L’OMERACT Giant Cells arteritis Ultrasonography Score (OGUS) n’améliore pas les performances diagnostiques dans l’artérite à cellules géantes comparé au signe du halo bilatéral
{"title":"L’OMERACT Giant Cells arteritis Ultrasonography Score (OGUS) n’améliore pas les performances diagnostiques dans l’artérite à cellules géantes comparé au signe du halo bilatéral","authors":"S. Cadiou, C. Houssais, P. Guggenbuhl, F. Robin","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.376","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le diagnostic d’artérite à cellules géantes (ACG) est un enjeu thérapeutique en raison du pronostic visuel voire vital. L’échographie des artères temporales et axillaires (US-AT) fait désormais partie de la stratégie diagnostique. L’OGUS a récemment été développé comme outil d’évaluation dans l’ACG <span><span>[1]</span></span>. Le seuil de 0,81 a été récemment suggéré comme étant aussi performant pour le diagnostic que le signe du halo <span><span>[2]</span></span>. Nous avons souhaité évaluer la performance diagnostique dans l’ACG de l’OGUS sur une autre population.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Étude monocentrique réalisée au sein du Service de rhumatologie et incluant toutes les US-AT réalisées par 2 opérateurs. L’OGUS a été calculé selon l’OMERACT en mesurant l’épaisseur intima-média des artères temporales droites et gauches (troncs communs, branches frontales et pariétales) et axillaires, rapportée aux valeurs de la limite haute de la normale. Les données cliniques, d’imagerie (échographie et PET-scan au 18 FDG) et les résultats de la biopsie de l’artère temporale (BAT) ont été recueillis. En échographie, la présence d’un signe du halo bilatéral, le Halo score (HS) sur 48 points et le Halo count (HC) sur 8, ont été collectés. Les patients inclus comme ACG dans l’étude devaient répondre aux critères de classification ACR/EULAR de l’ACG (céphalique et/ou extra-céphalique). Le diagnostic d’ACG selon l’échographiste était également noté.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Depuis 2022, 84 US-AT ont été réalisées (<span><span>Fig. 1</span></span> et <span><span>Fig. 2</span></span>). L’OGUS a pu être calculé chez 77 patients, mais 2 patients ont été exclus car considérés comme ACG par le clinicien sans remplir les critères de classification ACR/EULAR. Parmi les 75 patients analysés, le groupe ACG (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->43) avait un HC (3,4 vs 0,66), HS (24,1 vs 12,8) et un OGUS (1,39 vs 0,90) plus élevés (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), ainsi qu’un signe du halo bilatéral plus fréquent (72,0 % vs 9,4 %, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) que le groupe non-ACG (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->32). La BAT était positive chez 12/23 patients (52 %) et la TEP-scan positif chez 24/35 patients (69 %). Parmi les 13 ACG n’ayant eu que l’US-AT comme examen ayant mis en évidence une vascularite, en excluant l’US-AT comme critère positif, les critères de classification étaient toujours remplis (≥<!--> <!-->6) chez 12 patients. Concernant les performances diagnostiques de l’OGUS, l’aire sous la courbe (AUC) était de 0,834. Un seuil d’OGUS<!--> <!-->≥<!--> <!-->0,8 pour le diagnostic d’ACG avait une sensibilité (Se) et spécificité (Sp) de respectivement 90,7 % et 31,3 %, et un OGUS<!--> <!-->≥<!--> <!-->1,2 de 62,8 % et 90,6 %. En comparaison, la Se et Sp d’un halo bilatéral était de 72,1 % et 90,6 %. Pour le HS avec un seuil de 25/48, l’AUC, la Se et la Sp étaient respectivement de 0,795, 58,1 % et 87,5 %, et pour l’HC avec un seuil de 4 de 0,870, 58,1 % et 93,8 %. Enfin, la Se et Sp d’une ACG (céphalique et/ou extra-céphalique) selon les échographistes étaient de 83,7 % et 87,5 %, respectivement.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’OGUS est un outil dont l’utilisation a été suggérée pour le suivi d’ACG en échographie, notamment dans les essais cliniques. Dans le diagnostic de l’ACG céphalique et extra-céphalique, un OGUS<!--> <!-->≥<!--> <!-->0,8 ne semble pas intéressant pour améliorer les performances diagnostiques. Quel que soit le seuil, l’OGUS ne semble pas plus performant que le signe du halo bilatéral.</div></div>","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A82-A83"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1169833024006045","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
Le diagnostic d’artérite à cellules géantes (ACG) est un enjeu thérapeutique en raison du pronostic visuel voire vital. L’échographie des artères temporales et axillaires (US-AT) fait désormais partie de la stratégie diagnostique. L’OGUS a récemment été développé comme outil d’évaluation dans l’ACG [1]. Le seuil de 0,81 a été récemment suggéré comme étant aussi performant pour le diagnostic que le signe du halo [2]. Nous avons souhaité évaluer la performance diagnostique dans l’ACG de l’OGUS sur une autre population.
Matériels et méthodes
Étude monocentrique réalisée au sein du Service de rhumatologie et incluant toutes les US-AT réalisées par 2 opérateurs. L’OGUS a été calculé selon l’OMERACT en mesurant l’épaisseur intima-média des artères temporales droites et gauches (troncs communs, branches frontales et pariétales) et axillaires, rapportée aux valeurs de la limite haute de la normale. Les données cliniques, d’imagerie (échographie et PET-scan au 18 FDG) et les résultats de la biopsie de l’artère temporale (BAT) ont été recueillis. En échographie, la présence d’un signe du halo bilatéral, le Halo score (HS) sur 48 points et le Halo count (HC) sur 8, ont été collectés. Les patients inclus comme ACG dans l’étude devaient répondre aux critères de classification ACR/EULAR de l’ACG (céphalique et/ou extra-céphalique). Le diagnostic d’ACG selon l’échographiste était également noté.
Résultats
Depuis 2022, 84 US-AT ont été réalisées (Fig. 1 et Fig. 2). L’OGUS a pu être calculé chez 77 patients, mais 2 patients ont été exclus car considérés comme ACG par le clinicien sans remplir les critères de classification ACR/EULAR. Parmi les 75 patients analysés, le groupe ACG (n = 43) avait un HC (3,4 vs 0,66), HS (24,1 vs 12,8) et un OGUS (1,39 vs 0,90) plus élevés (p < 0,001), ainsi qu’un signe du halo bilatéral plus fréquent (72,0 % vs 9,4 %, p < 0,001) que le groupe non-ACG (n = 32). La BAT était positive chez 12/23 patients (52 %) et la TEP-scan positif chez 24/35 patients (69 %). Parmi les 13 ACG n’ayant eu que l’US-AT comme examen ayant mis en évidence une vascularite, en excluant l’US-AT comme critère positif, les critères de classification étaient toujours remplis (≥ 6) chez 12 patients. Concernant les performances diagnostiques de l’OGUS, l’aire sous la courbe (AUC) était de 0,834. Un seuil d’OGUS ≥ 0,8 pour le diagnostic d’ACG avait une sensibilité (Se) et spécificité (Sp) de respectivement 90,7 % et 31,3 %, et un OGUS ≥ 1,2 de 62,8 % et 90,6 %. En comparaison, la Se et Sp d’un halo bilatéral était de 72,1 % et 90,6 %. Pour le HS avec un seuil de 25/48, l’AUC, la Se et la Sp étaient respectivement de 0,795, 58,1 % et 87,5 %, et pour l’HC avec un seuil de 4 de 0,870, 58,1 % et 93,8 %. Enfin, la Se et Sp d’une ACG (céphalique et/ou extra-céphalique) selon les échographistes étaient de 83,7 % et 87,5 %, respectivement.
Conclusion
L’OGUS est un outil dont l’utilisation a été suggérée pour le suivi d’ACG en échographie, notamment dans les essais cliniques. Dans le diagnostic de l’ACG céphalique et extra-céphalique, un OGUS ≥ 0,8 ne semble pas intéressant pour améliorer les performances diagnostiques. Quel que soit le seuil, l’OGUS ne semble pas plus performant que le signe du halo bilatéral.
期刊介绍:
Revue de la Société française de rhumatologie, la Revue du rhumatisme publie des articles originaux, des éditoriaux, des revues generales, des faits cliniques, des notes techniques, des lettres à la rédaction, concernant les maladies des articulations, des os et du rachis. En outre, quatre fois par an, des monographies traitent de sujets importants dans la spécialité, sous forme de mises au point de qualité