{"title":"Chapitre 22. L'analyse des décisions de distribution de richesse aux actionnaires","authors":"Aswath Damodaran","doi":"10.3917/dbu.damod.2006.01.0933","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Nous avons elargi notre definition de la distribution de richesse aux actionnaires pour inclure les rachats d’actions aux dividendes. Les firmes, particulierement aux Etats-Unis, se sont orientees vers les rachats d’actions et distribuent de la richesse de facon selective, c’est-a-dire aux investisseurs qui en ont besoin.Avec cette definition elargie de la distribution de richesse aux actionnaires, nous avons, tout d’abord, utilise l’approche par les cash-flows pour savoir si les firmes distribuent trop ou trop peu a leurs actionnaires.Pour nous faire un jugement, nous avons estime le montant de richesse dont la firme dispose pour la distribution a ses actionnaires. Nous mesurons ce cash-flow en observant les liquidites restantes apres que les besoins en reinvestissement ont ete satisfaits et que le service de la dette a ete rembourse ; nous l’avons appele le free-cash-flow revenant aux actionnaires (FCFE).Nous avons ensuite observe la qualite des projets d’investissement de la firme. Les firmes disposant de bons projets ont plus de marge de manœuvre vis-a-vis de leur actionnariat pour accumuler les liquidites que celles dont les projets d’investissement ont des performances insuffisantes. Nous avons ensuite considere les effets de la volonte d’augmenter ou de diminuer le ratio d’endettement sur la richesse distribuee aux actionnaires. Enfin, nous avons considere les trois facteurs ensemble, c’est-a-dire le free-cash-flow disponible pour les actionnaires, les rendements sur les investissements actuels et la necessite d’augmenter ou de diminuer le ratio d’endettement, pour obtenir des conclusions plus larges sur la politique de dividendes.Les firmes qui ont un passe d’investissements de qualite peuvent distribuer moins de dividendes que leur free-cash-flow et ne pas avoir a subir une pression significative des actionnaires pour distribuer plus. Lorsque les actionnaires n’ont pas confiance dans la capacite des dirigeants d’investir de facon pertinente, les firmes subissent plus de pression en faveur d’une distribution de richesse plus consequente.Nous avons egalement analyse la politique de dividendes d’une firme en examinant les politiques de dividendes de firmes dites « comparables », appartenant au meme secteur d’activite. Selon cette approche, une firme, qui distribue moins de dividendes que le font des firmes comparables, sera jugee comme distribuant trop peu et vice-versa. Nous avons utilise a la fois une definition restreinte des firmes « comparables » (firmes appartenant au meme secteur d’activite) et une definition plus large (l’ensemble des firmes du marche). Nous avons pris en compte les differences de risque et de croissance entre les firmes en utilisant une regression multiple.Les firmes qui souhaitent modifier leur politique de dividendes peuvent minimiser les couts annexes a ce changement, tout particulierement si les firmes doivent reduire leurs dividendes pour satisfaire des besoins de reinvestissements legitimes.Bien que la reaction initiale du marche a l’annonce d’une reduction de dividendes soit souvent negative, les firmes peuvent gommer une partie de l’impact en fournissant de l’information aux marches financiers sur les investissements qu’elles prevoient de realiser avec les fonds mis de cote.","PeriodicalId":372357,"journal":{"name":"Finance d’entreprise","volume":"241 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2006-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Finance d’entreprise","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/dbu.damod.2006.01.0933","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Nous avons elargi notre definition de la distribution de richesse aux actionnaires pour inclure les rachats d’actions aux dividendes. Les firmes, particulierement aux Etats-Unis, se sont orientees vers les rachats d’actions et distribuent de la richesse de facon selective, c’est-a-dire aux investisseurs qui en ont besoin.Avec cette definition elargie de la distribution de richesse aux actionnaires, nous avons, tout d’abord, utilise l’approche par les cash-flows pour savoir si les firmes distribuent trop ou trop peu a leurs actionnaires.Pour nous faire un jugement, nous avons estime le montant de richesse dont la firme dispose pour la distribution a ses actionnaires. Nous mesurons ce cash-flow en observant les liquidites restantes apres que les besoins en reinvestissement ont ete satisfaits et que le service de la dette a ete rembourse ; nous l’avons appele le free-cash-flow revenant aux actionnaires (FCFE).Nous avons ensuite observe la qualite des projets d’investissement de la firme. Les firmes disposant de bons projets ont plus de marge de manœuvre vis-a-vis de leur actionnariat pour accumuler les liquidites que celles dont les projets d’investissement ont des performances insuffisantes. Nous avons ensuite considere les effets de la volonte d’augmenter ou de diminuer le ratio d’endettement sur la richesse distribuee aux actionnaires. Enfin, nous avons considere les trois facteurs ensemble, c’est-a-dire le free-cash-flow disponible pour les actionnaires, les rendements sur les investissements actuels et la necessite d’augmenter ou de diminuer le ratio d’endettement, pour obtenir des conclusions plus larges sur la politique de dividendes.Les firmes qui ont un passe d’investissements de qualite peuvent distribuer moins de dividendes que leur free-cash-flow et ne pas avoir a subir une pression significative des actionnaires pour distribuer plus. Lorsque les actionnaires n’ont pas confiance dans la capacite des dirigeants d’investir de facon pertinente, les firmes subissent plus de pression en faveur d’une distribution de richesse plus consequente.Nous avons egalement analyse la politique de dividendes d’une firme en examinant les politiques de dividendes de firmes dites « comparables », appartenant au meme secteur d’activite. Selon cette approche, une firme, qui distribue moins de dividendes que le font des firmes comparables, sera jugee comme distribuant trop peu et vice-versa. Nous avons utilise a la fois une definition restreinte des firmes « comparables » (firmes appartenant au meme secteur d’activite) et une definition plus large (l’ensemble des firmes du marche). Nous avons pris en compte les differences de risque et de croissance entre les firmes en utilisant une regression multiple.Les firmes qui souhaitent modifier leur politique de dividendes peuvent minimiser les couts annexes a ce changement, tout particulierement si les firmes doivent reduire leurs dividendes pour satisfaire des besoins de reinvestissements legitimes.Bien que la reaction initiale du marche a l’annonce d’une reduction de dividendes soit souvent negative, les firmes peuvent gommer une partie de l’impact en fournissant de l’information aux marches financiers sur les investissements qu’elles prevoient de realiser avec les fonds mis de cote.