M. Tarizzo , A. Bessou , C. Dehillotte , L. Lemonnier , T. Slavanic , S. Leblanc , L. Guillot , H. Corvol
{"title":"Facteurs de risque de l’aspergillose bronchopulmonaire allergique chez des patients atteints de mucoviscidose : analyse du registre français","authors":"M. Tarizzo , A. Bessou , C. Dehillotte , L. Lemonnier , T. Slavanic , S. Leblanc , L. Guillot , H. Corvol","doi":"10.1016/j.perped.2024.10.024","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte et objectifs</h3><div>L’aspergillose bronchopulmonaire allergique (ABPA) est une complication respiratoire grave chez les patients atteints de mucoviscidose (pwCF). Les facteurs de risque précis restent mal connus. Cette étude recherche les facteurs de risque menant à l’ABPA, en comparant les patients atteints de mucoviscidose avec ABPA (cas) et ceux sans ABPA (témoins).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cette étude observationnelle multicentrique cas-témoins a été réalisée à partir des données du registre français de la mucoviscidose. 312 cas d’APBA ont été appariés à 936 témoins pour l’âge, le sexe, l’état de la fonction pancréatique exocrine et l’année de suivi. Des analyses statistiques ont été réalisées pour identifier les facteurs de risque associés à la survenue d’ABPA.</div></div><div><h3>Résultats et discussion</h3><div>L’analyse multivariée a révélé des associations significatives entre ABPA et intolérance glucidique, ainsi qu’avec plusieurs traitements : le nombre de cures d’antibiotiques intraveineux, le traitement antifongique à long terme et la corticothérapie inhalée. À l’inverse, le surpoids (défini par un IMC<!--> <!-->><!--> <!-->25<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>) se révèle comme facteur protecteur contre l’ABPA. Aucune association n’a été trouvée avec la fonction respiratoire, la colonisation chronique par <em>P. aeruginosa</em> ou l’utilisation à long terme d’azithromycine.</div></div><div><h3>Conclusions</h3><div>Cette étude souligne l’importance de réévaluer certains traitements, tels que les antibiotiques répétés et les corticostéroïdes inhalés, en raison de leur association avec un risque accru d’ABPA chez les pwCF. La vulnérabilité accrue pour l’ABPA des pwCF souffrant de troubles glucidiques est à noter et nécessite un dépistage plus fréquent dans ce sous-groupe. Ces résultats permettront d’optimiser la qualité des soins des patients atteints de mucoviscidose souffrant d’ABPA.</div></div>","PeriodicalId":101006,"journal":{"name":"Perfectionnement en Pédiatrie","volume":"7 4","pages":"Page 311"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Perfectionnement en Pédiatrie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2588932X24002043","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Contexte et objectifs
L’aspergillose bronchopulmonaire allergique (ABPA) est une complication respiratoire grave chez les patients atteints de mucoviscidose (pwCF). Les facteurs de risque précis restent mal connus. Cette étude recherche les facteurs de risque menant à l’ABPA, en comparant les patients atteints de mucoviscidose avec ABPA (cas) et ceux sans ABPA (témoins).
Méthodes
Cette étude observationnelle multicentrique cas-témoins a été réalisée à partir des données du registre français de la mucoviscidose. 312 cas d’APBA ont été appariés à 936 témoins pour l’âge, le sexe, l’état de la fonction pancréatique exocrine et l’année de suivi. Des analyses statistiques ont été réalisées pour identifier les facteurs de risque associés à la survenue d’ABPA.
Résultats et discussion
L’analyse multivariée a révélé des associations significatives entre ABPA et intolérance glucidique, ainsi qu’avec plusieurs traitements : le nombre de cures d’antibiotiques intraveineux, le traitement antifongique à long terme et la corticothérapie inhalée. À l’inverse, le surpoids (défini par un IMC > 25 kg/m2) se révèle comme facteur protecteur contre l’ABPA. Aucune association n’a été trouvée avec la fonction respiratoire, la colonisation chronique par P. aeruginosa ou l’utilisation à long terme d’azithromycine.
Conclusions
Cette étude souligne l’importance de réévaluer certains traitements, tels que les antibiotiques répétés et les corticostéroïdes inhalés, en raison de leur association avec un risque accru d’ABPA chez les pwCF. La vulnérabilité accrue pour l’ABPA des pwCF souffrant de troubles glucidiques est à noter et nécessite un dépistage plus fréquent dans ce sous-groupe. Ces résultats permettront d’optimiser la qualité des soins des patients atteints de mucoviscidose souffrant d’ABPA.