{"title":"Les visions de l’au-delà, de l’Antiquité au Moyen Âge : de la transmission d’un genre à un genre de transmission","authors":"Cédric Lotz","doi":"10.57086/sources.439","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Les visions de l’au-delà, de l’Antiquité au Moyen Âge : de la transmission d’un genre à un genre de transmission – Cet article se propose de dresser un panorama des récits de visions de l’au-delà en remontant aux origines de ce qui constitue un véritable genre littéraire. L’au-delà a notamment pour caractéristique principale d’être invisible pour la plupart des mortels, desquels se démarquent les héros, prophètes, saints et autres visionnaires. Les textes qui relatent ces visions, qu’elles soient in corpore ou in spiritu, ont ainsi pour objectif premier de donner à voir l’invisible. De Gilgamesh à Catherine de Sienne, en passant par Énée, saint Paul ou encore Dante pour ne citer que quelques figures parmi les plus connues, le genre s’est perpétué, changeant de forme tout en conservant le fond de son message. Axé sur le devenir de l’homme après sa mort, ce message est également porteur de réalités grâce auxquelles le lecteur, ou l’auditeur, d’un tel récit parvient à s’identifier, et ainsi à se projeter dans ce qui doit être son propre devenir. Ces réalités sont utiles à l’historien, lui procurant de précieuses informations sur la vie quotidienne du visionnaire, si ce n’est du rédacteur. Le renouvellement constant du genre a également permis son actualisation, les visions devenant des vecteurs de la transmission de nouveaux savoirs ou concepts théologiques, issus de controverses obscures débattues dans les sphères intellectuelles.","PeriodicalId":424234,"journal":{"name":"Savants / Savoirs","volume":"32 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2022-10-20","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Savants / Savoirs","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.57086/sources.439","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Les visions de l’au-delà, de l’Antiquité au Moyen Âge : de la transmission d’un genre à un genre de transmission – Cet article se propose de dresser un panorama des récits de visions de l’au-delà en remontant aux origines de ce qui constitue un véritable genre littéraire. L’au-delà a notamment pour caractéristique principale d’être invisible pour la plupart des mortels, desquels se démarquent les héros, prophètes, saints et autres visionnaires. Les textes qui relatent ces visions, qu’elles soient in corpore ou in spiritu, ont ainsi pour objectif premier de donner à voir l’invisible. De Gilgamesh à Catherine de Sienne, en passant par Énée, saint Paul ou encore Dante pour ne citer que quelques figures parmi les plus connues, le genre s’est perpétué, changeant de forme tout en conservant le fond de son message. Axé sur le devenir de l’homme après sa mort, ce message est également porteur de réalités grâce auxquelles le lecteur, ou l’auditeur, d’un tel récit parvient à s’identifier, et ainsi à se projeter dans ce qui doit être son propre devenir. Ces réalités sont utiles à l’historien, lui procurant de précieuses informations sur la vie quotidienne du visionnaire, si ce n’est du rédacteur. Le renouvellement constant du genre a également permis son actualisation, les visions devenant des vecteurs de la transmission de nouveaux savoirs ou concepts théologiques, issus de controverses obscures débattues dans les sphères intellectuelles.