{"title":"L’Université de Saint-Boniface. 200 ans d’évolution du premier établissement d’enseignement supérieur de l’Ouest canadien by Michel Verrette (review)","authors":"Dominique Laporte","doi":"10.1353/nef.2023.a905938","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Reviewed by: L’Université de Saint-Boniface. 200 ans d’évolution du premier établissement d’enseignement supérieur de l’Ouest canadien by Michel Verrette Dominique Laporte Verrette, Michel, avec la collaboration de Carole Pelchat et Ndeye Rokhaya Gueye. L’Université de Saint-Boniface. 200 ans d’évolution du premier établissement d’enseignement supérieur de l’Ouest canadien. Winnipeg, Éditions des Plaines, 2022. ISBN 9782896118236. 367 p. Fondée par Annette Saint-Pierre et Georges Damphousse en 1979 à Saint-Boniface, dans la province du Manitoba au Canada, les Éditions des Plaines est la troisième maison d’édition francophone de l’Ouest canadien à avoir été créée, après la création des Éditions du Blé et des Éditions Bois-Brûlés en 1974. “[Quarante] ans d’audace littéraire dans l’Ouest canadien,” peut-on lire sur le site Internet des Éditions [End Page 220] des Plaines (plaines.ca). De l’audace, il en a fallu en effet à sa co-fondatrice et à son partenaire d’affaires, ainsi qu’aux personnes leur ayant succédé pour que les Éditions des Plaines deviennent une entreprise francophone viable et reconnue dans une région canadienne majoritairement anglophone. Divisé en trois catégories (Peuples autochtones, Jeunesse, Littérature adulte), le catalogue des Éditions des Plaines s’est enrichi de livres d’histoire, sous l’impulsion d’Annette Saint-Pierre, autrice et cofondatrice du Centre d’études franco-canadiennes de l’Ouest (CEFCO) au Collège de Saint-Boniface, appelé le Collège universitaire de Saint-Boniface (CUSB), de 2003 à 2011, avant de devenir définitivement l’Université de Saint-Boniface (USB), en vertu d’une loi provinciale adoptée en 2011. La publication de L’Université de Saint-Boniface à la maison d’édition cofondée par la pionnière des études sur l’Ouest franco-canadien au Collège de Saint-Boniface est une heureuse coïncidence qui comble l’attente que la célébration du bicentenaire de cet établissement d’enseignement en 2018 a suscitée. Des sources secondaires antérieures évoquent une partie de l’histoire du Collège de Saint-Boniface (Bernier, 1945; Gaudreau et Verrette, 1994; Jolicœur, 1985; Pelchat, 2008; Régnier, 1964; Verrette, 1994 et 2011), mais n’atteignent pas l’ampleur de la synthèse réalisée par Michel Verrette dans son livre et nourrie de son expérience de professeur d’histoire à l’USB de 1989 à 2017. Rédigée dans un style clair et accessible au grand public, cette étude historique est divisée commodément en trois chapitres couvrant respectivement la période de gestation du Collège de Saint-Boniface (1818–1885), celle de sa direction par des Jésuites (1885–1967), et celle de sa laïcisation et de sa modernisation à partir de 1967. Les chapitres sont organisés en modules (structures administratives et organisationnelles, bâtiments, finances, population étudiante, programmes d’études, personnel), ce qui donne une vue globale de l’institution au cours de chacune des périodes de son histoire. Des renseignements biographiques et des informations historiques dans des textes encadrés, une riche iconographie établie par Carole Pelchat, archiviste au Service des archives de l’USB, et de copieuses statistiques compilées par Ndye Rokhaya Gueye, professeure au Département des sciences mathématiques de l’USB, complètent abondamment l’ouvrage. Le premier chapitre situe l’origine de l’USB dans le collège pour garçons fondé par l’abbé Joseph-Norbert Provencher (1787–1853) en 1818 dans la colonie de la Rivière-Rouge, qui forma la province du Manitoba au sein de la Confédération canadienne en 1870. Avant de devenir le premier évêque du diocèse de Saint-Boniface en 1847, l’abbé Provencher faisait partie des missionnaires envoyés par le diocèse de Québec à la Rivière-Rouge en vue de l’éducation chrétienne des enfants au sein d’une population qui comprenait des Autochtones, des personnes métisses issues d’unions entre Autochtones et non Autochtones (la nation métisse de la vallée de la Rivière-Rouge), des colons européens. “[L]e Collège, dès ses d...","PeriodicalId":19369,"journal":{"name":"Nouvelles Études Francophones","volume":"68 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Nouvelles Études Francophones","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1353/nef.2023.a905938","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Reviewed by: L’Université de Saint-Boniface. 200 ans d’évolution du premier établissement d’enseignement supérieur de l’Ouest canadien by Michel Verrette Dominique Laporte Verrette, Michel, avec la collaboration de Carole Pelchat et Ndeye Rokhaya Gueye. L’Université de Saint-Boniface. 200 ans d’évolution du premier établissement d’enseignement supérieur de l’Ouest canadien. Winnipeg, Éditions des Plaines, 2022. ISBN 9782896118236. 367 p. Fondée par Annette Saint-Pierre et Georges Damphousse en 1979 à Saint-Boniface, dans la province du Manitoba au Canada, les Éditions des Plaines est la troisième maison d’édition francophone de l’Ouest canadien à avoir été créée, après la création des Éditions du Blé et des Éditions Bois-Brûlés en 1974. “[Quarante] ans d’audace littéraire dans l’Ouest canadien,” peut-on lire sur le site Internet des Éditions [End Page 220] des Plaines (plaines.ca). De l’audace, il en a fallu en effet à sa co-fondatrice et à son partenaire d’affaires, ainsi qu’aux personnes leur ayant succédé pour que les Éditions des Plaines deviennent une entreprise francophone viable et reconnue dans une région canadienne majoritairement anglophone. Divisé en trois catégories (Peuples autochtones, Jeunesse, Littérature adulte), le catalogue des Éditions des Plaines s’est enrichi de livres d’histoire, sous l’impulsion d’Annette Saint-Pierre, autrice et cofondatrice du Centre d’études franco-canadiennes de l’Ouest (CEFCO) au Collège de Saint-Boniface, appelé le Collège universitaire de Saint-Boniface (CUSB), de 2003 à 2011, avant de devenir définitivement l’Université de Saint-Boniface (USB), en vertu d’une loi provinciale adoptée en 2011. La publication de L’Université de Saint-Boniface à la maison d’édition cofondée par la pionnière des études sur l’Ouest franco-canadien au Collège de Saint-Boniface est une heureuse coïncidence qui comble l’attente que la célébration du bicentenaire de cet établissement d’enseignement en 2018 a suscitée. Des sources secondaires antérieures évoquent une partie de l’histoire du Collège de Saint-Boniface (Bernier, 1945; Gaudreau et Verrette, 1994; Jolicœur, 1985; Pelchat, 2008; Régnier, 1964; Verrette, 1994 et 2011), mais n’atteignent pas l’ampleur de la synthèse réalisée par Michel Verrette dans son livre et nourrie de son expérience de professeur d’histoire à l’USB de 1989 à 2017. Rédigée dans un style clair et accessible au grand public, cette étude historique est divisée commodément en trois chapitres couvrant respectivement la période de gestation du Collège de Saint-Boniface (1818–1885), celle de sa direction par des Jésuites (1885–1967), et celle de sa laïcisation et de sa modernisation à partir de 1967. Les chapitres sont organisés en modules (structures administratives et organisationnelles, bâtiments, finances, population étudiante, programmes d’études, personnel), ce qui donne une vue globale de l’institution au cours de chacune des périodes de son histoire. Des renseignements biographiques et des informations historiques dans des textes encadrés, une riche iconographie établie par Carole Pelchat, archiviste au Service des archives de l’USB, et de copieuses statistiques compilées par Ndye Rokhaya Gueye, professeure au Département des sciences mathématiques de l’USB, complètent abondamment l’ouvrage. Le premier chapitre situe l’origine de l’USB dans le collège pour garçons fondé par l’abbé Joseph-Norbert Provencher (1787–1853) en 1818 dans la colonie de la Rivière-Rouge, qui forma la province du Manitoba au sein de la Confédération canadienne en 1870. Avant de devenir le premier évêque du diocèse de Saint-Boniface en 1847, l’abbé Provencher faisait partie des missionnaires envoyés par le diocèse de Québec à la Rivière-Rouge en vue de l’éducation chrétienne des enfants au sein d’une population qui comprenait des Autochtones, des personnes métisses issues d’unions entre Autochtones et non Autochtones (la nation métisse de la vallée de la Rivière-Rouge), des colons européens. “[L]e Collège, dès ses d...