Conséquences des variantes anatomiques des veines rénales sur la stratégie du contrôle vasculaire lors des prélèvements de rein chez les donneurs vivants
{"title":"Conséquences des variantes anatomiques des veines rénales sur la stratégie du contrôle vasculaire lors des prélèvements de rein chez les donneurs vivants","authors":"Jeanne Amiel , Gaëlle Fiard","doi":"10.1016/j.morpho.2024.100846","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Questions</h3><div>Dans quelle mesure la vascularisation veineuse du rein, notamment lorsqu’elle porte des variations anatomiques, peut-elle authentiquement complexifier l’intervention chirurgicale du prélèvement rénal et s’imposer comme un véritable défi pour l’urologue ? Dans quelle mesure la stratégie du contrôle vasculaire peut-elle s’avérer décisive pour préserver la longueur de veine rénale prélevée chez le donneur de rein dans le cas d’anomalies anatomiques veineuses rencontrées ?</div></div><div><h3>Méthode</h3><div>Nous avons inclus 6 corps dans notre étude descriptive morphologique. Le protocole suivi consistait en la dissection méticuleuse des pédicules veineux rénaux après un abord transpéritonéal. Par la suite des mesures <em>in cadaver</em> des distances entre la veine rénale et ses branches veineuses afférentes furent réalisées et répétées 5 fois chacune par souci de reproductibilité. Ensuite, nous avons raisonné quant à l’endroit optimal où positionner les dispositifs de contrôle vasculaire sur la veine rénale selon la configuration vasculaire retrouvée. Pour finir, nous avons calculé la longueur de veine rénale restante et disponible pour son implantation ultérieure chez le receveur.</div></div><div><h3>Résultat</h3><div>Trois des six corps disséqués présentaient une variation anatomique de l’arbre vasculaire veineux du rein. Toutefois, une seule de ces 3 variations anatomiques s’est avérée véritablement pertinente dans le cadre de notre étude (à savoir, la dissection n<sup>o</sup> 5). Dans ce cas précis, la variation anatomique a affecté significativement la longueur de la veine rénale prélevée in fine chez le donneur.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Nous avons illustré en quoi l’anatomie veineuse de la veine rénale du donneur pouvait à elle seule complexifier le déroulement chirurgical du prélèvement de rein et, ce faisant, poser un véritable défi à l’urologue. Dans le contexte particulier de la transplantation rénale où l’objectif absolu est de préserver la longueur de la veine rénale prélevée chez le donneur, le choix de la technique de contrôle vasculaire joue un rôle important dans l’atténuation de la perte de longueur de veine.</div></div>","PeriodicalId":39316,"journal":{"name":"Morphologie","volume":"108 363","pages":"Article 100846"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Morphologie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1286011524000869","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Questions
Dans quelle mesure la vascularisation veineuse du rein, notamment lorsqu’elle porte des variations anatomiques, peut-elle authentiquement complexifier l’intervention chirurgicale du prélèvement rénal et s’imposer comme un véritable défi pour l’urologue ? Dans quelle mesure la stratégie du contrôle vasculaire peut-elle s’avérer décisive pour préserver la longueur de veine rénale prélevée chez le donneur de rein dans le cas d’anomalies anatomiques veineuses rencontrées ?
Méthode
Nous avons inclus 6 corps dans notre étude descriptive morphologique. Le protocole suivi consistait en la dissection méticuleuse des pédicules veineux rénaux après un abord transpéritonéal. Par la suite des mesures in cadaver des distances entre la veine rénale et ses branches veineuses afférentes furent réalisées et répétées 5 fois chacune par souci de reproductibilité. Ensuite, nous avons raisonné quant à l’endroit optimal où positionner les dispositifs de contrôle vasculaire sur la veine rénale selon la configuration vasculaire retrouvée. Pour finir, nous avons calculé la longueur de veine rénale restante et disponible pour son implantation ultérieure chez le receveur.
Résultat
Trois des six corps disséqués présentaient une variation anatomique de l’arbre vasculaire veineux du rein. Toutefois, une seule de ces 3 variations anatomiques s’est avérée véritablement pertinente dans le cadre de notre étude (à savoir, la dissection no 5). Dans ce cas précis, la variation anatomique a affecté significativement la longueur de la veine rénale prélevée in fine chez le donneur.
Conclusion
Nous avons illustré en quoi l’anatomie veineuse de la veine rénale du donneur pouvait à elle seule complexifier le déroulement chirurgical du prélèvement de rein et, ce faisant, poser un véritable défi à l’urologue. Dans le contexte particulier de la transplantation rénale où l’objectif absolu est de préserver la longueur de la veine rénale prélevée chez le donneur, le choix de la technique de contrôle vasculaire joue un rôle important dans l’atténuation de la perte de longueur de veine.
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