L. Sekfali , N. Benhalla , B. Belaid , G. Brahimi , M. Keddari , R. Djidjik , R. Belbouab
{"title":"Prévalence de l’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) chez l’enfant de moins de 5 ans dans une commune d’Alger : enquête de population","authors":"L. Sekfali , N. Benhalla , B. Belaid , G. Brahimi , M. Keddari , R. Djidjik , R. Belbouab","doi":"10.1016/j.perped.2024.10.023","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte et objectifs</h3><div>L’APLV est l’une des principales allergies alimentaires chez les jeunes enfants. Sa prévalence varie considérablement selon les populations étudiées et les critères diagnostiques utilisés. Notre objectif était d’estimer la prévalence de l’APLV chez les enfants<!--> <!--><<!--> <!-->5 ans dans une commune d’Alger.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une étude transversale descriptive a été conduite auprès d’un échantillon d’enfants<!--> <!--><<!--> <!-->5 ans de la commune de Béni-Messous à Alger. La taille de l’échantillon retenue était de 600 enfants. Un sondage stratifié en grappes à 2 degrés a été utilisé. Cette enquête a été menée du 12/01/20 au 27/08/20, via questionnaires auprès de ménages, suivie d’une exploration allergologique pour les cas suspects d’APLV.</div></div><div><h3>Résultats et discussion</h3><div>Notre échantillon comptait 690 enfants. La prévalence de l’APLV auto-déclarée était de 2,17 % (IC95 % : 1,36–3,57). Cette prévalence passait à 1,6 % (IC95 % : 0,8–2,9) après une anamnèse évocatrice et était évaluée à 1,16 % (IC95 % : 0,28–2,54) en se basant sur l’histoire clinique confortée par les résultats des prick-tests et/ou du dosage des IgE spécifiques. La prévalence de l’APLV diminuait davantage après la réalisation du test de provocation orale pour atteindre une prévalence réelle estimée à 1,01 % (IC95 % : 0,23–2,39). Cette prévalence était de 1,70 % chez les nourrissons versus 0,5 % chez les 2–5 ans ; ce qui reste une proportion non négligeable dans cette tranche d’âge. Les garçons étaient plus enclins à développer une APLV (1,46 % vs 0,57 %). La forme IgE médiée était le type le plus fréquent avec une prévalence de 0,77 % et une fréquence de l’anaphylaxie de 0,43 %.</div></div><div><h3>Conclusions</h3><div>Notre enquête vient souligner la grande disparité de prévalence selon les différentes méthodes diagnostiques et met en exergue l’importance capitale de suivre une démarche allergologique rigoureuse en vue d’un diagnostic précis évitant les évictions injustifiées.</div></div>","PeriodicalId":101006,"journal":{"name":"Perfectionnement en Pédiatrie","volume":"7 4","pages":"Page 311"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Perfectionnement en Pédiatrie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2588932X24002031","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
Contexte et objectifs
L’APLV est l’une des principales allergies alimentaires chez les jeunes enfants. Sa prévalence varie considérablement selon les populations étudiées et les critères diagnostiques utilisés. Notre objectif était d’estimer la prévalence de l’APLV chez les enfants < 5 ans dans une commune d’Alger.
Méthodes
Une étude transversale descriptive a été conduite auprès d’un échantillon d’enfants < 5 ans de la commune de Béni-Messous à Alger. La taille de l’échantillon retenue était de 600 enfants. Un sondage stratifié en grappes à 2 degrés a été utilisé. Cette enquête a été menée du 12/01/20 au 27/08/20, via questionnaires auprès de ménages, suivie d’une exploration allergologique pour les cas suspects d’APLV.
Résultats et discussion
Notre échantillon comptait 690 enfants. La prévalence de l’APLV auto-déclarée était de 2,17 % (IC95 % : 1,36–3,57). Cette prévalence passait à 1,6 % (IC95 % : 0,8–2,9) après une anamnèse évocatrice et était évaluée à 1,16 % (IC95 % : 0,28–2,54) en se basant sur l’histoire clinique confortée par les résultats des prick-tests et/ou du dosage des IgE spécifiques. La prévalence de l’APLV diminuait davantage après la réalisation du test de provocation orale pour atteindre une prévalence réelle estimée à 1,01 % (IC95 % : 0,23–2,39). Cette prévalence était de 1,70 % chez les nourrissons versus 0,5 % chez les 2–5 ans ; ce qui reste une proportion non négligeable dans cette tranche d’âge. Les garçons étaient plus enclins à développer une APLV (1,46 % vs 0,57 %). La forme IgE médiée était le type le plus fréquent avec une prévalence de 0,77 % et une fréquence de l’anaphylaxie de 0,43 %.
Conclusions
Notre enquête vient souligner la grande disparité de prévalence selon les différentes méthodes diagnostiques et met en exergue l’importance capitale de suivre une démarche allergologique rigoureuse en vue d’un diagnostic précis évitant les évictions injustifiées.