{"title":"Infections à cytomégalovirus en transplantation : manifestations cliniques, diagnostic virologique et prise en charge thérapeutique","authors":"D. Boutolleau , S. Burrel","doi":"10.1016/j.antinf.2016.03.001","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Les infections à cytomégalovirus (CMV) constituent une cause majeure de morbidité et de mortalité chez les patients recevant une greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques (CSH), et ce en dépit de l’existence d’outils diagnostiques très performants (quantification de l’ADN viral par PCR en temps réel), de protocoles d’immunodépression optimisés et de molécules antivirales efficaces. De plus, l’instauration de traitements antiviraux préventifs ou curatifs, souvent durant des périodes prolongées, chez des patients dont l’immunité cellulaire est altérée, peut conduire à l’émergence de résistance du CMV aux antiviraux. Le traitement antiviral des infections à CMV ne fait pas l’objet d’un réel consensus, bien qu’il existe différentes recommandations. L’évaluation du risque réel d’infection à CMV post-greffe nécessite, en plus des marqueurs virologiques habituels, la surveillance de la réponse immunitaire T spécifique anti-CMV. Une meilleure connaissance des mutations de résistance du CMV aux antiviraux et l’utilisation de nouvelles molécules antivirales sont nécessaires pour une meilleure prise en charge thérapeutique des patients greffés.</p></div><div><p>Cytomegalovirus (CMV) infections remain an important cause of morbidity and mortality among hematopoietic stem cell and solid organ transplant recipients, despite the improvement of infection monitoring using viral DNA quantification by real-time PCR, the optimization of immunosuppressive regimens, and the use of efficient antiviral drugs. Moreover, high immunosuppression and prolonged prophylactic or curative antiviral treatments may lead to the emergence of CMV resistance to antivirals. Antiviral treatment of CMV infections does not undergo a real consensus, although different guidelines exist. The evaluation of risk factors of post-transplantation CMV infection deserves, in addition to routine virological markers, the monitoring of CMV-specific T-cell response. A better understanding of CMV resistance mutations to antivirals and the use of new antiviral drugs are warranted in order to improve therapeutic management of transplant recipients.</p></div>","PeriodicalId":49043,"journal":{"name":"Journal Des Anti-Infectieux","volume":"18 2","pages":"Pages 70-78"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2016-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.antinf.2016.03.001","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal Des Anti-Infectieux","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2210654516300291","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Les infections à cytomégalovirus (CMV) constituent une cause majeure de morbidité et de mortalité chez les patients recevant une greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques (CSH), et ce en dépit de l’existence d’outils diagnostiques très performants (quantification de l’ADN viral par PCR en temps réel), de protocoles d’immunodépression optimisés et de molécules antivirales efficaces. De plus, l’instauration de traitements antiviraux préventifs ou curatifs, souvent durant des périodes prolongées, chez des patients dont l’immunité cellulaire est altérée, peut conduire à l’émergence de résistance du CMV aux antiviraux. Le traitement antiviral des infections à CMV ne fait pas l’objet d’un réel consensus, bien qu’il existe différentes recommandations. L’évaluation du risque réel d’infection à CMV post-greffe nécessite, en plus des marqueurs virologiques habituels, la surveillance de la réponse immunitaire T spécifique anti-CMV. Une meilleure connaissance des mutations de résistance du CMV aux antiviraux et l’utilisation de nouvelles molécules antivirales sont nécessaires pour une meilleure prise en charge thérapeutique des patients greffés.
Cytomegalovirus (CMV) infections remain an important cause of morbidity and mortality among hematopoietic stem cell and solid organ transplant recipients, despite the improvement of infection monitoring using viral DNA quantification by real-time PCR, the optimization of immunosuppressive regimens, and the use of efficient antiviral drugs. Moreover, high immunosuppression and prolonged prophylactic or curative antiviral treatments may lead to the emergence of CMV resistance to antivirals. Antiviral treatment of CMV infections does not undergo a real consensus, although different guidelines exist. The evaluation of risk factors of post-transplantation CMV infection deserves, in addition to routine virological markers, the monitoring of CMV-specific T-cell response. A better understanding of CMV resistance mutations to antivirals and the use of new antiviral drugs are warranted in order to improve therapeutic management of transplant recipients.