Du Moi au Soi, le voyage psychique de Sam Lee Wong : interprétation jungienne du symbole de l’horizon dans « Où iras-tu Sam Lee Wong ? » de Gabrielle Roy
{"title":"Du Moi au Soi, le voyage psychique de Sam Lee Wong : interprétation jungienne du symbole de l’horizon dans « Où iras-tu Sam Lee Wong ? » de Gabrielle Roy","authors":"Gabrielle Roy, M. Crochet","doi":"10.7202/1094034ar","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"The image of the horizon, recurring frequently and rich with meaning in Gabrielle Roy’s work, is especially significant in the short story “Où iras-tu Sam Lee Wong?” published in the collection Un Jardin au bout du monde in 1975. This story, which has not received much critical attention up to now, benefits from being interpreted from the perspective of the image of the horizon. The purpose of this essay is to contribute to the understanding of Roy’s text by using C. G. Jung’s theory of archetypes, discovering in the horizon a metaphor for the process of individuation and the passage from the ego to the whole self. CAHIERS FRANCO-CANADIENS DE L'OUEST VOL. 5, N° 1, PRINTEMPS 1993, p. 57* Version remaniée d'une communication présentée au congrès annuel du Conseil international d'études francophones (CIEF) qui a eu lieu à Strasbourg (France) du 20 au 27 juin 1992. Les éléments naturels forment un faisceau privilégié d’images dans l’oeuvre de Gabrielle Roy: arbres, lacs et cours d’eau, vastes plaines, collines et montagnes sont au coeur même du texte royen. Parmi toutes ces images se référant à la nature, celle de l’horizon revient avec une fréquence remarquable, du premier roman, Bonheur d’occasion, paru en 1945, au recueil de lettres publié en 1988 dans une édition posthume, Ma chère petite soeur, lettres à Bernadette 1943-1970. Pris dans son sens physique mais chargé de connotations et d’associations, ou considéré dans des significations métaphoriques diverses, parfois contradictoires, l’horizon est une image particulièrement riche et complexe. Gabrielle Roy elle-même était consciente de la centralité de cette image et elle en a exploré les origines dans plusieurs textes, surtout dans «Mon héritage du Manitoba» (1982) et dans La détresse et l’enchantement (1984). Elle a ainsi évoqué son grandpère maternel qui, fasciné par l’immensité des plaines de l’Ouest, avait transporté sa famille du Québec au Manitoba. Elle a parlé du récit, souvent repris, que sa mère faisait de ce voyage et comment, en écoutant cette histoire, elle, Gabrielle enfant, imaginait «le tangage du chariot et [...] croyai[t] voir [...] monter et s’abaisser légèrement la ligne d’horizon» (Roy, 1982, p. 146). Elle a mentionné l’influence exercée sur elle par l’«immense plaine onduleuse» (Roy, 1984, p. 51) et les horizons toujours fuyants du Manitoba. Et, à propos des membres de sa famille, elle dit: «[...] nous, famille, s’il en fut jamais, de chercheurs d’horizon» (Roy, 1982, p. 145). Quelques critiques ont été sensibles à cette «métaphore obsédante» (pour reprendre le terme de Charles Mauron) de l’horizon dans l’oeuvre de Roy. Tandis que Nicole Bourbonnais (1982) voit dans le lointain et l’immensité circonscrite par la ligne d’horizon une représentation de la problématique de l’existence humaine, Paula Gilbert Lewis (1976) s’attache à analyser la signification métaphorique des routes qui mènent aux collines situées sur l’horizon. François Ricard (1974), surtout, se penche sur la valeur symbolique de l’horizon, y voyant l’expression générale et paradoxale du tiraillement, chez Roy, entre le désir d’errance et le besoin d’appartenance. Ailleurs, il interprète l’horizon comme une utopie, comme l’idéal, toujours recherché, jamais atteint de la réconciliation universelle (Ricard, 1976). 58 CAHIERS FRANCO-CANADIENS DE L'OUEST, PRINTEMPS 1993","PeriodicalId":104803,"journal":{"name":"Cahiers franco-canadiens de l'Ouest","volume":"32 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1900-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Cahiers franco-canadiens de l'Ouest","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.7202/1094034ar","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
The image of the horizon, recurring frequently and rich with meaning in Gabrielle Roy’s work, is especially significant in the short story “Où iras-tu Sam Lee Wong?” published in the collection Un Jardin au bout du monde in 1975. This story, which has not received much critical attention up to now, benefits from being interpreted from the perspective of the image of the horizon. The purpose of this essay is to contribute to the understanding of Roy’s text by using C. G. Jung’s theory of archetypes, discovering in the horizon a metaphor for the process of individuation and the passage from the ego to the whole self. CAHIERS FRANCO-CANADIENS DE L'OUEST VOL. 5, N° 1, PRINTEMPS 1993, p. 57* Version remaniée d'une communication présentée au congrès annuel du Conseil international d'études francophones (CIEF) qui a eu lieu à Strasbourg (France) du 20 au 27 juin 1992. Les éléments naturels forment un faisceau privilégié d’images dans l’oeuvre de Gabrielle Roy: arbres, lacs et cours d’eau, vastes plaines, collines et montagnes sont au coeur même du texte royen. Parmi toutes ces images se référant à la nature, celle de l’horizon revient avec une fréquence remarquable, du premier roman, Bonheur d’occasion, paru en 1945, au recueil de lettres publié en 1988 dans une édition posthume, Ma chère petite soeur, lettres à Bernadette 1943-1970. Pris dans son sens physique mais chargé de connotations et d’associations, ou considéré dans des significations métaphoriques diverses, parfois contradictoires, l’horizon est une image particulièrement riche et complexe. Gabrielle Roy elle-même était consciente de la centralité de cette image et elle en a exploré les origines dans plusieurs textes, surtout dans «Mon héritage du Manitoba» (1982) et dans La détresse et l’enchantement (1984). Elle a ainsi évoqué son grandpère maternel qui, fasciné par l’immensité des plaines de l’Ouest, avait transporté sa famille du Québec au Manitoba. Elle a parlé du récit, souvent repris, que sa mère faisait de ce voyage et comment, en écoutant cette histoire, elle, Gabrielle enfant, imaginait «le tangage du chariot et [...] croyai[t] voir [...] monter et s’abaisser légèrement la ligne d’horizon» (Roy, 1982, p. 146). Elle a mentionné l’influence exercée sur elle par l’«immense plaine onduleuse» (Roy, 1984, p. 51) et les horizons toujours fuyants du Manitoba. Et, à propos des membres de sa famille, elle dit: «[...] nous, famille, s’il en fut jamais, de chercheurs d’horizon» (Roy, 1982, p. 145). Quelques critiques ont été sensibles à cette «métaphore obsédante» (pour reprendre le terme de Charles Mauron) de l’horizon dans l’oeuvre de Roy. Tandis que Nicole Bourbonnais (1982) voit dans le lointain et l’immensité circonscrite par la ligne d’horizon une représentation de la problématique de l’existence humaine, Paula Gilbert Lewis (1976) s’attache à analyser la signification métaphorique des routes qui mènent aux collines situées sur l’horizon. François Ricard (1974), surtout, se penche sur la valeur symbolique de l’horizon, y voyant l’expression générale et paradoxale du tiraillement, chez Roy, entre le désir d’errance et le besoin d’appartenance. Ailleurs, il interprète l’horizon comme une utopie, comme l’idéal, toujours recherché, jamais atteint de la réconciliation universelle (Ricard, 1976). 58 CAHIERS FRANCO-CANADIENS DE L'OUEST, PRINTEMPS 1993
地平线的意象在加布里埃尔·罗伊(Gabrielle Roy)的作品中频繁出现,意义丰富,在短篇小说《Où iras-tu Sam Lee Wong?》发表在1975年出版的《世界花园》(Un Jardin au bout du monde)丛书中。这个故事到目前为止还没有受到太多的批评,但从地平线形象的角度来解释它是有益的。本文的目的是运用荣格的原型理论,在视界中发现个体化过程的隐喻和从自我到整体自我的通道,从而有助于理解罗伊的文本。《西部法国-加拿大人会计手册》第5卷,第1期,1993年春季,第57页* 1992年6月27日,斯特拉斯堡(法国)的《关于使用法语的国际交换和交换的通讯条例》第20版。Les元素原汁forment联合国faisceau privilegie d形象在l菜德·加布里埃尔·罗伊:arbres、虫胶等课程d 'eau,巨大的德普,电台等montagne:是盟心meme du对于royen。Parmi toutes images看到的是与自然有关的),从1993年至1970年,在巴黎,在巴黎,在巴黎,在巴黎,在巴黎,在巴黎,在巴黎,在巴黎,在巴黎,在巴黎,在巴黎,在巴黎。意象意象的内涵与关联主要体现在意象意象的内涵与关联上,意象意象的内涵与关联主要体现在意象意象的多样性、意象意象的矛盾性、意象意象的独特性与复杂性上。加布里埃尔·罗伊(Gabrielle Roy) elle-même《通讯通讯条例条例》(通讯通讯条例条例),《通讯通讯条例条例》(1982年)和《通讯通讯条例条例》(1984年)。在曼尼托巴省,她被称为“Manitoba”,她被称为“Manitoba”,她被称为“Manitoba”。她说:“我想说的是,我想说的是,我想说的是,我想说的是,我想说的是,我想说的是,我想说的是,我想说的是,我想说的是,我想说的是,我想说的是,我想说的是,我想说的是,我想说的是,我想说的是,我想说的是,我想说的是,我想说的是,我想说的是……”croyai[t] voir[…][monter et s 'abaisser ' s ' smodiment la ligne d 'horizon] (Roy, 1982年,第146页)。她还提到了“对所有人的影响”(Roy, 1984年,第51页)和“马尼托巴的地平线之旅”。因此,我们建议我们的家庭成员,我们的家庭成员:“[…][nous, famille, s 'il en fut jamais, de chercheurs d 'horizon] (Roy, 1982,第145页)。奎尔克对“可变的”的批评是“可变的”,即“可变的”,即“可变的”,即“可变的”。波旁奈(1982)的研究表明,在人类存在的问题上,人类的问题是无法解决的;刘易斯(1976)的研究表明,在人类存在的问题上,人类的问题是无法解决的,人类的问题是无法解决的。弗朗索瓦·里卡德(1974),《超脱》,《超脱》,《超脱》,《超脱》,《超脱》,《超脱》,《超脱》,《超脱》,《超脱》,《超脱》,《超脱》,《超脱》,《超脱》阿勒勒斯,《解释视界、实现理想》,《交换交换和交换交换》,《交换交换和交换交换》,《普遍交换交换和交换交换》(理查德,1976年)。58 .《法裔加拿大人的档案》,1993年春