{"title":"Dépressions paternelles périnatales : le point en 2024. Épidémiologie, dépistage et diagnostic, complications, expérience clinique","authors":"","doi":"10.1016/j.lpmfor.2024.06.002","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>La dépression périnatale paternelle est étudiée depuis peu et n’a pas de définition spécifique dans les classifications internationales des maladies psychiatriques.</div><div>Elle est pourtant fréquente durant la grossesse ou la première année de vie du bébé puisqu’elle touche 8 à 10 % des jeunes pères. Ses signes cliniques peuvent être atypiques et trompeurs, elle est encore trop peu diagnostiquée et prise en charge.</div><div>Ses complications potentielles sont documentées et peuvent être sévères, pour le père lui-même avec un risque suicidaire non négligeable, pour la mère, pour les interactions précoces avec le bébé et pour le développement de l’enfant, et doivent être prises en considération pour mettre en place des soins appropriés.</div><div>Dans notre expérience clinique, les pères sont de plus en plus présents dans les soins à leur bébé et commencent à solliciter en parallèle de l’aide directement en psychiatrie périnatale en cas de souffrance psychique. L’offre de soin spécifique à leur intention doit se développer.</div></div><div><div>Studies concerning paternal perinatal depression are recent, and we can’t find specific definitions in the international classifications of psychiatric illnesses.</div><div>However, this trouble is not rare during pregnancy and the baby's first year, since it affects 8 to 10 % of young fathers. Its clinical signs can be atypical and misleading: paternal depression is still underdiagnosed and undertreated.</div><div>Complications are well documented and can be serious, for the father himself with a significant suicidal risk, but also for the relationship with the baby and the child development, which must be taken into consideration to implement appropriate care.</div><div>In our clinical experience, fathers are spending more and more time with their babies, and at the same time they begin to call directly perinatal psychiatry in case of psychological suffering. We must develop specific care offer for them.</div></div>","PeriodicalId":100859,"journal":{"name":"La Presse Médicale Formation","volume":"5 5","pages":"Pages 368-372"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"La Presse Médicale Formation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666479824001125","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
La dépression périnatale paternelle est étudiée depuis peu et n’a pas de définition spécifique dans les classifications internationales des maladies psychiatriques.
Elle est pourtant fréquente durant la grossesse ou la première année de vie du bébé puisqu’elle touche 8 à 10 % des jeunes pères. Ses signes cliniques peuvent être atypiques et trompeurs, elle est encore trop peu diagnostiquée et prise en charge.
Ses complications potentielles sont documentées et peuvent être sévères, pour le père lui-même avec un risque suicidaire non négligeable, pour la mère, pour les interactions précoces avec le bébé et pour le développement de l’enfant, et doivent être prises en considération pour mettre en place des soins appropriés.
Dans notre expérience clinique, les pères sont de plus en plus présents dans les soins à leur bébé et commencent à solliciter en parallèle de l’aide directement en psychiatrie périnatale en cas de souffrance psychique. L’offre de soin spécifique à leur intention doit se développer.
Studies concerning paternal perinatal depression are recent, and we can’t find specific definitions in the international classifications of psychiatric illnesses.
However, this trouble is not rare during pregnancy and the baby's first year, since it affects 8 to 10 % of young fathers. Its clinical signs can be atypical and misleading: paternal depression is still underdiagnosed and undertreated.
Complications are well documented and can be serious, for the father himself with a significant suicidal risk, but also for the relationship with the baby and the child development, which must be taken into consideration to implement appropriate care.
In our clinical experience, fathers are spending more and more time with their babies, and at the same time they begin to call directly perinatal psychiatry in case of psychological suffering. We must develop specific care offer for them.