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Abstract
En croissance exponentielle, le marché des jeux vidéo commercialise une nouvelle imagerie où les prouesses techniques de restitution d’un pseudo-réel tiennent lieu de critère de qualité esthétique. Le corps est invité à épouser ces nouveaux espaces et ces nouveaux temps. Le “ça-a-été-là” de Barthes tombe en désuétude au profit d’un “ici et maintenant” transgressant jusqu’à saturation les limites physiques et proprioceptives de nos sensations. Désormais le virtuel n’est autre qu’un mode d’être du réel. L’art, qu’à défaut de mieux on qualifie d’électronique, investit ce continent déterritorialisé, accessible via de nouveaux modes d’appropriation sensorielle ; bouleversement épistémologique pour ces oeuvres dont le déploiement attend notre présence.