N. Ketata, B.J. Maissa, B.H. Mariem, M. Trigui, B.A. Houda, M. Yosra, J. Jihen, S. Imen, K. Mondher, Y. Sourour, D. Jamel
{"title":"Les habitudes alimentaires et l’activité physique des adolescents scolarisés : quelles différences entre le milieu rural et urbain ?","authors":"N. Ketata, B.J. Maissa, B.H. Mariem, M. Trigui, B.A. Houda, M. Yosra, J. Jihen, S. Imen, K. Mondher, Y. Sourour, D. Jamel","doi":"10.1016/j.ando.2023.07.473","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La disparité entre le milieu urbain et rural en termes d’apport nutritionnel et d’activité physique chez les adolescents pourrait expliquer la différence de prévalence d’obésité entre ces milieux. Cette étude visait à comparer les habitudes alimentaires ainsi que l’activité physique entre les adolescents venant des zones rurales et ceux venant des zones urbaines. Une enquête transversale auprès d’un échantillon représentatif des adolescents scolarisés était menée dans le gouvernorat de Sfax, Tunisie durant l’année 2018. Tous les participants ont rempli un questionnaire anonyme, ayant porté sur leurs habitudes alimentaires et leur activité physique. Au total, 1221 participants étaient inclus dont 40,3 % de genre masculin (n = 492). L’âge médian était de 16 ans (intervalle interquartile = [14–17 ans]). Il y avait 801 adolescents d’origine rurale (65,6 %). Soixante-trois adolescents (5,2 %) ont déclaré avoir faim à cause de l’absence de nourriture suffisante chez soi parmi lesquels 38 (60 %) vivaient en milieu rural. Le saut du petit déjeuner était plus fréquent en milieu urbain (11,2 % vs 9,7 % ; p = 0,4). La fréquence de consommation des pâtes plus que 3 fois/semaine était de 72,6 % (n = 572) en milieu rural et de 86 % (n = 280) en milieu urbain (p = 0,09). La consommation quotidienne des fruits (23,8 % vs 16,2 % ; p = 0,02), des légumes (35 % vs 21,9 % ; p < 0,001) et des salades (17,5 % vs 13,8 % ; p = 0,04) étaient significativement plus fréquente en milieu rural. La prévalence des élèves qui pratiquaient une activité physique étaient significativement plus élevée en milieu rural (32,1 % vs 26,1 % ; p = 0,04). Le milieu urbain paraît nécessiter diverses interventions éducatives pour inciter les élèves à adopter une hygiène de vie saine concernant l’alimentation et la pratique d’une activité physique régulière.","PeriodicalId":93871,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"41 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales d'endocrinologie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1016/j.ando.2023.07.473","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
La disparité entre le milieu urbain et rural en termes d’apport nutritionnel et d’activité physique chez les adolescents pourrait expliquer la différence de prévalence d’obésité entre ces milieux. Cette étude visait à comparer les habitudes alimentaires ainsi que l’activité physique entre les adolescents venant des zones rurales et ceux venant des zones urbaines. Une enquête transversale auprès d’un échantillon représentatif des adolescents scolarisés était menée dans le gouvernorat de Sfax, Tunisie durant l’année 2018. Tous les participants ont rempli un questionnaire anonyme, ayant porté sur leurs habitudes alimentaires et leur activité physique. Au total, 1221 participants étaient inclus dont 40,3 % de genre masculin (n = 492). L’âge médian était de 16 ans (intervalle interquartile = [14–17 ans]). Il y avait 801 adolescents d’origine rurale (65,6 %). Soixante-trois adolescents (5,2 %) ont déclaré avoir faim à cause de l’absence de nourriture suffisante chez soi parmi lesquels 38 (60 %) vivaient en milieu rural. Le saut du petit déjeuner était plus fréquent en milieu urbain (11,2 % vs 9,7 % ; p = 0,4). La fréquence de consommation des pâtes plus que 3 fois/semaine était de 72,6 % (n = 572) en milieu rural et de 86 % (n = 280) en milieu urbain (p = 0,09). La consommation quotidienne des fruits (23,8 % vs 16,2 % ; p = 0,02), des légumes (35 % vs 21,9 % ; p < 0,001) et des salades (17,5 % vs 13,8 % ; p = 0,04) étaient significativement plus fréquente en milieu rural. La prévalence des élèves qui pratiquaient une activité physique étaient significativement plus élevée en milieu rural (32,1 % vs 26,1 % ; p = 0,04). Le milieu urbain paraît nécessiter diverses interventions éducatives pour inciter les élèves à adopter une hygiène de vie saine concernant l’alimentation et la pratique d’une activité physique régulière.