Tolérance des traitements non anti-TNF chez les patients ayant un rhumatisme inflammatoire chronique et une maladie démyélinisante : résultats de l’étude du CRI DEMNEURONAT
A. Dellal , J.G. Letarouilly , J. Morel , R.M. Flipo , V. Devauchelle Pensec , P. Richette , P. Dieudé , T. Thomas , H. Marotte , R. Felten , A. Latourte , J. Kedra , B. Chevet , N. Douali , S. Nahon , N. Rakotomalala , P. Hilliquin , S. Hilliquin , A. Do , E. Ebstein , J. Sellam
{"title":"Tolérance des traitements non anti-TNF chez les patients ayant un rhumatisme inflammatoire chronique et une maladie démyélinisante : résultats de l’étude du CRI DEMNEURONAT","authors":"A. Dellal , J.G. Letarouilly , J. Morel , R.M. Flipo , V. Devauchelle Pensec , P. Richette , P. Dieudé , T. Thomas , H. Marotte , R. Felten , A. Latourte , J. Kedra , B. Chevet , N. Douali , S. Nahon , N. Rakotomalala , P. Hilliquin , S. Hilliquin , A. Do , E. Ebstein , J. Sellam","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.382","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’usage des anti-TNF pour traiter les rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) est formellement contre-indiqué en cas de sclérose en plaques (SEP) avérée et évolutive ou en cas de symptomatologie évoquant une maladie démyélinisante <span><span>[1]</span></span>. Ainsi, les thérapie ciblée non anti-TNF sont parfois utilisées dans ce contexte <span><span>[2]</span></span>, <span><span>[3]</span></span>. L’objectif de l’étude est de décrire l’évolution de la symptomatologie démyélinisante (stabilité ? Amélioration ?) chez les patients présentant un RIC et traités par une thérapie ciblée non anti-TNF. La stabilité a été définie par le non-aggravation des symptômes cliniques et/ou la majoration des signes magnétiques sur l’IRM cérébrale ou médullaire.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude française, multicentrique, rétrospective, descriptive, multicentrique, nationale sous l’égide du CRI. Les cas déclarés ont fait suite à des annonces via la newsletter du CRI. Critères d’inclusion : patient<!--> <!-->><!--> <!-->18 ans, présentant un RIC (polyarthrite rhumatoïde [PR], spondylarthrite [SpPA], rhumatisme psoriasique [R pso]), traité par un traitement ciblé non anti-TNF depuis plus de 3 mois et présentant une pathologie démyélinisante (SEP et/ou manifestations neurologiques évoquant une pathologie démyélinisante), survenue ou non sous anti-TNF.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Cinquante et un patients ont reçu au moins un traitement ciblé non-TNF (33 SpA, 13PR, 5R Pso), avec les caractéristiques cliniques, biologiques et thérapeutiques à la <em>baseline</em>. L’âge moyen de diagnostic de la pathologie démyélinisante 37,8 ans (12–76) dans le groupe SpA, 42,7 (24–58) dans le groupe PR et 45,8 (32–56) dans le groupe R pso. Cinquante et un pour cent (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->26) ont eu au moins une exposition antérieure à un anti-TNF avant l’apparition d’une pathologie démyélinisante (21 SPA, 1 Rpso, 4PR). L’exposition aux traitements non-TNF aux différentes lignes thérapeutiques est : 40 patients aux anti-IL17 avec une durée moyenne de 25 mois (2–103), 5 patients aux anti-IL6R avec une durée moyenne de 42,2 mois (21–133),9 patients aux CTLA-4Ig (abatacept) avec une durée moyenne de 18,6 mois (3–64), 7 patients aux Jaki avec une durée moyenne de 19,3 mois (2–38), 2 patients aux anti-IL23 avec une durée moyenne de 8,5 (7–10), 12 patients aux anti-CD20 avec une durée moyenne de 18,1 mois (4–118), 1 patient a l’aprémilast (inhibiteur PDE4) avec une durée moyenne de 29 mois, et 3 patients aux anti-IL-12 et l’IL-23 avec une durée moyenne de 31,5 (14–64). Cent pour cent des patients (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->51) ont eu une stabilité ou amélioration de la pathologie démyélinisante. L’association chez 6 patients traités par sécukinumab, 1 patient par tocizulumab et 1 patient par rituximab avec un traitement de fond de la SEP (interféron bêta, tériflunomide, ocrélizumab, acétate de glatiramère) était bien tolérée.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’utilisation des thérapies ciblées non anti-TNF (anti-IL17, anti-IL6R, CTLA-4Ig, Jaki, anti-IL23, anti-CD20, inhibiteur de PDE4 et anti-IL-12 et l’IL-23) chez les patients ayant un RIC ne semble pas aggraver les pathologies démyelinisantes.</div></div>","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A87-A88"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1169833024006100","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
Introduction
L’usage des anti-TNF pour traiter les rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) est formellement contre-indiqué en cas de sclérose en plaques (SEP) avérée et évolutive ou en cas de symptomatologie évoquant une maladie démyélinisante [1]. Ainsi, les thérapie ciblée non anti-TNF sont parfois utilisées dans ce contexte [2], [3]. L’objectif de l’étude est de décrire l’évolution de la symptomatologie démyélinisante (stabilité ? Amélioration ?) chez les patients présentant un RIC et traités par une thérapie ciblée non anti-TNF. La stabilité a été définie par le non-aggravation des symptômes cliniques et/ou la majoration des signes magnétiques sur l’IRM cérébrale ou médullaire.
Patients et méthodes
Étude française, multicentrique, rétrospective, descriptive, multicentrique, nationale sous l’égide du CRI. Les cas déclarés ont fait suite à des annonces via la newsletter du CRI. Critères d’inclusion : patient > 18 ans, présentant un RIC (polyarthrite rhumatoïde [PR], spondylarthrite [SpPA], rhumatisme psoriasique [R pso]), traité par un traitement ciblé non anti-TNF depuis plus de 3 mois et présentant une pathologie démyélinisante (SEP et/ou manifestations neurologiques évoquant une pathologie démyélinisante), survenue ou non sous anti-TNF.
Résultats
Cinquante et un patients ont reçu au moins un traitement ciblé non-TNF (33 SpA, 13PR, 5R Pso), avec les caractéristiques cliniques, biologiques et thérapeutiques à la baseline. L’âge moyen de diagnostic de la pathologie démyélinisante 37,8 ans (12–76) dans le groupe SpA, 42,7 (24–58) dans le groupe PR et 45,8 (32–56) dans le groupe R pso. Cinquante et un pour cent (n = 26) ont eu au moins une exposition antérieure à un anti-TNF avant l’apparition d’une pathologie démyélinisante (21 SPA, 1 Rpso, 4PR). L’exposition aux traitements non-TNF aux différentes lignes thérapeutiques est : 40 patients aux anti-IL17 avec une durée moyenne de 25 mois (2–103), 5 patients aux anti-IL6R avec une durée moyenne de 42,2 mois (21–133),9 patients aux CTLA-4Ig (abatacept) avec une durée moyenne de 18,6 mois (3–64), 7 patients aux Jaki avec une durée moyenne de 19,3 mois (2–38), 2 patients aux anti-IL23 avec une durée moyenne de 8,5 (7–10), 12 patients aux anti-CD20 avec une durée moyenne de 18,1 mois (4–118), 1 patient a l’aprémilast (inhibiteur PDE4) avec une durée moyenne de 29 mois, et 3 patients aux anti-IL-12 et l’IL-23 avec une durée moyenne de 31,5 (14–64). Cent pour cent des patients (n = 51) ont eu une stabilité ou amélioration de la pathologie démyélinisante. L’association chez 6 patients traités par sécukinumab, 1 patient par tocizulumab et 1 patient par rituximab avec un traitement de fond de la SEP (interféron bêta, tériflunomide, ocrélizumab, acétate de glatiramère) était bien tolérée.
Conclusion
L’utilisation des thérapies ciblées non anti-TNF (anti-IL17, anti-IL6R, CTLA-4Ig, Jaki, anti-IL23, anti-CD20, inhibiteur de PDE4 et anti-IL-12 et l’IL-23) chez les patients ayant un RIC ne semble pas aggraver les pathologies démyelinisantes.
期刊介绍:
Revue de la Société française de rhumatologie, la Revue du rhumatisme publie des articles originaux, des éditoriaux, des revues generales, des faits cliniques, des notes techniques, des lettres à la rédaction, concernant les maladies des articulations, des os et du rachis. En outre, quatre fois par an, des monographies traitent de sujets importants dans la spécialité, sous forme de mises au point de qualité