N. Boutbagha, H. Ikrou, O. Halloumi, S. Abdala, H. Serhane
{"title":"Troubles de sommeil chez les survivants de séisme au Sud du Maroc","authors":"N. Boutbagha, H. Ikrou, O. Halloumi, S. Abdala, H. Serhane","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.109","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le 8 septembre 2023, vers 23<!--> <!-->heures, un dévastateur tremblement de terre, d’une magnitude de 6,8 a frappé le Maroc. Un grand nombre de victimes ont été acheminés vers le CHR Hassan II d’Agadir, l’une des villes les plus proches de l’épicentre. Le but de cette étude est de déterminer la prévalence des troubles de sommeil ainsi que les troubles anxiodépressifs chez les victimes de séisme.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Il s’agit d’une étude prospective et exhaustive à visée descriptive et analytique, menée en septembre 2023, sur 83 adultes victimes de ce tremblement de terre hospitalisées dans les services de médecine conventionnelle au CHR Hassan II d’Agadir. Pour cette enquête, nous avons utilisé le score d’évaluation de la qualité de sommeil : score d’Epworth et l’échelle d’anxiété et dépression HAD.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’âge moyen était de 31,64<!--> <!-->±<!--> <!-->10,66 ans, avec une prédominance féminine (56,3 %). Parmi l’ensemble des victimes, 79,1 % étaient mariés, 26,4 % étaient scolarisés et 33,4 % étaient sans profession. Seulement, 15,5 % avaient des comorbidités. Dans les troubles de comportement au cours du sommeil, on a constaté : l’insomnie (75,7 %), les cauchemars (58 %), la narcolepsie (38,2 %), la somniloquie (23 %) et la nycturie (17,6 %). La durée totale du sommeil était de 5<!--> <!-->h par jour. Les causes de réveils nocturnes étaient dominées par : les douleurs post-traumatiques (79,1 %), peur de récidive d’un autre tremblement (59,3 %) et les souvenirs traumatiques (17,5 %). Le score d’Epworth a révélé que 88,9 % avaient une somnolence diurne excessive et 27,3 % une somnolence diurne très importante. L’échelle d’anxiété et dépression HAD a montré une symptomatologie douteuse dans 55,6 % des cas et certaine dans 32,2 % des cas.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Il est important de dépister et traiter les troubles de sommeil dans l’état de stress post-traumatique afin d’éviter leurs conséquences sur la santé mentale des patients.</div></div>","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Pages 48-49"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877120324002118","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
Introduction
Le 8 septembre 2023, vers 23 heures, un dévastateur tremblement de terre, d’une magnitude de 6,8 a frappé le Maroc. Un grand nombre de victimes ont été acheminés vers le CHR Hassan II d’Agadir, l’une des villes les plus proches de l’épicentre. Le but de cette étude est de déterminer la prévalence des troubles de sommeil ainsi que les troubles anxiodépressifs chez les victimes de séisme.
Méthodes
Il s’agit d’une étude prospective et exhaustive à visée descriptive et analytique, menée en septembre 2023, sur 83 adultes victimes de ce tremblement de terre hospitalisées dans les services de médecine conventionnelle au CHR Hassan II d’Agadir. Pour cette enquête, nous avons utilisé le score d’évaluation de la qualité de sommeil : score d’Epworth et l’échelle d’anxiété et dépression HAD.
Résultats
L’âge moyen était de 31,64 ± 10,66 ans, avec une prédominance féminine (56,3 %). Parmi l’ensemble des victimes, 79,1 % étaient mariés, 26,4 % étaient scolarisés et 33,4 % étaient sans profession. Seulement, 15,5 % avaient des comorbidités. Dans les troubles de comportement au cours du sommeil, on a constaté : l’insomnie (75,7 %), les cauchemars (58 %), la narcolepsie (38,2 %), la somniloquie (23 %) et la nycturie (17,6 %). La durée totale du sommeil était de 5 h par jour. Les causes de réveils nocturnes étaient dominées par : les douleurs post-traumatiques (79,1 %), peur de récidive d’un autre tremblement (59,3 %) et les souvenirs traumatiques (17,5 %). Le score d’Epworth a révélé que 88,9 % avaient une somnolence diurne excessive et 27,3 % une somnolence diurne très importante. L’échelle d’anxiété et dépression HAD a montré une symptomatologie douteuse dans 55,6 % des cas et certaine dans 32,2 % des cas.
Conclusion
Il est important de dépister et traiter les troubles de sommeil dans l’état de stress post-traumatique afin d’éviter leurs conséquences sur la santé mentale des patients.