Purple bag urine syndrome

IF 1.8 Q4 TOXICOLOGY
Apolline Saint Omer , Alexandr Gish , Juliette Faillie , Lenski Marie , Arnaud Lionet , Aghiles Hamroun , Olivier Gaillot , Corentin Grenier , Camille Richeval , Jean-François Wiart , Delphine Allorge , Jean-Michel Gaulier
{"title":"Purple bag urine syndrome","authors":"Apolline Saint Omer ,&nbsp;Alexandr Gish ,&nbsp;Juliette Faillie ,&nbsp;Lenski Marie ,&nbsp;Arnaud Lionet ,&nbsp;Aghiles Hamroun ,&nbsp;Olivier Gaillot ,&nbsp;Corentin Grenier ,&nbsp;Camille Richeval ,&nbsp;Jean-François Wiart ,&nbsp;Delphine Allorge ,&nbsp;Jean-Michel Gaulier","doi":"10.1016/j.toxac.2024.09.013","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Documenter un cas de syndrome de la poche d’urine violette (<em>purple bag urine syndrome</em>) en décrivant la démarche analytique qui a permis la mise en évidence des principaux composés responsables de la coloration violette de l’urine du patient et de confirmer ainsi le diagnostic.</div></div><div><h3>Histoire du cas</h3><div>Un patient porteur d’une urostomie de type Bricker et présentant des antécédents des lithiases urinaires a été suivi en consultation de néphrologie dans le cadre d’une infection urinaire fébrile à <em>Pseudomonas aeruginosa</em>. Sa poche à urine présentait alors une couleur bleu-fluo et contenait de l’urine pourpre. Afin d’identifier l’origine de cette coloration, le plastique de la poche à urine et deux prélèvements d’urine (dans la poche d’urine [U1] et dans la tubulure [U2]) du patient ont été adressés au laboratoire pour analyses.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Les échantillons ont été analysés par CL-SMHR selon une méthodologie de criblage non ciblé déjà publiée [Wiart J.F. et al. Int J Legal Med 2020:134:1339–1344.].</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les analyses réalisées en mode d’ionisation positif ont permis de mettre en évidence du citalopram dans les prélèvements biologiques, ainsi que de l’indirubine et de l’indigo [Tr<!--> <!-->=<!--> <!-->10,30 mins, et 11,00 mins, (m/z) 263,0821 ; fragments : 132,0430 ; 190,0661 ; 217,0763 ; 235,0866 ; 245,0737] dans les 3 échantillons analysés (plastique de la poche urinaire et les deux prélèvements urinaires). L’indoxyl sulfate [Tr<!--> <!-->=<!--> <!-->1,71 mins, (m/z) 212,0010 ; fragments : 79,9565 et 132,0447] a également été détecté en mode d’ionisation négatif et une méthode spécifique pour sa quantification urinaire par LC-HRMS en mode d’ionisation négative a été développée, avec une gamme de calibration de 10 à 1000<!--> <!-->μg/L. La concentration urinaire d’indoxyl sulfate était inférieure à 10<!--> <!-->μg/L dans U1 et de 330<!--> <!-->μg/L dans U2.</div></div><div><h3>Discussion/Conclusion</h3><div>Le « <em>purple bag urine syndrome</em> » est causé par une production importante des pigments (indirubine et indigo) à partir de l’indoxyl sulfate dans la poche d’urine. Le principal facteur responsable de l’augmentation de ces pigments est l’infection urinaire par des bactéries exprimant les enzymes de sulfatases et de phosphatases : <em>E.coli, P.mirabilis, K.pneumoniae, Enterococcus, P. aeruginosa.</em> L’indoxyl sulfate est une toxine urémique éliminée par sécrétion rénale au niveau tubulaire. Il est issu de la voie de métabolisation du tryptophane. Lors d’une infection urinaire, il peut être métabolisé par les enzymes bactériennes milieu alcalin et conduire à la formation de 2 pigments isomères : l’indigo, pigment bleu, et l’indirubine, pigment rouge. L’association de ces molécules donne une couleur violette à l’urine. La concentration faible d’indoxyl sulfate (&lt;<!--> <!-->10<!--> <!-->μg/L) dans U1 par rapport à U2 (330<!--> <!-->μg/L) pourrait notamment être expliquée par une métabolisation totale de cette molécule en pigments lors de la stagnation de l’urine dans la poche. Il s’agit ici de la première identification d’indirubine, indigo et indoxyl sulfate dans l’urine par CL-HRMS, composés responsables de la coloration lors d’un syndrome de la poche à urine violette, ayant permis une documentation analytique de ce cas. Ces données analytiques peuvent être utiles dans un contexte hospitalier ou médico-légal, notamment lors d’une démarche de diagnostic différentiel d’un syndrome de Münchhausen.</div></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 4","pages":"Page 316"},"PeriodicalIF":1.8000,"publicationDate":"2024-11-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Toxicologie Analytique et Clinique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352007824002634","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"TOXICOLOGY","Score":null,"Total":0}
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Abstract

Objectif

Documenter un cas de syndrome de la poche d’urine violette (purple bag urine syndrome) en décrivant la démarche analytique qui a permis la mise en évidence des principaux composés responsables de la coloration violette de l’urine du patient et de confirmer ainsi le diagnostic.

Histoire du cas

Un patient porteur d’une urostomie de type Bricker et présentant des antécédents des lithiases urinaires a été suivi en consultation de néphrologie dans le cadre d’une infection urinaire fébrile à Pseudomonas aeruginosa. Sa poche à urine présentait alors une couleur bleu-fluo et contenait de l’urine pourpre. Afin d’identifier l’origine de cette coloration, le plastique de la poche à urine et deux prélèvements d’urine (dans la poche d’urine [U1] et dans la tubulure [U2]) du patient ont été adressés au laboratoire pour analyses.

Méthodes

Les échantillons ont été analysés par CL-SMHR selon une méthodologie de criblage non ciblé déjà publiée [Wiart J.F. et al. Int J Legal Med 2020:134:1339–1344.].

Résultats

Les analyses réalisées en mode d’ionisation positif ont permis de mettre en évidence du citalopram dans les prélèvements biologiques, ainsi que de l’indirubine et de l’indigo [Tr = 10,30 mins, et 11,00 mins, (m/z) 263,0821 ; fragments : 132,0430 ; 190,0661 ; 217,0763 ; 235,0866 ; 245,0737] dans les 3 échantillons analysés (plastique de la poche urinaire et les deux prélèvements urinaires). L’indoxyl sulfate [Tr = 1,71 mins, (m/z) 212,0010 ; fragments : 79,9565 et 132,0447] a également été détecté en mode d’ionisation négatif et une méthode spécifique pour sa quantification urinaire par LC-HRMS en mode d’ionisation négative a été développée, avec une gamme de calibration de 10 à 1000 μg/L. La concentration urinaire d’indoxyl sulfate était inférieure à 10 μg/L dans U1 et de 330 μg/L dans U2.

Discussion/Conclusion

Le « purple bag urine syndrome » est causé par une production importante des pigments (indirubine et indigo) à partir de l’indoxyl sulfate dans la poche d’urine. Le principal facteur responsable de l’augmentation de ces pigments est l’infection urinaire par des bactéries exprimant les enzymes de sulfatases et de phosphatases : E.coli, P.mirabilis, K.pneumoniae, Enterococcus, P. aeruginosa. L’indoxyl sulfate est une toxine urémique éliminée par sécrétion rénale au niveau tubulaire. Il est issu de la voie de métabolisation du tryptophane. Lors d’une infection urinaire, il peut être métabolisé par les enzymes bactériennes milieu alcalin et conduire à la formation de 2 pigments isomères : l’indigo, pigment bleu, et l’indirubine, pigment rouge. L’association de ces molécules donne une couleur violette à l’urine. La concentration faible d’indoxyl sulfate (< 10 μg/L) dans U1 par rapport à U2 (330 μg/L) pourrait notamment être expliquée par une métabolisation totale de cette molécule en pigments lors de la stagnation de l’urine dans la poche. Il s’agit ici de la première identification d’indirubine, indigo et indoxyl sulfate dans l’urine par CL-HRMS, composés responsables de la coloration lors d’un syndrome de la poche à urine violette, ayant permis une documentation analytique de ce cas. Ces données analytiques peuvent être utiles dans un contexte hospitalier ou médico-légal, notamment lors d’une démarche de diagnostic différentiel d’un syndrome de Münchhausen.
紫囊尿综合征
病例病史一名布里克尿路造口术患者因发热性铜绿假单胞菌尿路感染就诊于肾内科顾问,该患者有泌尿系统结石病史,并接受了布里克尿路造口术。他的尿袋呈蓝色荧光,尿液呈紫色。为了确定这种变色的来源,尿袋的塑料和患者的两份尿样(尿袋 [U1] 和尿管 [U2])被送到实验室进行分析。结果在正离子模式下进行的分析表明,生物样本中含有西酞普兰,3 份分析样本(尿袋中的塑料和两份尿液样本)中含有靛蓝和靛红[Tr = 10.30 分钟和 11.00 分钟,(m/z)263.0821;片段:132.0430;190.0661;217.0763;235.0866;245.0737]。在负离子模式下还检测到了硫酸吲哚基[Tr = 1.71 分钟,(m/z) 212.0010;碎片:79.9565 和 132.0447]。U1 和 U2 尿中硫酸吲哚啉的浓度分别小于 10 μg/L 和 330 μg/L。导致这些色素增加的主要因素是尿路感染了表达硫酸酶和磷酸酶的细菌:大肠杆菌、奇异变形杆菌、肺炎双球菌、肠球菌和绿脓杆菌。硫酸吲哚啉是一种通过肾小管分泌排出的尿毒症毒素。它来自色氨酸代谢途径。在泌尿感染期间,它可在碱性环境中被细菌酶代谢,从而形成两种异构体色素:蓝色色素靛蓝和红色色素靛蓝。这些分子的结合使尿液呈现紫色。与 U2(330 微克/升)相比,U1 中吲哚硫酸盐的浓度较低(< 10 微克/升),这可能是因为尿液在袋中停滞期间,该分子被完全代谢成了色素。这是首次通过 LC-HRMS 在尿液中鉴定出靛红素、靛蓝和硫酸吲哚啉,它们是导致紫色尿袋综合征染色的化合物,从而有可能通过分析记录这一病例。这些分析数据可能对医院或法医有用,特别是在鉴别诊断明希豪森综合症时。
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