{"title":"« Langage insolite » ou « langage naturel » ? Jean-Louis Barrault et Antoine Vitez face au verset claudélien","authors":"Pascal Lécroart","doi":"10.4000/RSL.2411","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La forme dite du « verset » est toujours une source de fascination pour les acteurs qui decouvrent le theâtre de Claudel. Pourtant, cette disposition du texte sur la page, avec ses retours a la ligne qui viennent regulierement perturber la construction syntaxique, a d’abord surpris et desarconne les lecteurs. Du cote des metteurs en scene, il a fallu attendre Jean-Louis Barrault et Antoine Vitez pour que se manifeste une attention reelle a cette forme. Cela n’empeche pas une apprehension tres differente, Vitez affichant un respect quasi absolu au verset comme unite de souffle, ce qui n’est pas le cas de Barrault. Claudel lui-meme, lors de la realisation du Soulier de satin, en 1943, semblait preter une attention tout a fait secondaire a ce point. En ce sens, le verset claudelien, avec ses definitions diverses, apparait plus comme un defi inepuisable pour la scene que comme une solution figee.","PeriodicalId":416203,"journal":{"name":"Revue Sciences/Lettres","volume":"31 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-02-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue Sciences/Lettres","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/RSL.2411","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
La forme dite du « verset » est toujours une source de fascination pour les acteurs qui decouvrent le theâtre de Claudel. Pourtant, cette disposition du texte sur la page, avec ses retours a la ligne qui viennent regulierement perturber la construction syntaxique, a d’abord surpris et desarconne les lecteurs. Du cote des metteurs en scene, il a fallu attendre Jean-Louis Barrault et Antoine Vitez pour que se manifeste une attention reelle a cette forme. Cela n’empeche pas une apprehension tres differente, Vitez affichant un respect quasi absolu au verset comme unite de souffle, ce qui n’est pas le cas de Barrault. Claudel lui-meme, lors de la realisation du Soulier de satin, en 1943, semblait preter une attention tout a fait secondaire a ce point. En ce sens, le verset claudelien, avec ses definitions diverses, apparait plus comme un defi inepuisable pour la scene que comme une solution figee.