Réduction et optimisation du nombre d’acquisitions post-injection pour les thérapies au 177Lu : revue de la littérature

Abstract

Introduction

La dosimétrie au 177Lu nécessite de connaître la biodistribution du radiopharmaceutique au cours du temps. Cependant, les contraintes cliniques peuvent restreindre le nombre d’acquisitions post-injection disponibles. Cette revue de la littérature propose une analyse des méthodes utilisant un nombre limité d’acquisitions, en mettant en lumière leurs avantages et leurs inconvénients.

Méthode

Les recherches d’articles ont été effectuées sur Pubmed en combinant les mots-clés suivants : 177Lu, 177Lu-DOTATATE, 177Lu-PSMA, dosimetry, review, single time-points, single et time-points. Seuls les articles en langue anglaise traitant des méthodes dosimétriques utilisant un nombre réduit d’acquisitions ou cherchant à optimiser le nombre de time-points ont été inclus, sans restriction de date. Pour chaque méthode, les temps d’acquisition, le choix de la fonction d’ajustement, les volumes d’intérêt (VOI) considérés ainsi que les hypothèses sous-jacentes ont été examinés.

Résultats

Au total, 451 articles ont été initialement identifiés. Une sélection a été réalisée et 34 articles ont finalement étaient conservés. Parmi eux, les méthodes single time-points décrites reposent principalement sur l’utilisation d’une information a priori. Elle peut être propre au patient en considérant que le temps de demi-vie effectif (Teff) est stable entre les cycles ou à une cohorte de patients avec l’utilisation de Teff ou de paramètres pharmacocinétiques moyens ou avec la détermination de facteurs de conversion de dose ou sur des hypothèses simplificatrices. Ces données patient peuvent également permettre de construire des modèles de régression. Elles ont été évaluées sur de petites cohortes de patients pour un radiopharmaceutique spécifique (177Lu-DOTATATE/TOC, 90Y-DOTATATE, 111In-DOTATATE, 177Lu-PSMA-617) et pour un nombre de VOIs restreint (reins systématiquement, foie, rate, tumeurs, glandes parotides et submandibulaires parfois).

Conclusion

Les méthodes simplifiées peuvent faciliter la mise en place d’une dosimétrie pour tous les patients. Le temps d’acquisition choisi dépend des contraintes cliniques de chaque centre et impacte la précision des résultats. Des études supplémentaires seraient nécessaires pour évaluer ces méthodes avec différents radiopharmaceutiques et déterminer des critères pour détecter les cas pour lesquels, les erreurs seraient trop grandes.