{"title":"Caractérisation myopathologique de trois patientes avec reducing body myopathy liée au gène FHL1","authors":"Gianmarco Severa , Sultan Bastu , Christine Barnerias , Cyril Gitiaux , Pascal Laforêt , Edoardo Malfatti , François-Jérome Authier","doi":"10.1016/j.morpho.2024.100894","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et objectifs</h3><div>La myopathie à corps réducteurs (<em>reducing body myopathy</em>) est une myopathie avec des agrégats protéiques spécifiques, associée à des variant pathogènes liés à l’X dans le gène <em>FHL1</em> <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[2]</span></span>, débutant souvent dans l’enfance avec une évolution clinique variable. Nous avons analysé les caractéristiques cliniques et myopathologiques de trois cas de myopathie liée à des variants pathogènes du gène <em>FHL1.</em></div></div><div><h3>Matériels, patients et méthodes</h3><div>P1, P2 et P3, trois femmes de 32, 36 et 7 ans, ont été évaluées au plan clinique, biologique dosage de la créatine phosphokinase (CPK) sérique et histopathologique (biopsie musculaire deltoïdienne). En plus des techniques histochimiques et immunohistochimiques conventionnelles, la technique ménadione alpha-glycerophosphate a été réalisée pour P2 et P3 (la patiente P2 déjà publiée par Malfatti et al. <span><span>[1]</span></span>).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>P1 et P2 ont présenté le début de la maladie à 17 et 21 ans. P3 un début précoce à 9 mois. La présentation initiale était un déficit asymétrique des membres inférieurs pour P1 et P2, et de la ceinture scapulaire pour P3. Actuellement, les patients présentent un déficit axial et des quatre membres, asymétrique pour deux cas (66 %). Le taux moyen de CPK est de 478<!--> <!-->UI/L. La biopsie de P1 a montré des altérations sectorielles (zones normales et zones avec des vacuoles), des inclusions cytoplasmiques, des multicores et une forte inégalité de la taille. La présence de corps réducteurs a été confirmées chez P2 et P3 associées à des fibres rondes et vacuoles bordées.</div></div><div><h3>Conclusions</h3><div>La <em>reducing body myopathy</em> présente un phénotype variable avec des aggravations sévères même après une longue période de stabilité et une nette asymétrie de l’atteinte musculaire (déjà rapporté chez des femmes atteintes <span><span>[3]</span></span>). L’étude myopathologique a montré la présence d’inclusions cytoplasmiques sous forme de corps réducteurs associées à nombreuse altérations myopathiques avec une nature sectorielle chez P1.</div></div>","PeriodicalId":39316,"journal":{"name":"Morphologie","volume":"108 363","pages":"Article 100894"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Morphologie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1286011524001346","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction et objectifs
La myopathie à corps réducteurs (reducing body myopathy) est une myopathie avec des agrégats protéiques spécifiques, associée à des variant pathogènes liés à l’X dans le gène FHL1[1], [2], débutant souvent dans l’enfance avec une évolution clinique variable. Nous avons analysé les caractéristiques cliniques et myopathologiques de trois cas de myopathie liée à des variants pathogènes du gène FHL1.
Matériels, patients et méthodes
P1, P2 et P3, trois femmes de 32, 36 et 7 ans, ont été évaluées au plan clinique, biologique dosage de la créatine phosphokinase (CPK) sérique et histopathologique (biopsie musculaire deltoïdienne). En plus des techniques histochimiques et immunohistochimiques conventionnelles, la technique ménadione alpha-glycerophosphate a été réalisée pour P2 et P3 (la patiente P2 déjà publiée par Malfatti et al. [1]).
Résultats
P1 et P2 ont présenté le début de la maladie à 17 et 21 ans. P3 un début précoce à 9 mois. La présentation initiale était un déficit asymétrique des membres inférieurs pour P1 et P2, et de la ceinture scapulaire pour P3. Actuellement, les patients présentent un déficit axial et des quatre membres, asymétrique pour deux cas (66 %). Le taux moyen de CPK est de 478 UI/L. La biopsie de P1 a montré des altérations sectorielles (zones normales et zones avec des vacuoles), des inclusions cytoplasmiques, des multicores et une forte inégalité de la taille. La présence de corps réducteurs a été confirmées chez P2 et P3 associées à des fibres rondes et vacuoles bordées.
Conclusions
La reducing body myopathy présente un phénotype variable avec des aggravations sévères même après une longue période de stabilité et une nette asymétrie de l’atteinte musculaire (déjà rapporté chez des femmes atteintes [3]). L’étude myopathologique a montré la présence d’inclusions cytoplasmiques sous forme de corps réducteurs associées à nombreuse altérations myopathiques avec une nature sectorielle chez P1.
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