{"title":"Quel avenir pour la chirurgie endoscopique dans les pathologies de l’avant-pied ?","authors":"","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.029","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>Les techniques chirurgicales endoscopiques et arthroscopiques pour traiter certaines pathologies de l’avant-pied ont été décrites il y a plus de 20 ans. Il faut distinguer celles, arthroscopiques, concernant quasiment exclusivement l’articulation métatarsophalangienne du premier rayon (MTP1) de celles, endoscopiques extra-articulaires, dans le cadre du traitement du névrome de Morton et de la fasciite plantaire. C’est l’hallux rigidus qui représente la principale indication de l’arthroscopie de la MTP1, à la fois pour réaliser des gestes conservateurs (cheilectomie, nettoyage articulaire, synovectomie) ou pour effectuer une arthrodèse sous contrôle arthroscopique. Les autres indications telles que les pathologies des sésamoïdes et de la plaque plantaire, l’instabilité de la MTP1, les lésions ostéochondrales focales et l’hallux valgus restent plus rares. S’il est établi que les techniques arthroscopiques et endoscopiques de l’avant-pied permettent une récupération plus rapide avec moins de complications, leur place n’en demeure pas moins limitée pour plusieurs raisons. Il s’agit tout d’abord de techniques qui nécessitent une expérience en arthroscopie et une courbe d’apprentissage. Dans le même temps se sont développées des techniques mini-invasives et percutanées offrant les mêmes avantages que les techniques endoscopiques. Enfin, concernant l’arthrodèse MTP1, le traitement du névrome de Morton et de la fasciite plantaire, la littérature ne permet pas de donner l’avantage à l’une ou l’autre des techniques sur les résultats à long terme. L’arthroscopie semble cependant être une très bonne technique dans le traitement conservateur de l’hallux rigidus, dans les cas bien sélectionnés, grâce au lavage articulaire et la synovectomie qu’elle permet, dans le but de retarder l’évolution arthrosique et d’éviter la raideur de la MTP1.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Endoscopic and arthroscopic surgical techniques to treat certain pathologies of the forefoot were described over 20 years ago. A distinction needs to be made between arthroscopic surgery, almost exclusively on the metatarsophalangeal joint of the first ray (MTP1), and extra-articular endoscopic surgery, for the treatment of Morton's neuroma and plantar fasciitis. Hallux rigidus is the main indication for MTP1 arthroscopy, both for conservative procedures (cheilectomy, joint debridement, synovectomy) and for arthrodesis under arthroscopic control. Other indications, such as pathologies of the sesamoids and plantar plate, instability of the MTP1, focal osteochondral lesions and hallux valgus, are rarer. Although arthroscopic and endoscopic techniques for forefoot surgery have been shown to enable faster recovery with fewer complications, their use remains limited for a number of reasons. First and foremost, these techniques require arthroscopic experience and a learning curve. At the same time, minimally invasive and percutaneous techniques have been developed, offering the same advantages as endoscopic techniques. Finally, with regard to MTP1 arthrodesis, the treatment of Morton's neuroma and plantar fasciitis, the literature does not allow us to give an advantage to either technique in terms of long-term results. Arthroscopy does, however, appear to be a very good technique for the conservative treatment of hallux rigidus, in well-selected cases, thanks to the joint debridement and synovectomy it enables, with the aim of delaying arthrosic evolution and avoiding MTP1 stiffness.</div></div><div><h3>Level of evidence</h3><div>V; Expert opinion.</div></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-08-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S187705172400203X","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Les techniques chirurgicales endoscopiques et arthroscopiques pour traiter certaines pathologies de l’avant-pied ont été décrites il y a plus de 20 ans. Il faut distinguer celles, arthroscopiques, concernant quasiment exclusivement l’articulation métatarsophalangienne du premier rayon (MTP1) de celles, endoscopiques extra-articulaires, dans le cadre du traitement du névrome de Morton et de la fasciite plantaire. C’est l’hallux rigidus qui représente la principale indication de l’arthroscopie de la MTP1, à la fois pour réaliser des gestes conservateurs (cheilectomie, nettoyage articulaire, synovectomie) ou pour effectuer une arthrodèse sous contrôle arthroscopique. Les autres indications telles que les pathologies des sésamoïdes et de la plaque plantaire, l’instabilité de la MTP1, les lésions ostéochondrales focales et l’hallux valgus restent plus rares. S’il est établi que les techniques arthroscopiques et endoscopiques de l’avant-pied permettent une récupération plus rapide avec moins de complications, leur place n’en demeure pas moins limitée pour plusieurs raisons. Il s’agit tout d’abord de techniques qui nécessitent une expérience en arthroscopie et une courbe d’apprentissage. Dans le même temps se sont développées des techniques mini-invasives et percutanées offrant les mêmes avantages que les techniques endoscopiques. Enfin, concernant l’arthrodèse MTP1, le traitement du névrome de Morton et de la fasciite plantaire, la littérature ne permet pas de donner l’avantage à l’une ou l’autre des techniques sur les résultats à long terme. L’arthroscopie semble cependant être une très bonne technique dans le traitement conservateur de l’hallux rigidus, dans les cas bien sélectionnés, grâce au lavage articulaire et la synovectomie qu’elle permet, dans le but de retarder l’évolution arthrosique et d’éviter la raideur de la MTP1.
Niveau de preuve
V ; avis d’expert.
Endoscopic and arthroscopic surgical techniques to treat certain pathologies of the forefoot were described over 20 years ago. A distinction needs to be made between arthroscopic surgery, almost exclusively on the metatarsophalangeal joint of the first ray (MTP1), and extra-articular endoscopic surgery, for the treatment of Morton's neuroma and plantar fasciitis. Hallux rigidus is the main indication for MTP1 arthroscopy, both for conservative procedures (cheilectomy, joint debridement, synovectomy) and for arthrodesis under arthroscopic control. Other indications, such as pathologies of the sesamoids and plantar plate, instability of the MTP1, focal osteochondral lesions and hallux valgus, are rarer. Although arthroscopic and endoscopic techniques for forefoot surgery have been shown to enable faster recovery with fewer complications, their use remains limited for a number of reasons. First and foremost, these techniques require arthroscopic experience and a learning curve. At the same time, minimally invasive and percutaneous techniques have been developed, offering the same advantages as endoscopic techniques. Finally, with regard to MTP1 arthrodesis, the treatment of Morton's neuroma and plantar fasciitis, the literature does not allow us to give an advantage to either technique in terms of long-term results. Arthroscopy does, however, appear to be a very good technique for the conservative treatment of hallux rigidus, in well-selected cases, thanks to the joint debridement and synovectomy it enables, with the aim of delaying arthrosic evolution and avoiding MTP1 stiffness.
期刊介绍:
A 118 ans, la Revue de Chirurgie orthopédique franchit, en 2009, une étape décisive dans son développement afin de renforcer la diffusion et la notoriété des publications francophones auprès des praticiens et chercheurs non-francophones. Les auteurs ayant leurs racines dans la francophonie trouveront ainsi une chance supplémentaire de voir reconnus les qualités et le intérêt de leurs recherches par le plus grand nombre.