Matthieu Bernat , Pauline Monteau , Marion Poirier , Marie Deugnier , Rudy Chouvel , Lionel Bouvet , Laurent Zieleskiewicz
{"title":"Mise en place d’un programme de développement durable dans un hôpital : rationnel et pratique","authors":"Matthieu Bernat , Pauline Monteau , Marion Poirier , Marie Deugnier , Rudy Chouvel , Lionel Bouvet , Laurent Zieleskiewicz","doi":"10.1016/j.anrea.2024.02.004","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>La pollution et le changement climatique sont considérés comme les deux plus grandes menaces de santé publique actuelles. Leur0s interactions avec l’hôpital sont paradoxales, ce dernier en prenant en charge les victimes tout en participant au problème en générant une importante pollution des sols, de l’air et des eaux. Encore plus qu’ailleurs, la mise en place d’un programme de développement durable (DD) est donc une priorité scientifique, morale et de santé publique à l’hôpital. De fait, de nombreuses recommandations scientifiques et administratives promeuvent la mise en place du DD à l’hôpital, ce qui doit permettre une triple qualité : des soins, de vie au travail et environnementale. Pour ce faire, la réduction de l’impact environnemental doit se faire autour du soin mais aussi à l’intérieur même de celui-ci qui doit donc être repensé pour, à qualité égale, choisir le moins impactant. Cela passe par le refus des soins inutiles, la sobriété énergétique et la réduction des déchets. Cela passe aussi par le fait de repenser nos prises en charges en termes de parcours patient, de choix des médicaments et dispositifs médicaux. Ainsi, une co-gouvernance, à la fois administrative et soignante, est indispensable. Les acteurs de terrain doivent être valorisés, les <em>green team</em> pluriprofessionnelles organisées selon les axes forts que sont l’énergie, les transports, les achats, l’écoconception du soin et les déchets. Enfin, les actions faciles et impactantes (comme l’arrêt du N<sub>2</sub>O et du desflurane) ou symbolique (comme le tri et la revalorisation des déchets) doivent être privilégiées.</p></div><div><p>Pollution and climate change are considered the two greatest threats to public health today. Their interactions with the hospital are paradoxical, with the latter caring for the victims while at the same time contributing to the problem by generating significant soil, air, and water pollution. Even more than elsewhere, the implementation of a sustainable development (SD) program is therefore a scientific, moral, and public health priority for hospitals. In fact, numerous scientific and administrative recommendations promote the implementation of SD in hospitals, which should lead to a triple quality of care, working life, and the environment. To achieve this, the reduction of environmental impact must be achieved not only around the care provided but also within the care itself, which must be rethought to choose the least impacting care for equal quality. This means refusing unnecessary care, saving energy, and reducing waste. It also means rethinking our care in terms of patient pathways, and the choice of medicines and medical devices. This means that co-governance, both administrative and healthcare, is essential. Local players need to be promoted, and multi-professional green teams organized around the key areas of energy, transport, purchasing, eco-design of care, and waste. Finally, easy, high-impact actions (such as stopping the use of N<sub>2</sub>O and desflurane) or symbolic actions (such as sorting and recycling waste) should be favored.</p></div>","PeriodicalId":42551,"journal":{"name":"Anesthesie & Reanimation","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2024-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Anesthesie & Reanimation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352580024000352","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"ANESTHESIOLOGY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
La pollution et le changement climatique sont considérés comme les deux plus grandes menaces de santé publique actuelles. Leur0s interactions avec l’hôpital sont paradoxales, ce dernier en prenant en charge les victimes tout en participant au problème en générant une importante pollution des sols, de l’air et des eaux. Encore plus qu’ailleurs, la mise en place d’un programme de développement durable (DD) est donc une priorité scientifique, morale et de santé publique à l’hôpital. De fait, de nombreuses recommandations scientifiques et administratives promeuvent la mise en place du DD à l’hôpital, ce qui doit permettre une triple qualité : des soins, de vie au travail et environnementale. Pour ce faire, la réduction de l’impact environnemental doit se faire autour du soin mais aussi à l’intérieur même de celui-ci qui doit donc être repensé pour, à qualité égale, choisir le moins impactant. Cela passe par le refus des soins inutiles, la sobriété énergétique et la réduction des déchets. Cela passe aussi par le fait de repenser nos prises en charges en termes de parcours patient, de choix des médicaments et dispositifs médicaux. Ainsi, une co-gouvernance, à la fois administrative et soignante, est indispensable. Les acteurs de terrain doivent être valorisés, les green team pluriprofessionnelles organisées selon les axes forts que sont l’énergie, les transports, les achats, l’écoconception du soin et les déchets. Enfin, les actions faciles et impactantes (comme l’arrêt du N2O et du desflurane) ou symbolique (comme le tri et la revalorisation des déchets) doivent être privilégiées.
Pollution and climate change are considered the two greatest threats to public health today. Their interactions with the hospital are paradoxical, with the latter caring for the victims while at the same time contributing to the problem by generating significant soil, air, and water pollution. Even more than elsewhere, the implementation of a sustainable development (SD) program is therefore a scientific, moral, and public health priority for hospitals. In fact, numerous scientific and administrative recommendations promote the implementation of SD in hospitals, which should lead to a triple quality of care, working life, and the environment. To achieve this, the reduction of environmental impact must be achieved not only around the care provided but also within the care itself, which must be rethought to choose the least impacting care for equal quality. This means refusing unnecessary care, saving energy, and reducing waste. It also means rethinking our care in terms of patient pathways, and the choice of medicines and medical devices. This means that co-governance, both administrative and healthcare, is essential. Local players need to be promoted, and multi-professional green teams organized around the key areas of energy, transport, purchasing, eco-design of care, and waste. Finally, easy, high-impact actions (such as stopping the use of N2O and desflurane) or symbolic actions (such as sorting and recycling waste) should be favored.