{"title":"Exploration génomique de l’agressivité des tumeurs neuroendocrines hypophysaires (PitNETs)","authors":"","doi":"10.1016/j.ando.2024.08.053","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>L’agressivité des PitNETs est évaluée aujourd’hui sur des critères cliniques et histologiques, aboutissant à des classifications régulièrement mises à jour. La place de critères moléculaires reste à définir. Les analyses « multi-omiques » montrent l’importance du lignage comme déterminant principal des classifications non supervisées.</div></div><div><h3>Objectif</h3><div>Identifier des caractéristiques génomiques associées aux caractéristiques d’agressivité des PitNETs.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Deux critères d’agressivité ont été explorés : cinétique de progression rapide, progression après radiothérapie. Une cohorte de 19 PitNETs présentant ≥ 1 critère d’agressivité et 130 PitNETs sans critère d’agressivité ont été incluses. Ces dernières ont été analysées par transcriptome, puce SNP et séquençage NGS.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La classification transcriptomique non supervisée révèle une répartition selon le lignage plutôt que l’agressivité. Dans les PitNETs corticotropes, le clustering individualise un sous-groupe de 21 PitNETs incluant 9/10 des PitNETs avec critères d’agressivité, associé à une hypersécrétion de cortisol, et un statut USP8<!--> <!-->wt. Dans les PitNETs lactotropes, le clustering isole un sous-groupe de 4 PitNETs avec critères d’agressivité, associé à un Ki67 élevé (médiane 30 %, range 10–50 %).</div><div>Les PitNETs avec critères d’agressivité montrent une large fraction de génome altéré (médiane 59,6 %, range 12–100 %), des variants pathogènes des gènes <em>ATRX</em> (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3, 16 %), <em>PTEN</em> (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3, 16 %), <em>TP53</em> (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5, 26 %), et présentent une signature transcriptomique proliférative.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les PitNETs présentant des critères d’agressivité sont associées à des marqueurs génomiques spécifiques. La valeur pronostique de ces marqueurs reste à établir.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":2.9000,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales d'endocrinologie","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0003426624001641","RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"ENDOCRINOLOGY & METABOLISM","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L’agressivité des PitNETs est évaluée aujourd’hui sur des critères cliniques et histologiques, aboutissant à des classifications régulièrement mises à jour. La place de critères moléculaires reste à définir. Les analyses « multi-omiques » montrent l’importance du lignage comme déterminant principal des classifications non supervisées.
Objectif
Identifier des caractéristiques génomiques associées aux caractéristiques d’agressivité des PitNETs.
Méthodes
Deux critères d’agressivité ont été explorés : cinétique de progression rapide, progression après radiothérapie. Une cohorte de 19 PitNETs présentant ≥ 1 critère d’agressivité et 130 PitNETs sans critère d’agressivité ont été incluses. Ces dernières ont été analysées par transcriptome, puce SNP et séquençage NGS.
Résultats
La classification transcriptomique non supervisée révèle une répartition selon le lignage plutôt que l’agressivité. Dans les PitNETs corticotropes, le clustering individualise un sous-groupe de 21 PitNETs incluant 9/10 des PitNETs avec critères d’agressivité, associé à une hypersécrétion de cortisol, et un statut USP8 wt. Dans les PitNETs lactotropes, le clustering isole un sous-groupe de 4 PitNETs avec critères d’agressivité, associé à un Ki67 élevé (médiane 30 %, range 10–50 %).
Les PitNETs avec critères d’agressivité montrent une large fraction de génome altéré (médiane 59,6 %, range 12–100 %), des variants pathogènes des gènes ATRX (n = 3, 16 %), PTEN (n = 3, 16 %), TP53 (n = 5, 26 %), et présentent une signature transcriptomique proliférative.
Conclusion
Les PitNETs présentant des critères d’agressivité sont associées à des marqueurs génomiques spécifiques. La valeur pronostique de ces marqueurs reste à établir.
期刊介绍:
The Annales d''Endocrinologie, mouthpiece of the French Society of Endocrinology (SFE), publishes reviews, articles and case reports coming from clinical, therapeutic and fundamental research in endocrinology and metabolic diseases. Every year, it carries a position paper by a work-group of French-language endocrinologists, on an endocrine pathology chosen by the Society''s Scientific Committee. The journal is also the organ of the Society''s annual Congress, publishing a summary of the symposia, presentations and posters. "Les Must de l''Endocrinologie" is a special booklet brought out for the Congress, with summary articles that are always very well received. And finally, we publish the high-level instructional courses delivered during the Henri-Pierre Klotz International Endocrinology Days. The Annales is a window on the world, keeping alert clinicians up to date on what is going on in diagnosis and treatment in all the areas of our specialty.