C. Guérin , C. Kannengiesser , K. Bramki , S. Jouneau , G. Prevot , S. Marchand-Adam , S. Dominique , C. Andréjak , E. Blanchard , L. Wemeau , B. Crestani , E. Lainey , F. Sicre De Fontbrune , A. Plessier , J.C. Dubus , A. Clement , H. Nunes , D. Valeyre , N. Nathan , J. Cadranel , R. Borie
{"title":"Cohorte RADICO-ILD2 (FIFA) : atteintes asymptomatiques chez les apparentés de patients porteurs de variants de gènes liés aux télomères","authors":"C. Guérin , C. Kannengiesser , K. Bramki , S. Jouneau , G. Prevot , S. Marchand-Adam , S. Dominique , C. Andréjak , E. Blanchard , L. Wemeau , B. Crestani , E. Lainey , F. Sicre De Fontbrune , A. Plessier , J.C. Dubus , A. Clement , H. Nunes , D. Valeyre , N. Nathan , J. Cadranel , R. Borie","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.083","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les variants des gènes liés aux télomères (TRG) peuvent être responsables de maladies pulmonaires, hématologiques ou hépatiques. La mise en évidence d’un variant pathogène chez un patient autorise ses apparentés asymptomatiques à connaître leur statut génétique. La pénétrance et les facteurs de risques des maladies pulmonaires, hématologiques et hépatiques chez les apparentés sont peu connus.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>La cohorte RADICO-FIFA est une cohorte prospective française des apparentés asymptomatiques de patients porteurs de variants TRG, incluant des données génétiques, phénotypiques et environnementales, quel que soit la présence du variant familial.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 152 apparentés ont été inclus : 91 femmes (60 %) avec un âge moyen de 45 ans. Les résultats de l’analyse génétique étaient disponibles pour 106 apparentés : 68 (64 %) étaient porteurs du variant familial (TERT, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->37 ; RTEL1, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->21 ; TERC, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5 ; PARN, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3 ; NHP2, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2). L’analyse de la longueur des télomères par FLOW-FISH était disponible pour 36 apparentés et 19 (53 %) étaient<!--> <!--><<!--> <!-->10<sup>e</sup> percentile. À l’inclusion, la CVF moyenne était de 107 % de la valeur prédite, et la DLCO de 84 %. Parmi les 78 scanners thoraciques disponibles, 16 (11 porteurs, 22 % ; 5 non-porteurs, 18 %) montraient des anomalies interstitielles (verre dépoli, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11 ; bronchectasies de traction, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4 ; réticulations, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->16, emphysème, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4). Aucun des apparentés n’avait un VGM<!--> <!-->><!--> <!-->100<!--> <!-->μm<sup>3</sup>, 3 avaient une thrombopénie (1 n’était pas porteur du variant), et 3 avaient une élévation des transaminases<!--> <!-->><!--> <!-->3<!--> <!-->N (2 n’étaient pas porteurs du variant). Le KCO (93 % contre 87 %) était significativement plus bas chez les apparentés porteurs du variant TRG par rapport aux non-porteurs.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Parmi les 152 apparentés asymptomatiques, le KCO différait entre les porteurs et non-porteurs du variant TRG. À un âge moyen de 45 ans, 20 % des apparentés présentaient des signes précoces de pneumopathies interstitielles diffuses, indépendamment de la présence du variant familial. Les atteintes hématologiques et hépatiques étaient rares. L’acquisition en cours des données manquantes (taille des télomères, exposition environnementale…) pourrait aider à identifier les facteurs de risque de pneumopathie interstitielle diffuse chez les apparentés.</div></div>","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Page 34"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S187712032400185X","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
Les variants des gènes liés aux télomères (TRG) peuvent être responsables de maladies pulmonaires, hématologiques ou hépatiques. La mise en évidence d’un variant pathogène chez un patient autorise ses apparentés asymptomatiques à connaître leur statut génétique. La pénétrance et les facteurs de risques des maladies pulmonaires, hématologiques et hépatiques chez les apparentés sont peu connus.
Méthodes
La cohorte RADICO-FIFA est une cohorte prospective française des apparentés asymptomatiques de patients porteurs de variants TRG, incluant des données génétiques, phénotypiques et environnementales, quel que soit la présence du variant familial.
Résultats
Au total, 152 apparentés ont été inclus : 91 femmes (60 %) avec un âge moyen de 45 ans. Les résultats de l’analyse génétique étaient disponibles pour 106 apparentés : 68 (64 %) étaient porteurs du variant familial (TERT, n = 37 ; RTEL1, n = 21 ; TERC, n = 5 ; PARN, n = 3 ; NHP2, n = 2). L’analyse de la longueur des télomères par FLOW-FISH était disponible pour 36 apparentés et 19 (53 %) étaient < 10e percentile. À l’inclusion, la CVF moyenne était de 107 % de la valeur prédite, et la DLCO de 84 %. Parmi les 78 scanners thoraciques disponibles, 16 (11 porteurs, 22 % ; 5 non-porteurs, 18 %) montraient des anomalies interstitielles (verre dépoli, n = 11 ; bronchectasies de traction, n = 4 ; réticulations, n = 16, emphysème, n = 4). Aucun des apparentés n’avait un VGM > 100 μm3, 3 avaient une thrombopénie (1 n’était pas porteur du variant), et 3 avaient une élévation des transaminases > 3 N (2 n’étaient pas porteurs du variant). Le KCO (93 % contre 87 %) était significativement plus bas chez les apparentés porteurs du variant TRG par rapport aux non-porteurs.
Conclusion
Parmi les 152 apparentés asymptomatiques, le KCO différait entre les porteurs et non-porteurs du variant TRG. À un âge moyen de 45 ans, 20 % des apparentés présentaient des signes précoces de pneumopathies interstitielles diffuses, indépendamment de la présence du variant familial. Les atteintes hématologiques et hépatiques étaient rares. L’acquisition en cours des données manquantes (taille des télomères, exposition environnementale…) pourrait aider à identifier les facteurs de risque de pneumopathie interstitielle diffuse chez les apparentés.