventif, pour une période de trois mois. Tous les patients suivis au CLAT bénéficient d'un suivi et de soins à 100 % gratuits.</div><div>Les difficultés rencontrées lors de la prise en charge de ces patients sont : l'inobservance du traitement dû à la difficulté de suivre un traitement dans le contexte de précarité maximale et la situation socio-économique du patient, la barrière linguistique etc. Pour pallier à ces problèmes nous collaborons avec l'assistant social et La Croix Rouge Française pour les aider avec des bons alimentaires.</div><div>Des visites à domiciles (VAD) sont organisées pour éviter la disparition des patients suivis.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 1","pages":"Page S12"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S277274322500025X","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L'infection tuberculeuse latente (ITL) est une infection très présente sur l’île de Mayotte.
Au Centre de Lutte Antituberculeuse (CLAT) de Mamoudzou, la majorité des patients diagnostiqués et traités viennent de l'Afrique de l'Est (57 %), des îles voisines : Anjouan (15,50 %), Grande Comores (5,50 %), Madagascar (11,20 %) et peu de français et d'autochtones (10,80 %). De ces patients, 14.8 % sont des cas contacts familiaux BK, 30,6 % sont des cas pré-vaccinaux, 45,2 % sont des primo-arrivants et 9,5 % sont des cas divers [1], c'est-à-dire des patients orientés par leur médecin traitant ou une association après une intradermoréaction à la tuberculine (IDR) positive.
Le nombre de ces ITL a augmenté durant ces trois dernières années : 108 patients sont diagnostiqués et traités en 2020, 106 patients en 2021, 143 patients en 2022 et 201 patients en 2023 [1], ceci en relation avec les efforts du dépistage pour les groupes à risque.
Donné qu'il s'agit de groupes spécialement à risque de développer la tuberculose maladie, il est nécessaire de les mettre sous traitement préventif, pour une période de trois mois. Tous les patients suivis au CLAT bénéficient d'un suivi et de soins à 100 % gratuits.
Les difficultés rencontrées lors de la prise en charge de ces patients sont : l'inobservance du traitement dû à la difficulté de suivre un traitement dans le contexte de précarité maximale et la situation socio-économique du patient, la barrière linguistique etc. Pour pallier à ces problèmes nous collaborons avec l'assistant social et La Croix Rouge Française pour les aider avec des bons alimentaires.
Des visites à domiciles (VAD) sont organisées pour éviter la disparition des patients suivis.