{"title":"Prévenir et guérir dans l’entre-deux-guerres à Suresnes (Hauts-de-Seine)","authors":"Émeline Trion, Marie-Pierre Deguillaume","doi":"10.4000/insitu.39190","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’industrialisation de la petite couronne parisienne amorcée dès la fin du xixe siècle entraîne des bouleversements démographiques et urbains, particulièrement visibles à Suresnes (act. dép. des Hauts-de-Seine) : la classe ouvrière s’entasse dans les immeubles délabrés et insalubres du centre ancien, alors que le haut de la ville reste inhabité. Au sortir de la Première Guerre mondiale, plusieurs facteurs permettent l’émergence d’une politique urbaine et sociale ambitieuse.La récente législation encourageant la planification urbaine, les projets d’aménagement et d’extension du Grand Paris, ainsi que l’élection du maire Henri Sellier, contribuent à l’aménagement de nouveaux quartiers et à la mise en place d’une parure monumentale dédiée à l’hygiène et aux soins.Une grande variété d’équipements matérialise cette volonté d’accès à l’hygiène pour tous, au moment où les logements de la cité-jardin sont dotés du confort moderne. Ces édifices agissent comme la base arrière d’un vaste système social où les médecins, puéricultrices et infirmières visiteuses se déploient sur le territoire.À l’heure où la quasi-totalité des logements bénéficie de commodités, ces édifices d’avant-garde ont été repensés ou transformés, et leur vocation approfondie ou complètement modifiée.Cet article propose de revenir sur la genèse des équipements médico-sociaux de la période clé que constitue l’entre-deux-guerres et de se pencher, à travers plusieurs exemples emblématiques, sur l’évolution de leur destination.","PeriodicalId":53866,"journal":{"name":"In Situ-Revue de Patrimoines","volume":"21 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2023-09-25","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"In Situ-Revue de Patrimoines","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/insitu.39190","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"HUMANITIES, MULTIDISCIPLINARY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L’industrialisation de la petite couronne parisienne amorcée dès la fin du xixe siècle entraîne des bouleversements démographiques et urbains, particulièrement visibles à Suresnes (act. dép. des Hauts-de-Seine) : la classe ouvrière s’entasse dans les immeubles délabrés et insalubres du centre ancien, alors que le haut de la ville reste inhabité. Au sortir de la Première Guerre mondiale, plusieurs facteurs permettent l’émergence d’une politique urbaine et sociale ambitieuse.La récente législation encourageant la planification urbaine, les projets d’aménagement et d’extension du Grand Paris, ainsi que l’élection du maire Henri Sellier, contribuent à l’aménagement de nouveaux quartiers et à la mise en place d’une parure monumentale dédiée à l’hygiène et aux soins.Une grande variété d’équipements matérialise cette volonté d’accès à l’hygiène pour tous, au moment où les logements de la cité-jardin sont dotés du confort moderne. Ces édifices agissent comme la base arrière d’un vaste système social où les médecins, puéricultrices et infirmières visiteuses se déploient sur le territoire.À l’heure où la quasi-totalité des logements bénéficie de commodités, ces édifices d’avant-garde ont été repensés ou transformés, et leur vocation approfondie ou complètement modifiée.Cet article propose de revenir sur la genèse des équipements médico-sociaux de la période clé que constitue l’entre-deux-guerres et de se pencher, à travers plusieurs exemples emblématiques, sur l’évolution de leur destination.