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Abstract
L’une consigne les vues de visages d’hommes au moment de la jouissance sexuelle (Aura Rosenberg). Accompagnés par celle-là (Nan Goldin), ceux-ci tiennent la chronique de l’intimité érotique, mimée ou non (Araki Nobuyoshi, Larry Clark). L’un décharge sur des portraits de top models (Philippe Meste). L’autre préfère l’esthétisation glacée (Andres Serrano). Celui-là parodie les Blue movies sur un mode aussi douteux qu’euphorique (Richard Kern). Cet autre dessine des moustaches aux femmes mais rien à voir avec Mona Lisa retouchée par Duchamp (Chuck Nanney). Certains donnent dans le sulfureux, ont sans doute beaucoup lu Bataille (Gilles Berquet), d’autres préfèrent le style Tom of Finland (Éric Raspaut), d’autres encore, en nombre, célèbrent le queer, le mélange des genders. Il arrive même qu’il ne soit question que de sexe, et de sexe politique, mais sans que celui-ci soit montré (Felix Gonzalez-Torres). Etc., etc. Du sexe dans l’art vivant, -oui, il y en a, et plus que jamais sans doute, convoqué pour servir de béquille à toute thèse. Temps des sexualités protéiformes de l’art, propre à l’époque des tribus culturelles et du «divers » qualifiant dorénavant l’esthétique contemporaine.