{"title":"Analyse de l’utilisation d’un outil d’aide à la recherche d’informations concernant les effets rénaux des médicaments","authors":"J. Berdougo, A. Mbarek, G. Deray","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.007","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>De nombreux outils ou systèmes informatiques sont destinés à aider les professionnels de santé au bon usage du médicament. Ils fournissent des informations sur les interactions médicamenteuses, les contre-indications, les doses, les effets indésirables et des recommandations concernant le suivi des patients. Ils ont pour but de prévenir l’iatrogénie médicamenteuse et d’aider les praticiens à améliorer l’efficacité et la qualité des soins. L’outil informatique dédié au bon usage du médicament chez le patient insuffisant rénal chronique a été mis à disposition des professionnels de santé en 2010. L’analyse de l’utilisation de l’outil « Toxicité Rénale » destiné à rechercher les effets rénaux des médicaments, permet de cibler les besoins et préoccupations des praticiens dans leur pratique courante en vue de perfectionner l’outil.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>Cibler les besoins des pharmaciens lors de la validation pharmaceutique et les besoins des médecins lors de la prescription. Déterminer les classes pharmacothérapeutiques d’intérêt pour les utilisateurs. Décrire la fréquence de consultation des classes/molécules en fonction du type de praticien.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Extraction des données anonymes d’utilisation du système informatique. Suppression des doublons (utilisateurs ayant effectué la même requête sur un court lapse de temps). Suppressions des recherches effectuées par les administrateurs. Analyse descriptive des données entre novembre 2021 et novembre 2023.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 45 417 utilisateurs dont 21 % de pharmaciens et 78 % de médecins.</p><p>30 069 recherches effectuées, correspondant à 777 médicaments.</p><p>La recherche d’informations concernant les effets rénaux des médicaments concernait majoritairement les classes :</p><p>– antibiotiques (ATB)/antifongiques (AF)/antimycobactériens (AM) : 24 %, principalement le sulfaméthoxazole<!--> <!-->+<!--> <!-->triméthoprime ;</p><p>– antinéoplasiques : 20 % principalement les inhibiteurs de protéines kinases ;</p><p>– anticorps monoclonaux : 8 %, principalement le pembrolizumab ;</p><p>– antiviraux : 8 %, principalement le ténofovir disoprixil et alafenamide.</p><p>Les néphrologues (62 %) sont les plus concernés par la recherche d’informations concernant les effets rénaux des médicaments, suivis par les pharmaciens hospitaliers (11 %) et des médecins généralistes (7 %).</p><p>Les classes ATB/AF/AM sont majoritairement recherchées par un panel plus hétérogène de praticiens : néphrologues 44 %, pharmaciens hospitaliers 14 %, médecins généralistes 9 %, anesthésistes-réanimateurs 6 %, infectiologues 5 %.</p></div><div><h3>Discussion - Conclusion</h3><p>Les néphrologues sont les praticiens de références dans l’évaluation du potentiel néphrotoxique des médicaments. En comprenant les mécanismes de toxicité, le pharmacien peut aider à la détection et à la prévention de la survenue d’insuffisances rénales fonctionnelles, obstructives ou toxiques et ainsi aider le clinicien à rechercher des alternatives thérapeutiques.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Le Pharmacien Clinicien","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2772953224000510","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Contexte
De nombreux outils ou systèmes informatiques sont destinés à aider les professionnels de santé au bon usage du médicament. Ils fournissent des informations sur les interactions médicamenteuses, les contre-indications, les doses, les effets indésirables et des recommandations concernant le suivi des patients. Ils ont pour but de prévenir l’iatrogénie médicamenteuse et d’aider les praticiens à améliorer l’efficacité et la qualité des soins. L’outil informatique dédié au bon usage du médicament chez le patient insuffisant rénal chronique a été mis à disposition des professionnels de santé en 2010. L’analyse de l’utilisation de l’outil « Toxicité Rénale » destiné à rechercher les effets rénaux des médicaments, permet de cibler les besoins et préoccupations des praticiens dans leur pratique courante en vue de perfectionner l’outil.
Objectifs
Cibler les besoins des pharmaciens lors de la validation pharmaceutique et les besoins des médecins lors de la prescription. Déterminer les classes pharmacothérapeutiques d’intérêt pour les utilisateurs. Décrire la fréquence de consultation des classes/molécules en fonction du type de praticien.
Méthode
Extraction des données anonymes d’utilisation du système informatique. Suppression des doublons (utilisateurs ayant effectué la même requête sur un court lapse de temps). Suppressions des recherches effectuées par les administrateurs. Analyse descriptive des données entre novembre 2021 et novembre 2023.
Résultats
Au total, 45 417 utilisateurs dont 21 % de pharmaciens et 78 % de médecins.
30 069 recherches effectuées, correspondant à 777 médicaments.
La recherche d’informations concernant les effets rénaux des médicaments concernait majoritairement les classes :
– antinéoplasiques : 20 % principalement les inhibiteurs de protéines kinases ;
– anticorps monoclonaux : 8 %, principalement le pembrolizumab ;
– antiviraux : 8 %, principalement le ténofovir disoprixil et alafenamide.
Les néphrologues (62 %) sont les plus concernés par la recherche d’informations concernant les effets rénaux des médicaments, suivis par les pharmaciens hospitaliers (11 %) et des médecins généralistes (7 %).
Les classes ATB/AF/AM sont majoritairement recherchées par un panel plus hétérogène de praticiens : néphrologues 44 %, pharmaciens hospitaliers 14 %, médecins généralistes 9 %, anesthésistes-réanimateurs 6 %, infectiologues 5 %.
Discussion - Conclusion
Les néphrologues sont les praticiens de références dans l’évaluation du potentiel néphrotoxique des médicaments. En comprenant les mécanismes de toxicité, le pharmacien peut aider à la détection et à la prévention de la survenue d’insuffisances rénales fonctionnelles, obstructives ou toxiques et ainsi aider le clinicien à rechercher des alternatives thérapeutiques.