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Abstract
La période révolutionnaire rejette la rhétorique, mais celle-ci est alors omniprésente et s’étend même à des genres nouveaux, en particulier la presse, la Révolution signant l’entrée progressive dans l’ère médiatique. Les orateurs, écrivains et journalistes partagent une même conception du langage et de leur boîte à outils commune, la rhétorique : même idéal (ou fantasme ?) d’une parole efficace, capable d’agir sur le réel et de le transformer ; même vision de la place qu’ils occupent dans la cité, celle du vir bonus dicendi peritus . Tout cela invite à relativiser le fossé que l’on a pris l’habitude de creuser entre rhétorique et littérature à partir de la Révolution, et à redéfinir ainsi le canon littéraire correspondant à cette « période sans nom ».