M. Posvite, A. Al Risi, Z. Chakhtoura, C. Courtillot, B. Baussart, A. Bachelot
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Abstract
Les adénomes gonadotropes représentent environ 40 % des adénomes hypophysaires et sont majoritairement non sécrétant. Lorsqu’ils sont exceptionnellement sécrétant, chez la femme, ils peuvent être la cause de syndrome d’hyperstimulation ovarienne spontané. Patiente de 37 ans présentant des douleurs pelviennes et une spanioménorrhée secondaire ayant amené à la découverte de macrofollicules ovariens bilatéraux. Le bilan hormonal retrouvait une FSH augmentée à 29,3 UI/L, une LH normale à 2,7 UI/L, une hyperoestradiolémie à 541 pg/mL et un taux bas d’AMH à 0,1 ng/mL. Les autres axes hypophysaires étaient normaux ainsi que les marqueurs tumoraux ovariens. L’IRM hypophysaire retrouvait une masse supra-sellaire de 15 × 14 mm difficilement caractérisable. La patiente a eu une chirurgie d’exérèse par voie trans-sphénoïdale étendue du fait du caractère transdiaphragmatique de l’adénome, permettant une exérèse complète. L’analyse histologique retrouvait une tumeur neuroendocrine hypophysaire gonadotrope de grade 1a avec un Ki67 à 1 %. Le bilan hormonal post-opératoire retrouvait une normalisation de l’axe gonadotrope et une disparition des macrofollicules avec 22 follicules antraux et 2 follicules de 12 mm. Une revue récente de la littérature a recensé 65 cas de patientes ayant présenté un adénome gonadotrope sécrétant. Les patientes avec un taux augmenté de FSH présentaient dans 98,2 % des cas un syndrome d’hyperstimulation ovarienne spontané contre 7,7 % des patientes avec un taux de LH augmenté. La chirurgie d’exérèse est la meilleure solution pour traiter efficacement les adénomes gonadotropes, dont l’ablation permet une normalisation de l’axe gonadotrope.