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Abstract
Les structures liées à la gestion des eaux (propres comme souillées) jouent un rôle fondamental dans l’organisation générale des établissements ruraux antiques. Lié directement ou non à l’hygiène, ce rôle souvent méconnu a trop longtemps été ignoré par les chercheurs. Si la présence d’installations balnéaires plus ou moins élaborées dans les villae « d’agrément » ou les pars urbana des vastes établissements agricoles des campagnes de Gaule romaine a fait l’objet de nombreuses publications, qu’en est-il des établissements ruraux de taille plus modeste, des fermes, qui ont finalement composé la grande majorité de l’activité agropastorale ?D’après les agronomes antiques, les vertus « hygiéniques » de l’environnement sont déterminées par les données physiques : l’eau, le sol et l’air caractérisent la salubrité d’un lieu, condition sine qua non pour une hygiène générale qui permettra de rendre l’exploitation viable. L’archéologie préventive peut-elle retrouver ces règles dans des établissements ruraux et des petites villae agricoles, fouillées de façon de plus en plus exhaustive ?Comment les exploitants de ces petits domaines géraient-ils leur hygiène, au sens large comme au niveau individuel ? L’archéologie permet-elle de retrouver les traces de mises en application des recommandations des auteurs antiques ? Cet article présente quelques exemples d’établissement gallo-romains fouillés depuis une dizaine d’années sur la bordure orientale de l’agglomération dijonnaise, alors partie prenante du territoire des Lingons. Il vient compléter une synthèse plus générale (à paraître), axée sur l’usage de l’eau dans les exploitations agricoles antiques de la région dijonnaise. Cette dernière étude a pu être réalisée dans le cadre du programme Rurland, coordonné par l’archéologue Michel Reddé entre 2012 et 2017.