Les bateaux-lavoirs lavallois ou l’exceptionnelle longévité d’une flotte buandière

IF 0.1 N/A HUMANITIES, MULTIDISCIPLINARY
Sylvie Garnavault
{"title":"Les bateaux-lavoirs lavallois ou l’exceptionnelle longévité d’une flotte buandière","authors":"Sylvie Garnavault","doi":"10.4000/insitu.39659","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"À l’origine étaient les « arrivoirs », espaces aménagés en bord de Mayenne et servant principalement de lavoirs. Sous le Second Empire, la municipalité de Laval entreprend la construction de quais pour protéger et assainir la ville, sujette aux inondations. C’est ainsi qu’apparaissent les premiers bateaux-lavoirs destinés à permettre aux laveuses, professionnelles ou non, d’accéder à la rivière. Élément pittoresque local, mais surtout lieu de travail et de sociabilité pour les « poules d’eau » qui y travaillent durement, la flotte buandière lavalloise compte vingt-trois embarcations à la fin du xixe siècle.En 1969, l’un des deux derniers bateaux-lavoirs encore à quai cesse son activité en raison de la démocratisation de la machine à laver. Il s’agit du Saint-Julien, bateau à fond plat et double pont construit dans le Maine-et-Loire en 1904. L’étage supérieur servait de buanderie, mais également de logement pour le patron-buandier et sa famille. La cale constituait le lavoir proprement dit et les deux chaudières occupant l’espace central chauffaient l’eau pour les cuves placées au-dessus. Le bateau pouvait accueillir jusqu’à une quarantaine de laveuses.Depuis leur achat par la Ville, le Saint-Julien et son ancien voisin de quai, le Saint-Yves, ont été classés monuments historiques. Après leur naufrage simultané et leur sauvetage en 2009, le premier a été restauré puis remis à l’eau à son emplacement primitif où il accueille à nouveau des visiteurs. Le second est toujours en attente de restauration. Uniques en France, le Saint-Julien et le Saint-Yves sont aujourd’hui les derniers témoins d’une activité traditionnelle à jamais disparue.","PeriodicalId":53866,"journal":{"name":"In Situ-Revue de Patrimoines","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2023-09-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"In Situ-Revue de Patrimoines","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/insitu.39659","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"N/A","JCRName":"HUMANITIES, MULTIDISCIPLINARY","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0

Abstract

À l’origine étaient les « arrivoirs », espaces aménagés en bord de Mayenne et servant principalement de lavoirs. Sous le Second Empire, la municipalité de Laval entreprend la construction de quais pour protéger et assainir la ville, sujette aux inondations. C’est ainsi qu’apparaissent les premiers bateaux-lavoirs destinés à permettre aux laveuses, professionnelles ou non, d’accéder à la rivière. Élément pittoresque local, mais surtout lieu de travail et de sociabilité pour les « poules d’eau » qui y travaillent durement, la flotte buandière lavalloise compte vingt-trois embarcations à la fin du xixe siècle.En 1969, l’un des deux derniers bateaux-lavoirs encore à quai cesse son activité en raison de la démocratisation de la machine à laver. Il s’agit du Saint-Julien, bateau à fond plat et double pont construit dans le Maine-et-Loire en 1904. L’étage supérieur servait de buanderie, mais également de logement pour le patron-buandier et sa famille. La cale constituait le lavoir proprement dit et les deux chaudières occupant l’espace central chauffaient l’eau pour les cuves placées au-dessus. Le bateau pouvait accueillir jusqu’à une quarantaine de laveuses.Depuis leur achat par la Ville, le Saint-Julien et son ancien voisin de quai, le Saint-Yves, ont été classés monuments historiques. Après leur naufrage simultané et leur sauvetage en 2009, le premier a été restauré puis remis à l’eau à son emplacement primitif où il accueille à nouveau des visiteurs. Le second est toujours en attente de restauration. Uniques en France, le Saint-Julien et le Saint-Yves sont aujourd’hui les derniers témoins d’une activité traditionnelle à jamais disparue.
lavallois洗船或buandiere船队的非凡寿命
最初是“arrivees”,位于Mayenne的边缘,主要用于洗衣。在第二帝国时期,拉瓦尔市开始建造码头,以保护和清理受洪水影响的城市。因此,第一批洗衣船出现了,目的是让洗衣女工,无论是专业的还是非专业的,进入这条河。这里风景如画,但最重要的是,这里是辛勤工作的“水鸡”的工作和社交场所。19世纪末,buandiere lavalloise船队有23艘船。1969年,由于洗衣机的民主化,最后两艘停靠的洗衣船中的一艘停止了工作。这艘船是圣朱利安号,它是1904年在缅因-卢瓦尔河建造的平底双甲板船。楼上被用作洗衣房,但也为店主和他的家人提供住宿。货舱本身就是洗手间,占据中心空间的两个锅炉为上面的水箱加热水。这艘船可以容纳多达40个洗衣机。自从被市政府买下后,圣朱利安号和它以前的邻居圣伊夫号就被列为历史遗迹。在2009年同时沉没和获救后,第一个被修复,然后在原来的位置重新开放,在那里它再次欢迎游客。第二个仍在等待修复。圣朱利安号和圣伊夫号在法国是独一无二的,它们是这一传统活动的最后见证。
本文章由计算机程序翻译,如有差异,请以英文原文为准。
求助全文
约1分钟内获得全文 求助全文
来源期刊
In Situ-Revue de Patrimoines
In Situ-Revue de Patrimoines HUMANITIES, MULTIDISCIPLINARY-
自引率
0.00%
发文量
60
审稿时长
40 weeks
文献相关原料
公司名称 产品信息 采购帮参考价格
×
引用
GB/T 7714-2015
复制
MLA
复制
APA
复制
导出至
BibTeX EndNote RefMan NoteFirst NoteExpress
×
提示
您的信息不完整,为了账户安全,请先补充。
现在去补充
×
提示
您因"违规操作"
具体请查看互助需知
我知道了
×
提示
确定
请完成安全验证×
copy
已复制链接
快去分享给好友吧!
我知道了
右上角分享
点击右上角分享
0
联系我们:info@booksci.cn Book学术提供免费学术资源搜索服务,方便国内外学者检索中英文文献。致力于提供最便捷和优质的服务体验。 Copyright © 2023 布克学术 All rights reserved.
京ICP备2023020795号-1
ghs 京公网安备 11010802042870号
Book学术文献互助
Book学术文献互助群
群 号:481959085
Book学术官方微信