{"title":"Making a global beauty business: the rise and fall of Hong Kong wigs in the 1960s","authors":"Jason Petrulis","doi":"10.3917/eh.111.0092","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Cet article analyse le processus par lequel une industrie de la beauté des années 1960 devient globalisée. Il le fait au travers du prisme de l’industrie hongkongaise de la perruque, – alors n° 1 mondial des industries globales de la beauté aux États-Unis, valant 1 milliard de dollars. Suivre cette industrie de son ascension jusqu’à son déclin permet d’appréhender l’histoire de la mondialisation différemment : non pas comme l’avènement du laissez-faire et d’un capitalisme global dématérialisé, mais comme un ensemble de relations complexes historiquement constituées (connexions à l’Inde et à la Chine), ayant un caractère accidentel découlant de la politique de Guerre froide (embargo surprise contre les cheveux « communistes » asiatiques), ou encore résultant de la surveillance intrusive du commerce hongkongais par le gouvernement britannique, qui, en garantissant la qualité et l’origine, surmonta la méfiance envers la distance inhérente au commerce global.","PeriodicalId":39384,"journal":{"name":"Entreprises et Histoire","volume":"38 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-09-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Entreprises et Histoire","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/eh.111.0092","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q2","JCRName":"Arts and Humanities","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Cet article analyse le processus par lequel une industrie de la beauté des années 1960 devient globalisée. Il le fait au travers du prisme de l’industrie hongkongaise de la perruque, – alors n° 1 mondial des industries globales de la beauté aux États-Unis, valant 1 milliard de dollars. Suivre cette industrie de son ascension jusqu’à son déclin permet d’appréhender l’histoire de la mondialisation différemment : non pas comme l’avènement du laissez-faire et d’un capitalisme global dématérialisé, mais comme un ensemble de relations complexes historiquement constituées (connexions à l’Inde et à la Chine), ayant un caractère accidentel découlant de la politique de Guerre froide (embargo surprise contre les cheveux « communistes » asiatiques), ou encore résultant de la surveillance intrusive du commerce hongkongais par le gouvernement britannique, qui, en garantissant la qualité et l’origine, surmonta la méfiance envers la distance inhérente au commerce global.