F. Madhi , A. Rybak , R. Basmaci , A.-S. Romain , A. Werner , S. Biscardi , F. Dubos , A. Faye , E. Grimprel , J. Raymond , B. Ros , R. Cohen
{"title":"Antibiothérapies curatives des infections urinaires de l’enfant","authors":"F. Madhi , A. Rybak , R. Basmaci , A.-S. Romain , A. Werner , S. Biscardi , F. Dubos , A. Faye , E. Grimprel , J. Raymond , B. Ros , R. Cohen","doi":"10.1016/j.jpp.2024.03.002","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Les infections urinaires représentent les infections bactériennes les plus fréquemment documentées en pédiatrie. Les choix thérapeutiques proposés dans ce guide sont issus des recommandations publiées par le Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP), la Société française de pédiatrie (SFP) et la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF). En dehors de situations particulières (nouveau-né, neutropénie, sepsis), une bandelette urinaire positive pour les leucocytes ou les nitrites doit précéder la réalisation d’un examen cytobactériologique des urines et toute antibiothérapie. Après avoir augmenté régulièrement entre 2000 et 2012, la proportion de souches de <em>Escherichia coli</em> résistantes par production de ß-lactamases à spectre étendu (E-BLSE) est stable ces dix dernières années, entre 7 et 10 % en pédiatrie. Cependant, il n’est pas exceptionnel qu’aucun antibiotique administrable par voie orale ne soit actif, conduisant soit à prolonger le traitement parentéral, soit à utiliser une association non-orthodoxe comme céfixime<!--> <!-->+<!--> <!-->acide-clavulanique. Dans l’objectif d’épargner les antibiotiques de la classe des pénèmes et de favoriser la prise en charge ambulatoire, ce guide privilégie un traitement initial des infections urinaires fébriles en cas de suspicion ou d’infection à E-BLSE, par l’amikacine. Celle-ci reste active sur la majorité des souches d’enterobacterales productrices de ß-lactamases à spectre étendu. Elle est donnée en monothérapie pour les patients pris en charge aux urgences pédiatriques ou hospitalisés.</p></div><div><p>Urinary tract infections are the most frequently proven bacterial infections in pediatrics. The treatment options proposed in this guide are based on recommendations published by the <em>Groupe de Pathologie Infectieuse de Pédiatrique</em> (GPIP-SFP). Except in rare situations (newborns, neutropenia, sepsis), a positive urine dipstick for leukocytes and/or nitrites should precede a urine culture examination and any antibiotic therapy. After rising steadily between 2000 and 2012, the proportion of <em>Escherichia coli</em> strains resistant to extended-spectrum ß-lactamases (E-ESBL) has remained stable over the last ten years (between 7 % and 10 % in pediatrics). However, in many cases no oral antibiotic is active on E-ESBL leading either to prolonged parenteral treatment, or to use of a non-orthodox combination such as cefixime<!--> <!-->+<!--> <!-->clavulanate. With the aim of avoiding penem antibiotics and encouraging outpatient management, this guide favors initial treatment of febrile urinary tract infections (suspected or actual E-ESBL infection), with amikacin. Amikacin remains active against the majority of E-ESBL strains. It could be prescribed as monotherapy for patients in pediatric emergency departments or otherwise hospitalized patients.</p></div>","PeriodicalId":39683,"journal":{"name":"Journal de Pediatrie et de Puericulture","volume":"37 3","pages":"Pages 150-157"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-04-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0987798324000264/pdfft?md5=8196c01aab66be15182d181bbdf94535&pid=1-s2.0-S0987798324000264-main.pdf","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal de Pediatrie et de Puericulture","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0987798324000264","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Les infections urinaires représentent les infections bactériennes les plus fréquemment documentées en pédiatrie. Les choix thérapeutiques proposés dans ce guide sont issus des recommandations publiées par le Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP), la Société française de pédiatrie (SFP) et la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF). En dehors de situations particulières (nouveau-né, neutropénie, sepsis), une bandelette urinaire positive pour les leucocytes ou les nitrites doit précéder la réalisation d’un examen cytobactériologique des urines et toute antibiothérapie. Après avoir augmenté régulièrement entre 2000 et 2012, la proportion de souches de Escherichia coli résistantes par production de ß-lactamases à spectre étendu (E-BLSE) est stable ces dix dernières années, entre 7 et 10 % en pédiatrie. Cependant, il n’est pas exceptionnel qu’aucun antibiotique administrable par voie orale ne soit actif, conduisant soit à prolonger le traitement parentéral, soit à utiliser une association non-orthodoxe comme céfixime + acide-clavulanique. Dans l’objectif d’épargner les antibiotiques de la classe des pénèmes et de favoriser la prise en charge ambulatoire, ce guide privilégie un traitement initial des infections urinaires fébriles en cas de suspicion ou d’infection à E-BLSE, par l’amikacine. Celle-ci reste active sur la majorité des souches d’enterobacterales productrices de ß-lactamases à spectre étendu. Elle est donnée en monothérapie pour les patients pris en charge aux urgences pédiatriques ou hospitalisés.
Urinary tract infections are the most frequently proven bacterial infections in pediatrics. The treatment options proposed in this guide are based on recommendations published by the Groupe de Pathologie Infectieuse de Pédiatrique (GPIP-SFP). Except in rare situations (newborns, neutropenia, sepsis), a positive urine dipstick for leukocytes and/or nitrites should precede a urine culture examination and any antibiotic therapy. After rising steadily between 2000 and 2012, the proportion of Escherichia coli strains resistant to extended-spectrum ß-lactamases (E-ESBL) has remained stable over the last ten years (between 7 % and 10 % in pediatrics). However, in many cases no oral antibiotic is active on E-ESBL leading either to prolonged parenteral treatment, or to use of a non-orthodox combination such as cefixime + clavulanate. With the aim of avoiding penem antibiotics and encouraging outpatient management, this guide favors initial treatment of febrile urinary tract infections (suspected or actual E-ESBL infection), with amikacin. Amikacin remains active against the majority of E-ESBL strains. It could be prescribed as monotherapy for patients in pediatric emergency departments or otherwise hospitalized patients.
期刊介绍:
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