{"title":"Genou douloureux après prothèse du genou : à quoi penser ?","authors":"Anissa Belbachir , Philippe Anract","doi":"10.1016/j.douler.2024.09.003","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>L’arthrose est une pathologie en constante augmentation, ce qui a pour conséquence une augmentation importante des poses de prothèses totales du genou (PTG). Les résultats attendus après PTG sont une diminution de la douleur, une meilleure fonction et une amélioration de la qualité de vie avec un résultat durable dans le temps. Cependant, 10 à 34 % des patients restent insatisfaits après leur intervention. La cause principale de ce résultat imparfait est, dans la majorité des cas, une douleur persistante. Les principales causes de douleur persistantes après PTG sont : les causes périarticulaires, les douleurs projetées, les douleurs neuropathiques, les descellements, l’infection et les instabilités et anomalies de positionnement des implants. Il existe des facteurs de risque de persistance voire de chronicisation (> 3 mois) de cette douleur (douleur sévère préopératoire, anxiété, catastrophisme, douleur chronique préexistante, prise chronique d’opioïdes, facteurs génétiques, etc.). Un patient qui présente une douleur persistante après son intervention doit être exploré de façon structurée et logique. Pour cela l’examen clinique est essentiel et va orienter la demande d’examens complémentaires. Il convient dans un premier temps de rechercher une cause intrinsèque : échec mécanique, infectieux ou allergique de l’implant. Ensuite, il est nécessaire de chercher les causes extrinsèques : conflits périarticulaires, douleurs projetées (hanche et rachis). Une fois toutes ces causes éliminées, il faudra rechercher une douleur neuropathique ou un syndrome douloureux régional complexe. Une douleur neuropathique peut être associée à une autre cause telle que l’échec mécanique. Une fois le diagnostic établi, il sera possible de proposer un traitement optimal.</div></div><div><div>Osteoarthritis is a disease that is on the rise, leading to a significant increase in the number of total knee replacements (TKRs). The expected results of TKR are less pain, better function and improved quality of life, with results that last over time. However, between 10% and 34% of patients remain unsatisfied after their procedure. The main cause of this unsatisfactory outcome is, in the majority of cases, persistent pain. The main causes of persistent pain after TKR are: periarticular causes, projected pain, neuropathic pain, loosening, infection and instability, and abnormal positioning of implants. There are risk factors for persistence or even chronicity (> 3 months) of this pain (severe preoperative pain, anxiety, catastrophizing, pre-existing chronic pain, chronic opioid use, genetic factors, etc.). A patient presenting with persistent postoperative pain must be examined in a structured and logical manner. The clinical examination is essential and will guide the ordering of further tests. The first thing to look for is an intrinsic cause: mechanical, infectious or allergic failure of the implant. Next, extrinsic causes should be sought: periarticular conflicts, projected pain (hip and spine). Once these causes have been ruled out, neuropathic pain or complex regional pain syndrome should be considered. Neuropathic pain may be associated with another cause, such as mechanical failure. Once the diagnosis has been made, the most appropriate treatment can be suggested.</div></div>","PeriodicalId":53699,"journal":{"name":"Douleurs","volume":"25 5","pages":"Pages 258-272"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Douleurs","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1624568724001409","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L’arthrose est une pathologie en constante augmentation, ce qui a pour conséquence une augmentation importante des poses de prothèses totales du genou (PTG). Les résultats attendus après PTG sont une diminution de la douleur, une meilleure fonction et une amélioration de la qualité de vie avec un résultat durable dans le temps. Cependant, 10 à 34 % des patients restent insatisfaits après leur intervention. La cause principale de ce résultat imparfait est, dans la majorité des cas, une douleur persistante. Les principales causes de douleur persistantes après PTG sont : les causes périarticulaires, les douleurs projetées, les douleurs neuropathiques, les descellements, l’infection et les instabilités et anomalies de positionnement des implants. Il existe des facteurs de risque de persistance voire de chronicisation (> 3 mois) de cette douleur (douleur sévère préopératoire, anxiété, catastrophisme, douleur chronique préexistante, prise chronique d’opioïdes, facteurs génétiques, etc.). Un patient qui présente une douleur persistante après son intervention doit être exploré de façon structurée et logique. Pour cela l’examen clinique est essentiel et va orienter la demande d’examens complémentaires. Il convient dans un premier temps de rechercher une cause intrinsèque : échec mécanique, infectieux ou allergique de l’implant. Ensuite, il est nécessaire de chercher les causes extrinsèques : conflits périarticulaires, douleurs projetées (hanche et rachis). Une fois toutes ces causes éliminées, il faudra rechercher une douleur neuropathique ou un syndrome douloureux régional complexe. Une douleur neuropathique peut être associée à une autre cause telle que l’échec mécanique. Une fois le diagnostic établi, il sera possible de proposer un traitement optimal.
Osteoarthritis is a disease that is on the rise, leading to a significant increase in the number of total knee replacements (TKRs). The expected results of TKR are less pain, better function and improved quality of life, with results that last over time. However, between 10% and 34% of patients remain unsatisfied after their procedure. The main cause of this unsatisfactory outcome is, in the majority of cases, persistent pain. The main causes of persistent pain after TKR are: periarticular causes, projected pain, neuropathic pain, loosening, infection and instability, and abnormal positioning of implants. There are risk factors for persistence or even chronicity (> 3 months) of this pain (severe preoperative pain, anxiety, catastrophizing, pre-existing chronic pain, chronic opioid use, genetic factors, etc.). A patient presenting with persistent postoperative pain must be examined in a structured and logical manner. The clinical examination is essential and will guide the ordering of further tests. The first thing to look for is an intrinsic cause: mechanical, infectious or allergic failure of the implant. Next, extrinsic causes should be sought: periarticular conflicts, projected pain (hip and spine). Once these causes have been ruled out, neuropathic pain or complex regional pain syndrome should be considered. Neuropathic pain may be associated with another cause, such as mechanical failure. Once the diagnosis has been made, the most appropriate treatment can be suggested.
期刊介绍:
La revue de tous les acteurs de la prise en charge et du traitement de la douleur Douleurs adresse à tous les spécialistes, soignants et acteurs de la santé concernés par la douleur aiguë ou chronique, soucieux de élaborer des projets de soins centrés sur le patient. Douleurs publie des articles de auteurs de renom impliqués dans la recherche scientifique et le progrès clinique. Ces articles sont sélectionnés par un comité de rédaction composé de spécialistes dans le traitement de la douleur.