{"title":"Bilan d’utilisation de l’Enfortumab Vedotin : à prendre ou à laisser ?","authors":"C. Renet, A. Dujardin, P. Votte, C. Chourbagi","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.081","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Le carcinome urothélial représente 90 % des cancers de la vessie. Les traitements utilisés tels que la radiothérapie, la cystectomie et la chimiothérapie sont parfois insuffisants pour ce cancer de pronostic sombre. Pour les stades avancés ou métastatiques, une nouvelle arme thérapeutique est disponible en France en accès précoce, après une chimiothérapie par sel de platine et une immunothérapie : l’Enfortumab Vedotin (EV).</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Évaluation de l’efficacité et la tolérance de l’EV chez les patients traités.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Étude observationnelle, rétrospective et monocentrique des patients ayant reçu l’EV entre novembre 2022 et juillet 2023 au sein de notre centre. Les données ont été extraites à partir des dossiers patients informatisés. Ont été analysés : le profil des patients, l’efficacité selon les critères cliniques et résultats d’imagerie et la tolérance selon les données cliniques et biologiques.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Sur cette période, 4 patients ont été traités par EV. Il s’agit de 3 hommes et 1 femme avec un âge médian de 72,5 ans [66 ; 87]. Le délai médian entre le diagnostic au stade avancé (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) ou métastatique (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) et l’initiation du traitement par EV est de 20,5 mois [13 ; 53]. Tous les patients avaient reçu préalablement un traitement à base de sels de platine et une immunothérapie par pembrolizumab (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2) ou avelumab (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3).</p><p>Concernant l’efficacité, 1 patient est actuellement en réponse métabolique complète après 5 cures de traitement, 1 patient est stabilisé au TEP Scanner avec amélioration de son état général après 4 cures, et 1 patient a progressé après 4 cures. Et 1 patient a été inévaluable dû à une altération de l’état générale qui n’a pas permis la poursuite du traitement.</p><p>À ce jour, aucun patient n’a présenté d’effet indésirable grave, notamment cutané, 1 patient a présenté des nausées/vomissements sévères justifiant un arrêt de traitement temporaire puis une réduction de dose de 30 % à la reprise. On a décalé, pour 1 patient, l’introduction de l’EV pour équilibration de la glycémie. On observe également que 2 patients avaient pour antécédent un diabète de type 2, mais que l’EV n’a pas influé sur la glycémie.</p></div><div><h3>Discussion/Conclusion</h3><p>L’EV a permis une amélioration de la qualité de vie de nos patients avec un profil de tolérance favorable. Il représente une ligne supplémentaire dans la prise des patients atteints d’un carcinome urothélial avancé ou métastatique, en bon état général. Une surveillance des effets secondaires cutanés doit être mise en place.</p><p>L’échantillon restreint et l’insuffisance des données sur ce traitement récemment autorisé en France demeurent les limites de notre étude.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Le Pharmacien Clinicien","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2772953224001254","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Contexte
Le carcinome urothélial représente 90 % des cancers de la vessie. Les traitements utilisés tels que la radiothérapie, la cystectomie et la chimiothérapie sont parfois insuffisants pour ce cancer de pronostic sombre. Pour les stades avancés ou métastatiques, une nouvelle arme thérapeutique est disponible en France en accès précoce, après une chimiothérapie par sel de platine et une immunothérapie : l’Enfortumab Vedotin (EV).
Objectifs
Évaluation de l’efficacité et la tolérance de l’EV chez les patients traités.
Méthode
Étude observationnelle, rétrospective et monocentrique des patients ayant reçu l’EV entre novembre 2022 et juillet 2023 au sein de notre centre. Les données ont été extraites à partir des dossiers patients informatisés. Ont été analysés : le profil des patients, l’efficacité selon les critères cliniques et résultats d’imagerie et la tolérance selon les données cliniques et biologiques.
Résultats
Sur cette période, 4 patients ont été traités par EV. Il s’agit de 3 hommes et 1 femme avec un âge médian de 72,5 ans [66 ; 87]. Le délai médian entre le diagnostic au stade avancé (n = 2) ou métastatique (n = 2) et l’initiation du traitement par EV est de 20,5 mois [13 ; 53]. Tous les patients avaient reçu préalablement un traitement à base de sels de platine et une immunothérapie par pembrolizumab (n = 2) ou avelumab (n = 3).
Concernant l’efficacité, 1 patient est actuellement en réponse métabolique complète après 5 cures de traitement, 1 patient est stabilisé au TEP Scanner avec amélioration de son état général après 4 cures, et 1 patient a progressé après 4 cures. Et 1 patient a été inévaluable dû à une altération de l’état générale qui n’a pas permis la poursuite du traitement.
À ce jour, aucun patient n’a présenté d’effet indésirable grave, notamment cutané, 1 patient a présenté des nausées/vomissements sévères justifiant un arrêt de traitement temporaire puis une réduction de dose de 30 % à la reprise. On a décalé, pour 1 patient, l’introduction de l’EV pour équilibration de la glycémie. On observe également que 2 patients avaient pour antécédent un diabète de type 2, mais que l’EV n’a pas influé sur la glycémie.
Discussion/Conclusion
L’EV a permis une amélioration de la qualité de vie de nos patients avec un profil de tolérance favorable. Il représente une ligne supplémentaire dans la prise des patients atteints d’un carcinome urothélial avancé ou métastatique, en bon état général. Une surveillance des effets secondaires cutanés doit être mise en place.
L’échantillon restreint et l’insuffisance des données sur ce traitement récemment autorisé en France demeurent les limites de notre étude.