I. Akkari, C. Hfaiedh, S. Mrabet, R. Harbi, E. Ben Jazia
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Abstract
Le foie est un organe noble ayant plusieurs fonctions dont le métabolisme des hormones. L’effet de l’insuffisance hépatique sur la thyroïde n’est pas bien décrit dans la littérature. Le but de ce travail est d’étudier la prévalence de la dysthyroïdie au cours de la cirrhose et d’évaluer son impact sur sa sévérité. Il s’agissait d’une étude rétrospective colligeant tous les patients suivis pour cirrhose. L’analyse statistique a été réalisée à travers le logiciel SPSS, le seuil de signification est un p < 0,05. Au total, 141 patients cirrhotiques ont été inclus, d’âge moyen de 63,8 ans (28–93 ans) avec un sex-ratio de 0,98 (71 hommes/70 femmes). La cirrhose était majoritairement d’origine virale B (31,2 %) et C (19,1 %). Elle était d’origine auto-immune dans 12 %, post-stéatohépatite alcoolique dans 2,8 % et non alcoolique dans 14,2 %. La dysthyroïdie était notée chez 14 malades (9,9 %). Elle était plus observée chez les femmes sans différence significative (71 %). L’âge moyen était de 67 ans vs 63 ans sans dysthyroïdie. Un diabète associé était observé chez 36 % des malades ayant une dysthyroïdie. Aucune différence significative n’a été notée en évaluant le bilan hépatique, la sévérité de la cirrhose par le CHILD et MELD ainsi que la survenue de complications inaugurales. Dans notre étude, la prévalence de la dysthyroïdie était plus élevée que dans la population générale, cependant, elle n’avait pas d’impact négatif sur l’évolution de la maladie.