A. Furgier , J. Goutines , S. Dobian , M. Zappa , M. Demar , N. Aigoun , B. Oubda , A. Faye , N. Elenga , L. Osei
{"title":"Infections ostéoarticulaires chez les enfants drépanocytaires en Guyane : étude multicentrique rétrospective sur 13 ans","authors":"A. Furgier , J. Goutines , S. Dobian , M. Zappa , M. Demar , N. Aigoun , B. Oubda , A. Faye , N. Elenga , L. Osei","doi":"10.1016/j.mmifmc.2024.11.034","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La drépanocytose est une maladie génétique avec une forte morbi-mortalité infectieuse et une répartition hétérogène en France. Un des enjeux est de différencier une infection ostéoarticulaire (IOA) d'une crise vaso-occlusive (CVO). Cette difficulté se pose particulièrement en Guyane, territoire d'Outre-Mer qui a la plus forte incidence de drépanocytose de France. L'objectif de ce travail était de décrire l’épidémiologie des infections ostéoarticulaires chez l'enfant drépanocytaire en Guyane.</div></div><div><h3>Méthode</h3><div>Il s'agit d'une étude rétrospective multicentrique descriptive des patients drépanocytaires vivant en Guyane âgés de moins de 18 ans et atteints d'IOA entre 2010 et 2022. Ces IOA ont ensuite été divisées en 2 groupes : celles avec documentation microbiologique (IOA-d) et sans identification microbiologique (IOA-nd).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>53 épisodes d'IOA chez 42 patients (âge moyen 7,2 ans) ont été rapportés. Les symptômes cliniques à l'arrivée étaient comparables entre le groupe IOA-d et IOA-nd. Les patients du groupe IOA-d avaient des durées moyennes d'hospitalisation plus élevées (40,4 jours vs 16,8 jours, p = 0,01). <em>Salmonella spp</em> était la bactérie identifiée le plus fréquemment (n = 8/13). L'hyperleucocytose était plus importante dans le groupe IOA-d (30,3 g/L vs 18g/L, p = 0,01) et une collection était plus fréquemment identifiée à l'imagerie (11/13 vs 16/40, p = 0,01) dans ce groupe. L'antibiothérapie initiale intra hospitalière était plus longue dans le groupe IOA-d (17,2 j vs 12,8, p = 0,02) ainsi que les complications liées à l'infection (9/13 vs 12/40 p = 0,01).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les IOA chez l'enfant drépanocytaire sont insuffisamment documentées. Des progrès doivent être faits pour améliorer la documentation des IOA chez l'enfant drépanocytaire et pour mieux discriminer les CVO des IOA-nd.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"3 4","pages":"Page S17"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2772743224006172","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
La drépanocytose est une maladie génétique avec une forte morbi-mortalité infectieuse et une répartition hétérogène en France. Un des enjeux est de différencier une infection ostéoarticulaire (IOA) d'une crise vaso-occlusive (CVO). Cette difficulté se pose particulièrement en Guyane, territoire d'Outre-Mer qui a la plus forte incidence de drépanocytose de France. L'objectif de ce travail était de décrire l’épidémiologie des infections ostéoarticulaires chez l'enfant drépanocytaire en Guyane.
Méthode
Il s'agit d'une étude rétrospective multicentrique descriptive des patients drépanocytaires vivant en Guyane âgés de moins de 18 ans et atteints d'IOA entre 2010 et 2022. Ces IOA ont ensuite été divisées en 2 groupes : celles avec documentation microbiologique (IOA-d) et sans identification microbiologique (IOA-nd).
Résultats
53 épisodes d'IOA chez 42 patients (âge moyen 7,2 ans) ont été rapportés. Les symptômes cliniques à l'arrivée étaient comparables entre le groupe IOA-d et IOA-nd. Les patients du groupe IOA-d avaient des durées moyennes d'hospitalisation plus élevées (40,4 jours vs 16,8 jours, p = 0,01). Salmonella spp était la bactérie identifiée le plus fréquemment (n = 8/13). L'hyperleucocytose était plus importante dans le groupe IOA-d (30,3 g/L vs 18g/L, p = 0,01) et une collection était plus fréquemment identifiée à l'imagerie (11/13 vs 16/40, p = 0,01) dans ce groupe. L'antibiothérapie initiale intra hospitalière était plus longue dans le groupe IOA-d (17,2 j vs 12,8, p = 0,02) ainsi que les complications liées à l'infection (9/13 vs 12/40 p = 0,01).
Conclusion
Les IOA chez l'enfant drépanocytaire sont insuffisamment documentées. Des progrès doivent être faits pour améliorer la documentation des IOA chez l'enfant drépanocytaire et pour mieux discriminer les CVO des IOA-nd.