{"title":"Quel algorithme décisionnel pour l’arthrose métatarsophalangienne de l’hallux ?","authors":"","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.025","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>L’arthrose métatarsophalangienne (MTP) de l’hallux est la pathologie dégénérative du pied la plus fréquente. Elle entraine des douleurs et une diminution de la mobilité articulaire. La présence d’ostéophytes dorsaux, la mobilité résiduelle, le secteur de mobilité douloureux et la sévérité de l’atteinte radiologique sont les principaux éléments décisionnels. La classification de Coughlin et Shurnas (C&S) qui combine des critères cliniques et radiologiques peut aider au choix thérapeutique. Le traitement non chirurgical, reposant sur les antalgiques, les infiltrations, les viscosupplémentations, l’adaptation du chaussage et les orthèses plantaires est proposé en première intention. Le traitement chirurgical, proposé en deuxième ligne, peut être conservateur ou non de l’articulation MTP. Le traitement chirurgical conservateur est indiqué dans le traitement des hallux rigidus modérés, correspondant aux grades 1 et 2 C&S. Il comprend le plus souvent une chéilectomie qui peut être associée à une ostéotomie métatarsienne et/ou phalangienne d’accourcissement ou de dorsiflexion. Le traitement chirurgical non conservateur permet de traitement des hallux rigidus sévères correspondant aux grades 3 et 4 de C&S. Il peut consister en une arthrodèse MTP, une résection-arthroplastie, une plastie d’interposition ou une arthroplastie prothétique. Si l’arthrodèse métatarsophalangienne reste le traitement de référence pour les hallux rigidus sévères, les hémi arthroplasties prothétiques peuvent être une alternative pour les patients refusant l’arthrodèse, s’ils ont été informés des avantages et des risques comparés à ceux d’une arthrodèse de première intention. Les résections arthroplasties sont à réserver aux patients âgés à faible demande fonctionnelle après discussion des avantages et inconvénients comparés à l’arthrodèse.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Metatarsophalangeal (MTP) osteoarthritis of the hallux is the most common degenerative pathology of the foot. It causes pain and reduces joint mobility. The presence of dorsal osteophytes, residual mobility, the area of painful mobility and the severity of radiological damage are the main factors in decision-making. The Coughlin and Shurnas (C&S) classification, which combines clinical and radiological criteria can help in the choice of treatment. Non-surgical treatment, based on analgesics, infiltrations, visco-supplementation, adaptation of footwear and plantar orthoses, is proposed as the first line of treatment. Second-line surgical treatment may be conservative or non-conservative of the MTP joint. Conservative surgical treatment is indicated for moderate hallux rigidus, corresponding to C&S grades 1 and 2. It usually involves a cheilectomy, which may be combined with a metatarsal and/or phalangeal shortening or dorsiflexion osteotomy. Non-conservative surgical treatment of severe hallux rigidus corresponding to C&S grades 3 and 4. It may consist of MTP arthrodesis, arthroplasty resection, interposition plasty or prosthetic arthroplasty. While metatarsophalangeal arthrodesis remains the standard treatment for severe hallux rigidus, prosthetic hemiarthroplasties may be an alternative for patients who refuse arthrodesis, if they have been informed of the benefits and risks compared with those of first-line arthrodesis. The arthroplasty should be reserved for elderly patients with low functional demand, after discussion of the advantages and disadvantages compared with arthrodesis.</div></div><div><h3>Level of evidence</h3><div>V; expert opinion.</div></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-08-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877051724002016","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L’arthrose métatarsophalangienne (MTP) de l’hallux est la pathologie dégénérative du pied la plus fréquente. Elle entraine des douleurs et une diminution de la mobilité articulaire. La présence d’ostéophytes dorsaux, la mobilité résiduelle, le secteur de mobilité douloureux et la sévérité de l’atteinte radiologique sont les principaux éléments décisionnels. La classification de Coughlin et Shurnas (C&S) qui combine des critères cliniques et radiologiques peut aider au choix thérapeutique. Le traitement non chirurgical, reposant sur les antalgiques, les infiltrations, les viscosupplémentations, l’adaptation du chaussage et les orthèses plantaires est proposé en première intention. Le traitement chirurgical, proposé en deuxième ligne, peut être conservateur ou non de l’articulation MTP. Le traitement chirurgical conservateur est indiqué dans le traitement des hallux rigidus modérés, correspondant aux grades 1 et 2 C&S. Il comprend le plus souvent une chéilectomie qui peut être associée à une ostéotomie métatarsienne et/ou phalangienne d’accourcissement ou de dorsiflexion. Le traitement chirurgical non conservateur permet de traitement des hallux rigidus sévères correspondant aux grades 3 et 4 de C&S. Il peut consister en une arthrodèse MTP, une résection-arthroplastie, une plastie d’interposition ou une arthroplastie prothétique. Si l’arthrodèse métatarsophalangienne reste le traitement de référence pour les hallux rigidus sévères, les hémi arthroplasties prothétiques peuvent être une alternative pour les patients refusant l’arthrodèse, s’ils ont été informés des avantages et des risques comparés à ceux d’une arthrodèse de première intention. Les résections arthroplasties sont à réserver aux patients âgés à faible demande fonctionnelle après discussion des avantages et inconvénients comparés à l’arthrodèse.
Niveau de preuve
V ; avis d’expert.
Metatarsophalangeal (MTP) osteoarthritis of the hallux is the most common degenerative pathology of the foot. It causes pain and reduces joint mobility. The presence of dorsal osteophytes, residual mobility, the area of painful mobility and the severity of radiological damage are the main factors in decision-making. The Coughlin and Shurnas (C&S) classification, which combines clinical and radiological criteria can help in the choice of treatment. Non-surgical treatment, based on analgesics, infiltrations, visco-supplementation, adaptation of footwear and plantar orthoses, is proposed as the first line of treatment. Second-line surgical treatment may be conservative or non-conservative of the MTP joint. Conservative surgical treatment is indicated for moderate hallux rigidus, corresponding to C&S grades 1 and 2. It usually involves a cheilectomy, which may be combined with a metatarsal and/or phalangeal shortening or dorsiflexion osteotomy. Non-conservative surgical treatment of severe hallux rigidus corresponding to C&S grades 3 and 4. It may consist of MTP arthrodesis, arthroplasty resection, interposition plasty or prosthetic arthroplasty. While metatarsophalangeal arthrodesis remains the standard treatment for severe hallux rigidus, prosthetic hemiarthroplasties may be an alternative for patients who refuse arthrodesis, if they have been informed of the benefits and risks compared with those of first-line arthrodesis. The arthroplasty should be reserved for elderly patients with low functional demand, after discussion of the advantages and disadvantages compared with arthrodesis.
期刊介绍:
A 118 ans, la Revue de Chirurgie orthopédique franchit, en 2009, une étape décisive dans son développement afin de renforcer la diffusion et la notoriété des publications francophones auprès des praticiens et chercheurs non-francophones. Les auteurs ayant leurs racines dans la francophonie trouveront ainsi une chance supplémentaire de voir reconnus les qualités et le intérêt de leurs recherches par le plus grand nombre.