Les Low Level Viraemia, ou les patients qui ont une charge virale comprise entre 50 et 200 copies d'ARN/mL: d'où ça vient, conséquences, risques de transmission
{"title":"Les Low Level Viraemia, ou les patients qui ont une charge virale comprise entre 50 et 200 copies d'ARN/mL: d'où ça vient, conséquences, risques de transmission","authors":"J.-C. Tardy","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.01.006","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>Chez tous les patients recevant un traitement antirétroviral (TAR) une virémie résiduelle peut être détectée à l'aide de techniques ultra-sensibles ; les charges virales (CV) sont de l'ordre de 1-3 copies/mL. Mais certains individus présentent une CV comprise entre 50 et 200 copies /mL, de manière répétée pendant plusieurs mois voire plusieurs années. Or ces patients sont très observants, il n'existe pas de problème d'interactions médicamenteuses ou d'absorption et il n'y a pas de mutations de résistance. Les séquences n’évoluent pas au cours du temps, montrant ainsi qu'il n'y a pas de réplication du virus. Toute modification ou renforcement du traitement n'a aucun effet sur ces CV. On parle de <em>Non Suppressible Viremia</em> (NSV). Les NSV ont pour origine un « relargage » d'ARN à partir du réservoir VIH qui existe chez tous les patients infectés et qui reste « compétent pour la transcription ». Les antirétroviraux (ARV) empêchent l'infection de nouvelles cellules mais n'ont pas d'effet sur la production d'ARN à partir de cellules déjà infectées.</div><div>Ces NSV ne semblent pas prédictives d'un futur échec virologique. Les résultats des études sur le rôle des NSV dans l'activation immunitaire et l'inflammation chronique sont contradictoires. Un point important parfaitement démontré est l'absence de risque de transmission du virus en cas de NSV.</div><div>Après avoir vérifié que l'adhésion au traitement était bonne, qu'il n'y avait pas résistance, les recommandations actuelles sont de ne pas modifier le traitement et d'assurer un suivi « rapproché » des CD4.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 1","pages":"Page S3"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2772743225000078","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Chez tous les patients recevant un traitement antirétroviral (TAR) une virémie résiduelle peut être détectée à l'aide de techniques ultra-sensibles ; les charges virales (CV) sont de l'ordre de 1-3 copies/mL. Mais certains individus présentent une CV comprise entre 50 et 200 copies /mL, de manière répétée pendant plusieurs mois voire plusieurs années. Or ces patients sont très observants, il n'existe pas de problème d'interactions médicamenteuses ou d'absorption et il n'y a pas de mutations de résistance. Les séquences n’évoluent pas au cours du temps, montrant ainsi qu'il n'y a pas de réplication du virus. Toute modification ou renforcement du traitement n'a aucun effet sur ces CV. On parle de Non Suppressible Viremia (NSV). Les NSV ont pour origine un « relargage » d'ARN à partir du réservoir VIH qui existe chez tous les patients infectés et qui reste « compétent pour la transcription ». Les antirétroviraux (ARV) empêchent l'infection de nouvelles cellules mais n'ont pas d'effet sur la production d'ARN à partir de cellules déjà infectées.
Ces NSV ne semblent pas prédictives d'un futur échec virologique. Les résultats des études sur le rôle des NSV dans l'activation immunitaire et l'inflammation chronique sont contradictoires. Un point important parfaitement démontré est l'absence de risque de transmission du virus en cas de NSV.
Après avoir vérifié que l'adhésion au traitement était bonne, qu'il n'y avait pas résistance, les recommandations actuelles sont de ne pas modifier le traitement et d'assurer un suivi « rapproché » des CD4.