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Abstract
Les deux dialogues de l’histoire – Dialogue de l’histoire et de l’âme charnelle (1912) et Clio, dialogue de l’histoire et de l’âme païenne (1913) – ont en partage un même motif pictural : l’évocation, rapide à l’ouverture du premier, beaucoup plus ample et diffuse dans le second (où il représente un vrai fil conducteur), du cycle des Nymphéas de Claude Monet. Péguy lui associe d’ailleurs ce qu’il appelle le « problème du nénuphar » – qui est « un problème de limite, un problème singulier de maximum et de minimum ». S’il s’agit alors de redire une opposition résolue à la théorie moderne du progrès, le choix de ce nom n’en arrête pas moins la lecture : on fera ici le pari que dans la manière dont la série de Monet importe à Péguy se dit quelque chose – et peut-être l’essentiel – du rapport de l’écrivain aux formes esthétiques.