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Abstract
Les années 1960 et 1970 sont marquées par une forte crise de la science. Les mouvements pacifistes, féministes, écologistes et décoloniaux remettent en question la force émancipatrice des savoirs. Des scientifiques participent à cette critique de la science, remettant en question notamment la porosité idéologique de celle-ci. Les Science and Technology Studies qui émergent au même moment se nourrissent de cette contestation de la science, mais abandonnent bien vite les traits politiques les plus saillants de la critique. Le « programme fort », proposé par la Science Studies Unit d’Édimbourg, vise notamment à symétriser les explications relatives aux énoncés vrais et faux. Si ses principaux animateurs discutent, dans les années 1970, du rapport entre science et idéologie (témoignant ainsi de leur ancrage dans le mouvement critique des sciences), bien vite, ils abandonnent ce thème pour se concentrer sur la défense du relativisme, moyen de légitimer un positionnement plus épistémologique que politique.