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Abstract
Les ecrivains de l’entre-deux-guerres ont generalement prefere se tenir a l’ecart de l’Universite, institution qu’ils jugeaient hostile, voire repoussante. Alors qu’aujourd’hui un certain nombre d’ecrivains ont elu domicile dans l’enseignement superieur (encore recemment Milan Kundera, aujourd’hui Helene Cixous, Pierre Pachet ou Tiphaine Samoyault – pour ne citer qu’eux), l’histoire litteraire, qui se trouvait alors en position de quasi-hegemonie, decourageait ceux qui songeaient a developper un discours critique ou theorique a l’Universite en parallele de leurs œuvres litteraires. La fameuse « methode des sources » de Lanson dominait ; les facultes des lettres restaient des hauts lieux du positivisme dans lesquels on se contentait d’essayer d’expliquer l’œuvre par la masse la plus importante possible d’elements biographiques sur un auteur donne.Pourtant la tentation universitaire n’a cesse de hanter La NRF, notamment par l’intermediaire de celui qui en fut son « redacteur en chef » a partir de 1925 – Jean Paulhan. En effet, apres des etudes de lettres et de philosophie, l’auteur des Fleurs de Tarbes a entretenu le projet d’une these, depuis son voyage a Madagascar en 1907 jusqu’a la Deuxieme Guerre mondiale, soit pres de trente ans pendant lesquels il se replongeait periodiquement dans sa Semantique du proverbe, texte proteiforme qui abritait de nombreuses et diverses reflexions sur le langage. De ce projet inacheve nous sont parvenus de tres nombreux brouillons, aujourd’hui