C. Dumas De La Roque , J. Seneschal , P. Duffau , E. Riviere , F. Chasset , L. Jaume , N. Fushida , T.R. Christopher , M. Daniel , C. Richez , J.F. Viallard , E. Lazaro
{"title":"Efficacité et tolérance de l’Anifrolumab en vie réelle dans le lupus érythémateux systémique","authors":"C. Dumas De La Roque , J. Seneschal , P. Duffau , E. Riviere , F. Chasset , L. Jaume , N. Fushida , T.R. Christopher , M. Daniel , C. Richez , J.F. Viallard , E. Lazaro","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.345","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie en partie médiée par l’interféron de type 1 (IFN-1). L’Anifrolumab, anticorps monoclonal humanisé IgG1 dirigé contre le récepteur de l’interféron de type 1 (IFNAR1), a démontré sa supériorité contre placebo dans deux essais de phase III, TULIP-1 et TULIP-2, sur des critères composites d’activité et de sévérité et sur la réduction durable des corticoïdes. Peu d’études ont rapporté son efficacité en vie réelle.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Ce travail combine une étude de cohorte rétrospective à une revue de la littérature menée jusqu’en mars 2024 de façon à inclure les patients traités en vie réelle par Anifrolumab. Les patients de notre CHU répondant à ces critères étaient inclus dans la cohorte rétrospective conjointement aux patients rapportés dans la littérature et dont nous avons pu obtenir les données individuelles.</div><div>Les caractéristiques cliniques et biologiques des patients ont été recueillies.</div><div>L’objectif principal était de rassembler les données d’efficacité et de tolérance en vie réelle de l’Anifrolumab au cours du LES.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 92 patients ont été inclus dans l’étude dont 11 patients issus de notre CHU et 81 patients de la revue de la littérature. Il s’agissait principalement de femmes (90,2 %), caucasiennes (48,5 %) avec un phototype clair (52,1 %) et une médiane d’âge de 39,5<!--> <!-->ans. Le lupus était majoritairement cutanéo-articulaire avec des atteintes dermatologiques fréquentes (69,6 %), à type de lupus chronique dans 58 % des cas et rhumatologique dans 59,4 % des cas.</div><div>À la mise en place de l’Anifrolumab, la médiane de durée d’évolution du LES était de 13,5<!--> <!-->ans [9 ; 18] avec des patients ayant eu 5 lignes de traitements en médiane dont 2 lignes d’immunosuppresseurs.</div><div>L’Anifrolumab était indiqué pour des manifestations cutanées et/ou articulaires non contrôlées (respectivement 97,8 et 20,7 %). Les molécules associées à l’Anifrolumab au moment de son introduction étaient l’Hydroxychloroquine (61,9 %), la corticothérapie orale (61,9 %) et/ou des immunosuppresseurs comme le Mycophénolate Mofétil (30,1 %).</div><div>Le suivi médian des 92 patients sous Anifrolumab était de 6 mois (minimum 0–maximum 12). Une diminution des indices d’activité de la maladie a été observée dès le premier mois d’utilisation sur le SLEDAI-2K (moyenne passant de 7,8 sur 47 patients à 3,9 sur 29 patients) et le CLASI-A (moyenne passant de 18,8 sur 67 patients, à 6,6 sur 29 patients). Cette amélioration de la moyenne se poursuivait jusqu’au 12ème mois pour le SLEDAI-2K (0,57 sur 7 patients) et le CLASI-A (0,23 en moyenne sur 22 patients). Au cours du temps la posologie moyenne des corticoïdes diminuait chez les patients avec une posologie de prednisone qui passait de 9,1<!--> <!-->mg pour 68 patients à 4,0<!--> <!-->mg pour Quarante patients à 1 mois et 2,1<!--> <!-->mg pour vingt-six patients à 12 mois.</div><div>Parmi les 92 patients peu d’interruptions d’Anifrolumab étaient rapportées (4,7 %). Les infections virales représentaient les complications les plus fréquentes (16,3 % des patients), principalement des COVID (5,8 %).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ces données de vie réelle sur l’utilisation de l’Anifrolumab dans le LES nous confortent dans l’intérêt de cette biothérapie sur les formes plus spécifiquement cutano-articulaires en termes de rapidité d’efficacité, de réduction des corticoïdes avec un profil de tolérance satisfaisant.</div></div>","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"45 ","pages":"Page A371"},"PeriodicalIF":0.7000,"publicationDate":"2024-11-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue De Medecine Interne","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0248866324011445","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"MEDICINE, GENERAL & INTERNAL","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
Le lupus érythémateux systémique (LES) est une maladie en partie médiée par l’interféron de type 1 (IFN-1). L’Anifrolumab, anticorps monoclonal humanisé IgG1 dirigé contre le récepteur de l’interféron de type 1 (IFNAR1), a démontré sa supériorité contre placebo dans deux essais de phase III, TULIP-1 et TULIP-2, sur des critères composites d’activité et de sévérité et sur la réduction durable des corticoïdes. Peu d’études ont rapporté son efficacité en vie réelle.
Patients et méthodes
Ce travail combine une étude de cohorte rétrospective à une revue de la littérature menée jusqu’en mars 2024 de façon à inclure les patients traités en vie réelle par Anifrolumab. Les patients de notre CHU répondant à ces critères étaient inclus dans la cohorte rétrospective conjointement aux patients rapportés dans la littérature et dont nous avons pu obtenir les données individuelles.
Les caractéristiques cliniques et biologiques des patients ont été recueillies.
L’objectif principal était de rassembler les données d’efficacité et de tolérance en vie réelle de l’Anifrolumab au cours du LES.
Résultats
Au total, 92 patients ont été inclus dans l’étude dont 11 patients issus de notre CHU et 81 patients de la revue de la littérature. Il s’agissait principalement de femmes (90,2 %), caucasiennes (48,5 %) avec un phototype clair (52,1 %) et une médiane d’âge de 39,5 ans. Le lupus était majoritairement cutanéo-articulaire avec des atteintes dermatologiques fréquentes (69,6 %), à type de lupus chronique dans 58 % des cas et rhumatologique dans 59,4 % des cas.
À la mise en place de l’Anifrolumab, la médiane de durée d’évolution du LES était de 13,5 ans [9 ; 18] avec des patients ayant eu 5 lignes de traitements en médiane dont 2 lignes d’immunosuppresseurs.
L’Anifrolumab était indiqué pour des manifestations cutanées et/ou articulaires non contrôlées (respectivement 97,8 et 20,7 %). Les molécules associées à l’Anifrolumab au moment de son introduction étaient l’Hydroxychloroquine (61,9 %), la corticothérapie orale (61,9 %) et/ou des immunosuppresseurs comme le Mycophénolate Mofétil (30,1 %).
Le suivi médian des 92 patients sous Anifrolumab était de 6 mois (minimum 0–maximum 12). Une diminution des indices d’activité de la maladie a été observée dès le premier mois d’utilisation sur le SLEDAI-2K (moyenne passant de 7,8 sur 47 patients à 3,9 sur 29 patients) et le CLASI-A (moyenne passant de 18,8 sur 67 patients, à 6,6 sur 29 patients). Cette amélioration de la moyenne se poursuivait jusqu’au 12ème mois pour le SLEDAI-2K (0,57 sur 7 patients) et le CLASI-A (0,23 en moyenne sur 22 patients). Au cours du temps la posologie moyenne des corticoïdes diminuait chez les patients avec une posologie de prednisone qui passait de 9,1 mg pour 68 patients à 4,0 mg pour Quarante patients à 1 mois et 2,1 mg pour vingt-six patients à 12 mois.
Parmi les 92 patients peu d’interruptions d’Anifrolumab étaient rapportées (4,7 %). Les infections virales représentaient les complications les plus fréquentes (16,3 % des patients), principalement des COVID (5,8 %).
Conclusion
Ces données de vie réelle sur l’utilisation de l’Anifrolumab dans le LES nous confortent dans l’intérêt de cette biothérapie sur les formes plus spécifiquement cutano-articulaires en termes de rapidité d’efficacité, de réduction des corticoïdes avec un profil de tolérance satisfaisant.
期刊介绍:
Official journal of the SNFMI, La revue de medecine interne is indexed in the most prestigious databases. It is the most efficient French language journal available for internal medicine specialists who want to expand their knowledge and skills beyond their own discipline. It is also the main French language international medium for French research works. The journal publishes each month editorials, original articles, review articles, short communications, etc. These articles address the fundamental and innumerable facets of internal medicine, spanning all medical specialties. Manuscripts may be submitted in French or in English.
La revue de medecine interne also includes additional issues publishing the proceedings of the two annual French meetings of internal medicine (June and December), as well as thematic issues.