J. Chapon, J. Berthiller, A. Klich, R. Tanguy, N. Perreton, P. Drouin, A. Brac-De-La-Perriere, C. Simonet, H. Lasolle, G. Raverot, F. Subtil, F. Borson-Chazot
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Abstract
La radiothérapie cérébrale est un traitement de première intention des tumeurs cérébrales, mais présente un risque à moyen et long terme de déficits hypophysaires. Les déficits hypophysaires ont été moins étudiés chez l’adulte que chez l’enfant, dans de petites cohortes rétrospectives, avec des incidences variables selon les études. Estimer l’incidence des déficits hypophysaires après radiothérapie cérébrale et identifier les facteurs prédictifs de survenue. Analyse rétrospective d’une cohorte prospective monocentrique de 246 patients traités par radiothérapie pour une tumeur cérébrale et explorés depuis 2005. Durée moyenne de suivi des patients de 10 ans. Cent dix-huit patients (48 %) ont présenté au moins un déficit hypophysaire diagnostiqué pendant le suivi. Le déficit somatotrope était le plus fréquent (36,5 %), suivi du déficit thyréotrope (24,8 %) et gonadotrope (19,5 %). Les déficits corticotropes étaient rares (4,9 %), partiels dans 50 % des cas, jamais isolés. Seulement 41,9 % des patients présentant un déficit somatotrope et 70,5 % des patients présentant un déficit gonadotrope ont reçu un traitement substitutif, contre tous les patients présentant un autre déficit. Dans cette étude, 50 % des patients présentaient un ou plusieurs déficit hypophysaire 10 ans après la radiothérapie cérébrale. Seule une faible proportion de patients a présenté un déficit corticotrope, qui n’était jamais isolé. Le bilan hormonal post-radiothérapie de première intention pourrait reposer sur des explorations hormonales statiques réalisées par l’équipe oncologique ; les patients étant secondairement adressés à un endocrinologue en cas d’anomalie.