W. Moussaoui, S. Hassane, H. Aynaou, H. Salhi, H. El Ouahabi
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Abstract
L’incidence des incidentalomes surrénaliens varie entre 3–10 %. Des masses bilatérales sont observées dans 10–15 % des cas. La prise en charge des lésions unilatérales est codifiée, contrairement aux incidentalomes bilatéraux. L’objectif de notre étude est de comparer l’histoire naturelle des patients atteints d’incidentalomes bilatéraux à celle des incidentalomes unilatéraux. Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive, analytique et comparative, ayant inclus les patients hospitalisés dans notre formation pour des incidentalomes surrénaliens. Nos patients ont été répartis en deux groupes : incidentalomes unilatéraux (G1) et incidentalomes bilatéraux (G2). Sur 107 patients, 76 présentaient des incidentalomes unilatéraux (G1) et 31 des incidentalomes bilatéraux (G2). L’âge moyen lors du diagnostic était de 56 ± 14,4 ans dans le G1 vs 62,1 ± 14,9 ans dans le G2 avec une prédominance féminine. La taille moyenne des incidentalomes dans le G1 était de 45,46 mm, vs 36,65 mm à droite et de 36,10 mm à gauche dans le G2. L’adénome surrénalien non-fonctionnel était le plus retrouvé, dans 36,8 % des cas dans le G1 vs 31 % dans le G2, l’adénome cortisolique-infraclinique dans 7,8 % des cas dans le G1 vs 25,8 % dans le G2, un phéochromocytome dans 6,5 % des cas dans le G1 et 6,4 % dans le G2 et un hyperaldostéronisme primaire avec une prévalence similaire dans les 2 groupes. En comparant les 2 groupes, on n’a pas trouvé de différence significative d’âge, de sexe, par contre la prévalence de l’adénome cortisolique était significativement élevée dans le G2 (p = 0,016). Les incidentalomes bilatéraux sont plus susceptibles d’être associés à un syndrome de Cushing-infraclinique.