A. Cantarinha , R. Moreno , B. Akakpo-Koutoney , J.-P. Dillenseger , O. Meyrignac
{"title":"Femme enceinte et tomodensitométrie : les dix points que doit connaître tout radiologue","authors":"A. Cantarinha , R. Moreno , B. Akakpo-Koutoney , J.-P. Dillenseger , O. Meyrignac","doi":"10.1016/j.jidi.2024.08.006","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Des situations cliniques urgentes peuvent nécessiter la réalisation d’une TDM pendant la grossesse. Parallèlement, des TDM peuvent être indiquées dans le suivi de la grossesse (pelvimétrie ou contenu utérin). Enfin, la réalisation d’une TDM chez une patiente qui ignore sa grossesse reste une des appréhensions les plus communes dans les services d’imagerie. Effectivement, l’exposition aux rayons X couplée à une injection de contraste iodé soulève régulièrement des questions de sécurité. Connaître les recommandations (doses d’exposition, bonnes pratiques d’injection, etc.) est crucial pour garantir la réalisation d’un examen avec les risques les plus bas possibles.</div></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><div>Les publications sur la prise en charge des femmes enceintes en TDM et les recommandations des sociétés savantes ont été étudiées. Parallèlement, une analyse statistique a été menée sur 125 demandes d’estimation de dose utérine dans 65 établissements en France sur le type d’acte, le nombre de passages par examen et la dose délivrée à l’utérus.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Dans le cas où la substitution d’une TDM par une technique d’imagerie non irradiante n’est pas possible et si la patiente donne son consentement, cet examen peut être justifié et donc réalisé. La personnalisation de l’acquisition est recommandée. L’analyse montre qu’une majorité des demandes de calculs de dose à l’utérus font suite à une TDM abdominopelvienne (110/125) avec une dose médiane de 10 mGy et maximum de 50 mGy. Le risque d’hypothyroïdie néonatale consécutif à une injection de produit de contraste iodé en cours de grossesse n’a jamais été montré dans la littérature.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Chez la femme enceinte, une TDM des zones comme la tête, le cou, le thorax et les membres inférieurs délivre une dose négligeable à l’enfant à naître (< 1 mGy). Lors d’une acquisition abdominopelvienne, la dose à l’utérus est généralement inférieure à 50 mGy, bien en dessous du seuil critique de 100 mGy.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Urgent clinical situations may require a CT scan to be performed during pregnancy. At the same time, CT scans may be indicated in pregnancy monitoring (e.g., pelvimetry or uterine content). Moreover, performing a CT scan on a patient unaware of her pregnancy remains a common concern in imaging departments. Indeed, exposure to X-rays coupled with iodine contrast injection regularly raises safety questions. Knowing the recommendations (e.g., exposure doses, best injection practices) is crucial to ensure an examination with the lowest possible risks.</div></div><div><h3>Materials and methods</h3><div>Publications on the management of pregnant women in CT and recommendations from learned societies were studied. Additionally, a statistical analysis was conducted on 125 requests for uterine dose estimation in 65 establishments in France, based on the type of procedure, the number of scans per examination, and the dose delivered to the uterus.</div></div><div><h3>Results</h3><div>When substituting a CT scan with a non-irradiating imaging technique is not possible and if the patient consents, the examination can be justified and thus performed. Personalizing the acquisition is recommended. The analysis shows that the majority of requests for uterine dose calculations follow an abdominopelvic CT (110/125) with a median dose of 10 mGy and a maximum of 50<!--> <!-->mGy. Regarding the injection of iodine contrast agents during pregnancy, the theoretical risk of hypothyroidism in the newborn has never been demonstrated in the literature.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>In pregnant women, a CT scan of areas such as the head, neck, thorax, and lower limbs delivers a negligible dose to the unborn child (less than 1<!--> <!-->mGy). 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Abstract
Introduction
Des situations cliniques urgentes peuvent nécessiter la réalisation d’une TDM pendant la grossesse. Parallèlement, des TDM peuvent être indiquées dans le suivi de la grossesse (pelvimétrie ou contenu utérin). Enfin, la réalisation d’une TDM chez une patiente qui ignore sa grossesse reste une des appréhensions les plus communes dans les services d’imagerie. Effectivement, l’exposition aux rayons X couplée à une injection de contraste iodé soulève régulièrement des questions de sécurité. Connaître les recommandations (doses d’exposition, bonnes pratiques d’injection, etc.) est crucial pour garantir la réalisation d’un examen avec les risques les plus bas possibles.
Matériel et méthode
Les publications sur la prise en charge des femmes enceintes en TDM et les recommandations des sociétés savantes ont été étudiées. Parallèlement, une analyse statistique a été menée sur 125 demandes d’estimation de dose utérine dans 65 établissements en France sur le type d’acte, le nombre de passages par examen et la dose délivrée à l’utérus.
Résultats
Dans le cas où la substitution d’une TDM par une technique d’imagerie non irradiante n’est pas possible et si la patiente donne son consentement, cet examen peut être justifié et donc réalisé. La personnalisation de l’acquisition est recommandée. L’analyse montre qu’une majorité des demandes de calculs de dose à l’utérus font suite à une TDM abdominopelvienne (110/125) avec une dose médiane de 10 mGy et maximum de 50 mGy. Le risque d’hypothyroïdie néonatale consécutif à une injection de produit de contraste iodé en cours de grossesse n’a jamais été montré dans la littérature.
Conclusion
Chez la femme enceinte, une TDM des zones comme la tête, le cou, le thorax et les membres inférieurs délivre une dose négligeable à l’enfant à naître (< 1 mGy). Lors d’une acquisition abdominopelvienne, la dose à l’utérus est généralement inférieure à 50 mGy, bien en dessous du seuil critique de 100 mGy.
Introduction
Urgent clinical situations may require a CT scan to be performed during pregnancy. At the same time, CT scans may be indicated in pregnancy monitoring (e.g., pelvimetry or uterine content). Moreover, performing a CT scan on a patient unaware of her pregnancy remains a common concern in imaging departments. Indeed, exposure to X-rays coupled with iodine contrast injection regularly raises safety questions. Knowing the recommendations (e.g., exposure doses, best injection practices) is crucial to ensure an examination with the lowest possible risks.
Materials and methods
Publications on the management of pregnant women in CT and recommendations from learned societies were studied. Additionally, a statistical analysis was conducted on 125 requests for uterine dose estimation in 65 establishments in France, based on the type of procedure, the number of scans per examination, and the dose delivered to the uterus.
Results
When substituting a CT scan with a non-irradiating imaging technique is not possible and if the patient consents, the examination can be justified and thus performed. Personalizing the acquisition is recommended. The analysis shows that the majority of requests for uterine dose calculations follow an abdominopelvic CT (110/125) with a median dose of 10 mGy and a maximum of 50 mGy. Regarding the injection of iodine contrast agents during pregnancy, the theoretical risk of hypothyroidism in the newborn has never been demonstrated in the literature.
Conclusion
In pregnant women, a CT scan of areas such as the head, neck, thorax, and lower limbs delivers a negligible dose to the unborn child (less than 1 mGy). Following an abdominal-pelvic acquisition, the dose to the uterus is usually below 50 mGy, well below the critical threshold of 100 mGy.