Étude du profil clinique des patients ayant un tableau anatomopathologique compatible avec une toxidermie

O. Philip , M. Stichelbout , M. Verhasselt-Crinquette , B. Mille , D. Staumont-Sallé , F. Dezoteux
{"title":"Étude du profil clinique des patients ayant un tableau anatomopathologique compatible avec une toxidermie","authors":"O. Philip ,&nbsp;M. Stichelbout ,&nbsp;M. Verhasselt-Crinquette ,&nbsp;B. Mille ,&nbsp;D. Staumont-Sallé ,&nbsp;F. Dezoteux","doi":"10.1016/j.fander.2024.09.466","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les toxidermies présentent des tableaux clinico-histologiques polymorphes. Le diagnostic histologique peut parfois redresser ou induire en erreur le clinicien, mais peu de données existent sur la concordance clinico-histologique. Cette étude vise à décrire le spectre clinique des patients ayant un tableau anatomopathologique compatible avec une toxidermie.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Étude monocentrique rétrospective, incluant des patients via la codification ADICAP des résultats histologiques. Les patients ayant eu une biopsie cutanée entre le 01/01/2011 et le 31/12/2019 ont été inclus si le code diagnostique « OT3900 » (toxidermies) était renseigné. Les hypothèses formulées avant biopsie cutanée par le clinicien sont désignées « hypothèses cliniques », les diagnostics après biopsie « hypothèses anatomopathologiques » et le diagnostic final, après confrontation anatomoclinique, « diagnostic finalement retenu ».</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur 484 biopsies cutanées, 408 étaient réalisées dans notre centre. Trente cas étaient exclus (25 sans courrier du clinicien, 5 mauvaises codifications). Le nombre médian d’hypothèses cliniques était de 2 [1 ; 2]. Le diagnostic de toxidermie avait été évoqué dans 57 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->217). Une introduction médicamenteuse récente avait été retrouvée dans 63 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->237).</div><div>Le nombre médian d’hypothèses anatomopathologiques était de 2 [2 ; 3]. Le diagnostic de toxidermie était suggéré isolément dans 20 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->70). Les critères histologiques et patterns anatomopathologiques pouvant faire évoquer une toxidermie sont décrits.</div><div>Dans cette étude, le diagnostic de toxidermie était toujours évoqué par l’anatomopathologiste. Il était finalement retenu dans 46 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->165/355). Si le clinicien l’avait évoqué initialement, il était retenu dans 86 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->306/355). Dans 5 cas (1 %), le diagnostic de toxidermie était finalement retenu bien que non évoqué initialement par le clinicien. Les diagnostics différentiels retenus étaient: eczéma dans 8 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->31), exanthème paraviral dans 6 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->21), GVH cutanée dans 5 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->18), lymphome cutané dans moins d’1 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le profil clinique des patients ayant un tableau histologiquement compatible avec une toxidermie est varié. Il y a une bonne concordance anatomoclinique: si le diagnostic est évoqué par le clinicien et suggéré par l’anatomopathologiste, il est retenu dans 86 % des cas. Le diagnostic de toxidermie est écarté dans la moitié des cas par le clinicien, indiquant que le résultat anatomopathologique doit toujours être intégré dans une démarche de corrélation anatomoclinique. L’enjeu est de ne pas conclure par excès à une toxidermie sur le seul résultat histologique. L’anatomopathologiste propose rarement le diagnostic de toxidermie sans d’autres diagnostics différentiels.</div><div>L’exanthème maculopapuleux (EMP), surtout en cas d’introduction médicamenteuse récente, est difficile car la présentation clinique n’est pas discriminante. La biopsie cutanée ne confirme le diagnostic que dans peu de cas, car les patterns histologiques ne distinguent souvent pas exanthème paraviral, toxidermie ou eczéma.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude confirme l’importance de la confrontation anatomoclinique dans les toxidermies et suggère que la rentabilité d’une biopsie cutanée est discutable en cas d’EMP.</div></div>","PeriodicalId":100088,"journal":{"name":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","volume":"4 8","pages":"Pages A55-A56"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-11-14","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2667062324007268","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract

Introduction

Les toxidermies présentent des tableaux clinico-histologiques polymorphes. Le diagnostic histologique peut parfois redresser ou induire en erreur le clinicien, mais peu de données existent sur la concordance clinico-histologique. Cette étude vise à décrire le spectre clinique des patients ayant un tableau anatomopathologique compatible avec une toxidermie.

Matériel et méthodes

Étude monocentrique rétrospective, incluant des patients via la codification ADICAP des résultats histologiques. Les patients ayant eu une biopsie cutanée entre le 01/01/2011 et le 31/12/2019 ont été inclus si le code diagnostique « OT3900 » (toxidermies) était renseigné. Les hypothèses formulées avant biopsie cutanée par le clinicien sont désignées « hypothèses cliniques », les diagnostics après biopsie « hypothèses anatomopathologiques » et le diagnostic final, après confrontation anatomoclinique, « diagnostic finalement retenu ».

Résultats

Sur 484 biopsies cutanées, 408 étaient réalisées dans notre centre. Trente cas étaient exclus (25 sans courrier du clinicien, 5 mauvaises codifications). Le nombre médian d’hypothèses cliniques était de 2 [1 ; 2]. Le diagnostic de toxidermie avait été évoqué dans 57 % des cas (n = 217). Une introduction médicamenteuse récente avait été retrouvée dans 63 % des cas (n = 237).
Le nombre médian d’hypothèses anatomopathologiques était de 2 [2 ; 3]. Le diagnostic de toxidermie était suggéré isolément dans 20 % des cas (n = 70). Les critères histologiques et patterns anatomopathologiques pouvant faire évoquer une toxidermie sont décrits.
Dans cette étude, le diagnostic de toxidermie était toujours évoqué par l’anatomopathologiste. Il était finalement retenu dans 46 % des cas (n = 165/355). Si le clinicien l’avait évoqué initialement, il était retenu dans 86 % des cas (n = 306/355). Dans 5 cas (1 %), le diagnostic de toxidermie était finalement retenu bien que non évoqué initialement par le clinicien. Les diagnostics différentiels retenus étaient: eczéma dans 8 % des cas (n = 31), exanthème paraviral dans 6 % des cas (n = 21), GVH cutanée dans 5 % des cas (n = 18), lymphome cutané dans moins d’1 % des cas (n = 3).

Discussion

Le profil clinique des patients ayant un tableau histologiquement compatible avec une toxidermie est varié. Il y a une bonne concordance anatomoclinique: si le diagnostic est évoqué par le clinicien et suggéré par l’anatomopathologiste, il est retenu dans 86 % des cas. Le diagnostic de toxidermie est écarté dans la moitié des cas par le clinicien, indiquant que le résultat anatomopathologique doit toujours être intégré dans une démarche de corrélation anatomoclinique. L’enjeu est de ne pas conclure par excès à une toxidermie sur le seul résultat histologique. L’anatomopathologiste propose rarement le diagnostic de toxidermie sans d’autres diagnostics différentiels.
L’exanthème maculopapuleux (EMP), surtout en cas d’introduction médicamenteuse récente, est difficile car la présentation clinique n’est pas discriminante. La biopsie cutanée ne confirme le diagnostic que dans peu de cas, car les patterns histologiques ne distinguent souvent pas exanthème paraviral, toxidermie ou eczéma.

Conclusion

Cette étude confirme l’importance de la confrontation anatomoclinique dans les toxidermies et suggère que la rentabilité d’une biopsie cutanée est discutable en cas d’EMP.
研究病理特征与毒血症相符的患者的临床概况
导言:恶性肿瘤的临床和组织学表现多种多样。组织学诊断有时会纠正或误导临床医生,但有关临床与组织学一致性的数据却很少。本研究的目的是描述病理表现与毒皮病相符的患者的临床表现。材料与方法一项单中心回顾性研究,通过 ADICAP 对组织学结果进行编码,将患者纳入研究范围。如果输入了诊断代码 "OT3900"(毒皮病),则纳入2011年1月1日至2019年12月31日期间进行皮肤活检的患者。临床医生在皮肤活检前提出的假设被称为 "临床假设",活检后的诊断被称为 "解剖病理假设",解剖临床对比后的最终诊断被称为 "最终保留的诊断"。其中 30 例被排除在外(25 例没有临床医生的来信,5 例编码错误)。临床假说的中位数为 2 [1; 2]。57%的病例(n = 217)被诊断为毒血症。63%的病例(n = 237)最近曾服用过药物,病理假设的中位数为 2 [2; 3]。20%的病例(n = 70)被建议诊断为毒血症。在本研究中,毒皮病的诊断总是由病理学家提出。46%的病例(n = 165/355)最终接受了这一诊断。如果最初由临床医生提出,则有86%的病例(n = 306/355)接受了这一诊断。有 5 个病例(1%)最终接受了毒皮病的诊断,尽管临床医生最初并未提出这一诊断。所保留的鉴别诊断为:湿疹占 8%(31 例),副病毒性红斑占 6%(21 例),皮肤龙胆紫占 5%(18 例),皮肤淋巴瘤不到 1%(3 例)。解剖与临床的一致性很好:如果诊断是由临床医生提出并由病理学家建议的,86%的病例都会接受这一诊断。半数病例的毒血症诊断被临床医生排除,这表明解剖病理结果必须始终与解剖临床相关性相结合。我们面临的挑战是,不能仅凭组织学结果就过度断定发生了毒皮病。斑丘疹性红斑(MPE)的诊断十分困难,尤其是在新近用药的病例中,因为临床表现不具鉴别性。皮肤活检仅能在少数病例中确诊,因为组织学模式往往无法区分副病毒性红斑、毒皮病或湿疹。结论本研究证实了解剖临床对比在毒皮病中的重要性,并表明皮肤活检在 MPE 病例中的成本效益值得怀疑。
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