Morsures, piqûres, expositions aux plantes en contexte professionnel

IF 1.8 Q4 TOXICOLOGY
G. Le Roux , G. Laporte , M. Deguigne , A. Descatha
{"title":"Morsures, piqûres, expositions aux plantes en contexte professionnel","authors":"G. Le Roux ,&nbsp;G. Laporte ,&nbsp;M. Deguigne ,&nbsp;A. Descatha","doi":"10.1016/j.toxac.2024.08.039","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Déterminer les espèces impliquées dans les morsures et piqûres et les expositions végétales survenant en milieu professionnel, ainsi que les circonstances d’exposition, les professions concernées et le type de prévention collective et individuelle utilisée au moment de l’accident.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Étude observationnelle rétrospective menée sur tous les cas recensés au CAP-TV d’Angers impliquant des animaux ou des plantes dans un contexte professionnel, de 2012 à 2022. Les cas ont été extraits de la Base nationale des cas d’intoxication (BNCI). Les critères d’inclusion étaient les suivants : appels impliquant un animal ou un végétal ; cas survenus dans la zone de compétence du CAP-TV ; cas d’imputabilité probable ou très probable. Les agents biologiques infectieux ont été exclus, ainsi que les cas pour lesquels la profession n’était pas précisée.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sur la période d’étude, 244 cas ont été analysés. L’âge moyen des victimes était de 36,0<!--> <!-->ans (min<!--> <!-->=<!--> <!-->15<!--> <!-->ans ; max<!--> <!-->=<!--> <!-->68,3<!--> <!-->ans). Il y avait 57 femmes (23,4 %) et 187 hommes (76,6 %), soit un sex-ratio de 3,3. Il y a eu 10 cas de gravité élevée (6,0 %, PSS 3) impliquant uniquement des animaux, et 52 cas de gravité moyenne (23,6 %, PSS 2). Les animaux et les plantes concernés sont énumérés dans le tableau. Certaines professions étaient plus exposées aux accidents impliquant des animaux et des plantes, notamment les jardiniers (52 cas, 21,3 %), les paysagistes (32 cas, 13,2 %) et les agriculteurs (18 cas, 7,3 %), les pépiniéristes (12 cas, 4,9 %), les désinsectiseurs (9 cas, 3,7 %), les apiculteurs (8 cas, 3,3 %), les maraîchers, les élagueurs et les pêcheurs (7 cas respectivement, 2,9 %), les poissonniers et les pompiers (6 cas respectivement, 2,5 %) (<span><span>Tableau 1</span></span>).</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Les professions les plus touchées par les risques naturels sont aussi celles qui sont les plus sujettes aux accidents de travail <span><span>[1]</span></span> et qui sont par ailleurs en contact avec la nature ; les secteurs de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche représentaient ainsi 65.9 % des professionnels exposés. Même lorsqu’ils existent, les équipements de protection individuels sont encore trop peu ou mal portés. À l’inverse ce risque est presque imprévisible pour certains métiers qui ne sont pas habituellement en contact avec la nature (construction, tertiaire, etc.). La prévention est alors primordiale pour savoir identifier les situations dangereuses.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Le problème des risques naturels sur le lieu de travail est peu connu alors qu’il est source de cas potentiellement graves. L’importance de la prévention et du port d’équipements de protection individuelle est cruciale pour limiter le nombre de cas.</p></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Page S93"},"PeriodicalIF":1.8000,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Toxicologie Analytique et Clinique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352007824002002","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"TOXICOLOGY","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0

Abstract

Objectif

Déterminer les espèces impliquées dans les morsures et piqûres et les expositions végétales survenant en milieu professionnel, ainsi que les circonstances d’exposition, les professions concernées et le type de prévention collective et individuelle utilisée au moment de l’accident.

Méthodes

Étude observationnelle rétrospective menée sur tous les cas recensés au CAP-TV d’Angers impliquant des animaux ou des plantes dans un contexte professionnel, de 2012 à 2022. Les cas ont été extraits de la Base nationale des cas d’intoxication (BNCI). Les critères d’inclusion étaient les suivants : appels impliquant un animal ou un végétal ; cas survenus dans la zone de compétence du CAP-TV ; cas d’imputabilité probable ou très probable. Les agents biologiques infectieux ont été exclus, ainsi que les cas pour lesquels la profession n’était pas précisée.

Résultats

Sur la période d’étude, 244 cas ont été analysés. L’âge moyen des victimes était de 36,0 ans (min = 15 ans ; max = 68,3 ans). Il y avait 57 femmes (23,4 %) et 187 hommes (76,6 %), soit un sex-ratio de 3,3. Il y a eu 10 cas de gravité élevée (6,0 %, PSS 3) impliquant uniquement des animaux, et 52 cas de gravité moyenne (23,6 %, PSS 2). Les animaux et les plantes concernés sont énumérés dans le tableau. Certaines professions étaient plus exposées aux accidents impliquant des animaux et des plantes, notamment les jardiniers (52 cas, 21,3 %), les paysagistes (32 cas, 13,2 %) et les agriculteurs (18 cas, 7,3 %), les pépiniéristes (12 cas, 4,9 %), les désinsectiseurs (9 cas, 3,7 %), les apiculteurs (8 cas, 3,3 %), les maraîchers, les élagueurs et les pêcheurs (7 cas respectivement, 2,9 %), les poissonniers et les pompiers (6 cas respectivement, 2,5 %) (Tableau 1).

Discussion

Les professions les plus touchées par les risques naturels sont aussi celles qui sont les plus sujettes aux accidents de travail [1] et qui sont par ailleurs en contact avec la nature ; les secteurs de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche représentaient ainsi 65.9 % des professionnels exposés. Même lorsqu’ils existent, les équipements de protection individuels sont encore trop peu ou mal portés. À l’inverse ce risque est presque imprévisible pour certains métiers qui ne sont pas habituellement en contact avec la nature (construction, tertiaire, etc.). La prévention est alors primordiale pour savoir identifier les situations dangereuses.

Conclusion

Le problème des risques naturels sur le lieu de travail est peu connu alors qu’il est source de cas potentiellement graves. L’importance de la prévention et du port d’équipements de protection individuelle est cruciale pour limiter le nombre de cas.

在工作场所被植物咬伤、蛰伤和接触植物
目的 确定在职业环境中发生的咬伤、蛰伤和植物接触所涉及的物种,以及接触情况、相关职业和事故发生时所采用的集体和个人预防措施的类型。方法 对昂热CAP-TV在2012年至2022年期间记录的所有职业环境中涉及动物或植物的病例进行回顾性观察研究。病例摘自国家中毒数据库(BNCI)。纳入标准如下:涉及动物或植物的报警;发生在 CAP-TV 职权范围内的病例;可能或极有可能归咎的病例。研究期间共分析了 244 个病例。受害者的平均年龄为 36.0 岁(最小 15 岁,最大 68.3 岁)。其中女性 57 人(占 23.4%),男性 187 人(占 76.6%),性别比为 3.3。其中 10 例高度严重病例(6.0%,PSS 3)仅涉及动物,52 例中度严重病例(23.6%,PSS 2)。表中列出了所涉及的动物和植物。某些职业涉及动植物的事故较多,特别是园丁(52 例,21.3%)、园艺工人(32 例,13.2%)和农民(18 例,7.3%)、苗圃工人(12 例,4.9%)、杀虫剂工人(12 例,4.9%)、4.9%)、杀虫剂工(9 例,3.7%)、养蜂人(8 例,3.3%)、市场园丁、修剪工和渔民(分别为 7 例,2.9%)、鱼贩和消防员(分别为 6 例,2.5%)(表 1)。讨论受自然灾害影响最严重的职业也是最容易发生职业事故的职业[1],这些职业与大自然接触;农业、林业和渔业部门占受影响职业的 65.9%。即使在有个人防护设备的情况下,这些设备仍然穿戴不足或穿戴不当。相反,在某些通常不与自然接触的职业(建筑业、服务业等)中,这种风险几乎是不可预测的。结论工作场所的自然危害是一个鲜为人知的问题,尽管它们是潜在的严重伤害来源。预防和穿戴个人防护装备对减少事故至关重要。
本文章由计算机程序翻译,如有差异,请以英文原文为准。
求助全文
约1分钟内获得全文 求助全文
来源期刊
CiteScore
0.90
自引率
33.30%
发文量
393
审稿时长
47 days
×
引用
GB/T 7714-2015
复制
MLA
复制
APA
复制
导出至
BibTeX EndNote RefMan NoteFirst NoteExpress
×
提示
您的信息不完整,为了账户安全,请先补充。
现在去补充
×
提示
您因"违规操作"
具体请查看互助需知
我知道了
×
提示
确定
请完成安全验证×
copy
已复制链接
快去分享给好友吧!
我知道了
右上角分享
点击右上角分享
0
联系我们:info@booksci.cn Book学术提供免费学术资源搜索服务,方便国内外学者检索中英文文献。致力于提供最便捷和优质的服务体验。 Copyright © 2023 布克学术 All rights reserved.
京ICP备2023020795号-1
ghs 京公网安备 11010802042870号
Book学术文献互助
Book学术文献互助群
群 号:481959085
Book学术官方微信